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samedi 21 septembre 2024

« Toujours plus de migrants » : la subvention de 130 000 euros à SOS Méditerranée crée la controverse au conseil municipal de marseille

 

La subvention à SOS Méditerranée : un affrontement idéologique à marseille

130 000 euros pour les migrants : la polémique au conseil municipal


L'électrochoc du conseil municipal

Le conseil municipal de Marseille, ce vendredi 20 septembre, s’est transformé en une arène politique, où les tensions se cristallisent autour d’une somme, 130 000 euros, attribuée à une ONG.
Loin d’être une simple question budgétaire, cette décision réveille des passions, des rancœurs, des discours déjà bien rodés. 

Benoît Payan, le maire divers gauche, ne craint pas d'affronter le sujet épineux des migrants, sujet qui, comme une plaie ouverte, refuse de se cicatriser.

 

La droite en furie

La proposition, en apparence innocente, a provoqué un scandale immédiat. « Vous voulez toujours plus de migrants », tonne Bernard Marandat, élu du Rassemblement national, comme si chaque mot était une arme.
La majorité de gauche, agacée, répond par des répliques cinglantes, révélant l'angoisse d'une bataille qui va bien au-delà des simples chiffres.
Les accusations fusent : SOS Méditerranée, présentée comme un catalyseur des flux migratoires, devient l'ennemi à abattre.

 

La défense des valeurs

Stéphane Ravier, sénateur ex-Reconquête, s’illustre dans ce combat idéologique.
L'idée que l’on doit défendre son pays, même au prix de l'abandon de ceux qui y restent, résonne comme un cri d’appel à la virilité.
Les discours s’enflamment, chaque camp défendant une vision du monde, une éthique en décalage.
Les mots s'échangent, mais la compassion, elle, semble se perdre dans le tumulte.

 

L'argument économique vs l'éthique humaine

Pierre Robin, représentant des Républicains, déplore que la subvention ait connu une hausse de 400 % en quatre ans, des chiffres qui, pour lui, éclipsent la réalité humaine.

Benoît Payan, face à cette logique comptable, oppose un argument moral. « On vous parle de vie humaine et vous nous parlez d’euros », affirme-t-il, soulignant une fracture éthique qui transcende les simples débats politiques. 

Une majorité de gauche, unie, vote en faveur de la subvention, tandis que la droite reste figée dans ses certitudes. 

Partagez vos pensées et réactions en laissant un commentaire ci-dessous.

vendredi 20 septembre 2024

On est vraiment chez les fous : une propriétaire piégée par l'occupation illégale de son immeuble sur Montreuil

 squatteurs

L’inertie de l'État face à la dépossession d'une vie

Une Propriété enlisée dans l’oubli

Caroline Imerzoukene, propriétaire d'un immeuble à Montreuil, n'avait pas imaginé que son rêve immobilier se transformerait en une longue descente aux enfers. Une histoire folle qui va vous prouver encore une fois que notre blog de fous est légitime dans ce pays où on marche sur la tête. On est chez les dingues et vous ne pourrez pas dire le contraire après avoir lu ce récits incroyable qui fait l'actu cette semaine !

Depuis deux ans, une cinquantaine de sans-papiers ont envahi son bien, forçant son existence dans une spirale de désespoir.
Dans ce coin de Seine-Saint-Denis, la loi semble avoir perdu son emprise. Le tribunal a bien ordonné leur expulsion, mais cette décision reste lettre morte.
Le préfet, en sa grandeur bureaucratique, s'enlise dans une inertie silencieuse, laissant Me Imerzoukene seule face à ce que certains appellent une simple "affaire sociale".
Mais pour elle, il s’agit d’une dépossession.

 

Les recours vidés de leur substance

Caroline ne fait qu’obéir aux règles. « J’ai fait tout ce qu’il faut faire, dans les règles », dit-elle, ses mots chargés de lassitude.
Des paroles vidées de leur substance, comme si suivre la voie légale ne suffisait plus dans cette France gangrenée par les dysfonctionnements administratifs.
En effet, ce ne sont pas seulement les squatteurs qui la dépossèdent ; c’est le système tout entier.
Un système qui, par son indifférence, sacrifie ceux qui osent croire encore en la justice. 

Les squatteurs, quant à eux, se sont organisés, épaulés par des associations qui transforment la révolte individuelle en cause collective.
Ils protègent leur territoire avec une détermination brutale, refusant même la présence des médias, comme si le récit de leur acte pouvait en altérer la légitimité.

Les murs invisibles de l’abandon

Pendant ce temps, Caroline se noie dans un autre combat : celui des factures qui s'accumulent.
Le paradoxe est total : celle qui ne peut plus accéder à son bien continue à payer pour les squatteurs qui en profitent.
L'injustice n'est plus seulement matérielle, elle devient psychologique, une forme de torture moderne. 

Plus tragique encore, des transformations anarchiques ont été opérées dans l’immeuble. Un mur a été érigé, maladroit et dangereux, une métaphore physique de l’emprisonnement dans lequel elle se trouve. Caroline imagine déjà le pire. « Si ce mur s’effondre sur un des enfants, c’est moi qui irai en prison », dit-elle. Le véritable criminel, dans cette France asphyxiée par la bureaucratie, c’est celle qui détient encore le titre de propriété.

L’absence d’issue

La vente de l’immeuble ? Inenvisageable dans cette situation.
Les potentiels acquéreurs, en découvrant le dossier, fuient comme on fuit une zone de guerre. Caroline est désormais piégée dans cette propriété fantôme, un purgatoire où elle ne possède rien et où tout lui est encore demandé. 

L'angoisse se mêle à l'abandon, alors que les démarches judiciaires s’étirent à l’infini, sans fin en vue. L’administration française, paralysée par ses propres lourdeurs, a renoncé à la protéger.

lundi 16 septembre 2024

Villeneuve-le-Roi : le maire dénonce l'inaction face à un migrant multirécidiviste relâché après des tags antisémites et 10 condamnations

 

La révolte silencieuse d’un maire face à l'inefficacité des OQTF : "Un migrant multirécidiviste relâché, la ville sous tension"

Villeneuve-le-Roi : une ville piégée par l’impuissance administrative

Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi, une petite commune du Val-de-Marne, est au bord de l’exaspération.
Ce matin, sur le plateau de "Morandini Live" sur CNews, il a exprimé un ras-le-bol qui ne surprend plus grand monde, tant il semble devenu symptomatique d’un malaise national. 

"Depuis six mois, une quinzaine de personnes sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF) sèment le trouble dans toute la ville. On les voit sur les caméras de surveillance, on les arrête, on les amène au commissariat, mais ils sont relâchés aussitôt", déclare-t-il, le regard vide, comme celui d’un homme qui ne croit plus à l’efficacité de l’État. 

Ce n’est plus seulement une question de sécurité publique, mais bien de l’incapacité totale à protéger les citoyens d’une dérive judiciaire et administrative qui laisse place à l’absurde.

L'exemple effarant d’un migrant récidiviste : entre antisémitisme et crimes impunis

L’exemple qui cristallise cette impuissance est celui d’un homme de 35 ans, de nationalité tunisienne, vivant dans les rues de Villeneuve-le-Roi. Cet individu, placé sous OQTF depuis novembre 2023, a été interpellé pour des tags antisémites à la gare de la ville. 

Un acte symbolique d’une dégradation profonde du vivre-ensemble, que la société moderne semble incapable de juguler. "Grâce à la vidéosurveillance, on l’a identifié. Et c’est l’un des OQTF qui troublent l’ordre public dans la ville", raconte Gonzales. Derrière ce fait divers, ce sont dix condamnations qui s'accumulent : harcèlement sexuel, outrage, conduite sans permis, violation de domicile, usage de stupéfiants. L'énumération mécanique de ces délits traduit une routine judiciaire où les condamnations ne semblent plus avoir de poids. 

Le pire, c’est que malgré l’aveu de l’individu, celui-ci a été relâché, comme s’il était désormais impossible de punir les actes les plus infâmes.

Le cycle sans fin de l’inaction : entre indignation et résignation

Didier Gonzales, impuissant face à cette situation kafkaïenne, ne se contente plus de décrire les faits, il dénonce une défaillance systémique : "On ne peut plus tolérer ce type de choses !" s’écrie-t-il. 

Mais que peut-il réellement faire ?
L’État, englué dans des procédures interminables, semble être devenu une machine incapable de répondre aux attentes des citoyens, désorientés par des décisions judiciaires toujours plus incompréhensibles. Les habitants, eux, se retrouvent pris en otage, incapables de comprendre comment un individu multirécidiviste peut continuer à déambuler librement dans leurs rues. 

Le maire appelle désespérément à une action concrète, exigeant que cet homme soit soit expulsé, soit placé dans un lieu où il ne pourra plus nuire. Mais la réponse tarde, et la ville continue de subir, dans un silence de plomb.

Quand l’État abandonne ses citoyens

Face à ce récit qui pourrait sembler anodin pour certains, c’est tout un système qui vacille. "Combien de temps encore la population devra-t-elle subir ?" interroge Didier Gonzales, dans un dernier appel à l’État, qui semble l’avoir abandonné.
Dans ses propos, il y a le désespoir d’un homme conscient de son propre rôle, mais aussi de ses limites. En France, 2024 semble marquer une année où les lois existent, mais où leur application devient un vague souvenir, perdu dans un fatras bureaucratique. 

Ce qui reste, c’est une population désemparée, des élus impuissants, et un système judiciaire qui, au fil des ans, a cessé de fonctionner.

Source : Morandini sur CNEWS

Tardinghen (Pas-de-Calais) : Trois chasseurs et un enfant de 3 ans attaqués par une soixantaine de migrants – voitures vandalisées, biens volés, et un canard décapité.

 

Tardinghen (Pas-de-Calais) : Nuit de terreur pour trois chasseurs et un enfant, agressés par une soixantaine de migrants déchaînés – voitures détruites, biens pillés, et un canard sauvagement décapité.

Un guet-apens sous le ciel lourd de la Côte d'Opale révélè par France3 Region

Dans cette nuit du 14 au 15 septembre 2024, aux environ de 4 heures du matin et sous le ciel humide de Tardinghen, la violence s’est invitée sans crier gare. Trois hommes, chasseurs solitaires traquant le gibier dans la brume du marais, partageaient l’intimité froide de leur hutte avec un enfant de trois ans, inconscient des ténèbres qui allaient bientôt s’abattre sur eux. 

Rien dans ce paysage tranquille n’annonçait l’arrivée de cette meute d’âmes enragées, une dizaine de migrants dans un premier temps, aux visages marqués par l’échec de leur exil.
Quand ils ont surgit des ombres, ce fut comme l'éruption d'une violence muette, une haine enfouie sous des couches de misère, prête à déchirer tout ce qui se trouvait sur son chemin. 

La hutte, fragile abri contre les éléments, devint soudain un bastion encerclé par la horde.

La furie des exilés refoulés

Migrants en colère, Chasseurs en galère...

Ces migrants, empêchés par les forces de l’ordre de tenter leur chance à travers la Manche, avaient trouvé dans ces chasseurs une cible facile, comme si leur simple présence justifiait la brutalité à venir. 

Réussissant à saisir un des canards appelants à l'intérieur du refuge, après en avoir brisé les fenêtres, l'un des hommes n'a pas hésité à le décapiter. Les autres, menaçant ceux qui avaient déclenché leur furie à grand renfort de barres de fer et d'une machette.

Lorsqu'ils réalisèrent que l'alerte provenait des chasseurs, une meute d’une soixantaine d’hommes, animés par une violence à peine contenue, se précipita vers la hutte. Ils déchaînèrent une fureur méthodique sur les pare-brises des véhicules, réduisant en miettes tout ce qui symbolisait encore un semblant d'ordre. Puis, sans aucun état d'âme, ils pillèrent les effets personnels des victimes, piégées dans ce qui n'était plus qu'une caricature d'abri.
Derrière ces barricades de fortune, les malheureux comprirent trop tard que leur sort était déjà scellé, sacrifiés à la pulsion collective d’une humanité délabrée.

Le bruit des vitres éclatant sous les barres de fer, les cris, la course désespérée des hommes pour protéger l’enfant.
La scène avait quelque chose d’absurde et de tragique.
On décapitait un canard, comme pour célébrer la défaite de l’homme face au chaos. La porte de la hutte résista, comme une ultime illusion de sécurité dans un monde où plus rien ne tient.

À cet instant, ce n'était plus une simple tentative de survie mais une agonie collective, une confrontation entre ceux qui croient encore aux lois et ceux qui n'ont plus que leur rage pour se défendre.

Un petit garçon au cœur du tumulte

L'enfant, lui, ne comprenait rien, naturellement. Comment un garçon de trois ans aurait-il pu saisir l’ampleur de ce qui se jouait autour de lui ?
Et surtout..que faisait un garçon de cet âge avec des chasseurs à ce moment précis ?
Pourtant, la scène devait s’inscrire en lui, inconsciemment, comme un premier aperçu du monde adulte, un monde où la violence surgit sans prévenir, où l’ordre social s'effondre d’un coup. 

Les gendarmes arrivèrent enfin, au petit matin, tirant les chasseurs et l’enfant d’un sommeil qui n’en était plus un. Les militaires, aussi désabusés que ceux qu'ils venaient sauver, n'avaient que des regards fatigués à offrir en guise de consolation.

La pression monte sur les chasseurs

Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, n’avait que peu d’illusions sur l’avenir. "Je crains qu'un véritable drame ne se produise bientôt", lâchait-il d’une voix lasse. 

Face à la brutalité croissante des migrants, face à cette dégradation incessante du tissu social, les chasseurs se retrouvaient malgré eux au centre d’un conflit plus large, un conflit où ils étaient à la fois spectateurs et acteurs, victimes et coupables d’avoir simplement été là. 

"Ils explosent les voitures, saccagent les huttes, décapitent les canards," déclare-t-il, presque comme une litanie, un résumé banal de l’état des choses. 

Mais il ajoute avec une fierté à peine voilée : "Mes chasseurs ne surréagissent pas, malgré la pression." Dans un monde où l’homme, armé, est confronté à une violence qu’il ne comprend plus, la retenue devient un acte héroïque. Mais pour combien de temps encore ? 

Schraen évoque déjà des situations similaires entre Calais et Le Touquet, des dizaines d'affrontements où les chasseurs sont devenus des sentinelles involontaires, des gardiens d’un ordre qui vacille. Les forces de l’ordre peinent à suivre, tandis que la violence se banalise.

L’urgence d'une solution avant la catastrophe

"Il faut une solution de maîtrise des flux migratoires avant que le drame n’arrive," martèle Schraen, mais on sent bien que même lui n’y croit plus vraiment. Il parle de ces migrants comme d’une menace inéluctable, une vague qui finira par tout submerger, emportant les chasseurs, les gendarmes et finalement tout ce qui constituait encore un semblant de civilisation dans cette région. 

C’est un avertissement qui sonne comme une prophétie, la sensation d’être à la veille d’un événement tragique, une confrontation inévitable entre deux mondes condamnés à s’affronter, l’un désespéré de quitter un enfer, l’autre, désillusionné, tentant maladroitement de le maintenir à distance. 

Annonce en direct à 11h04 de l'affaire chez Morandini sur Cnews ce lundi matin.

Témoignage d'un des chasseurs dans l'émission On marche sur la Tête sur Europe1

Source : France3Region

dimanche 15 septembre 2024

Contrôles aux frontières en Allemagne : à Nice, les riverains partagés entre sécurité et liberté

 

Contrôle aux frontières en Allemagne : une illusion de sécurité qui séduit les riverains de Nice, entre peur et résignation 

À partir de lundi, l'Allemagne mettra en place des contrôles renforcés à ses frontières, une décision qui, à Nice, réveille des réflexes de protection et de fermeture. 

Les habitants, situés à quelques kilomètres de l'Italie, applaudissent discrètement une mesure qui semble refléter une angoisse partagée.
Mais au-delà des mots rassurants, se dessine la trame d'une société qui ne sait plus très bien de quoi elle a peur.

L'Allemagne renforce ses frontières : une réponse sécuritaire face à l'immigration illégale

L'Allemagne, ce lundi, va réinstaurer des contrôles à ses frontières. Un retour en arrière pour un pays membre de l’espace Schengen, un symbole frappant de la fragilité d'une Europe sans frontières. 

La cause officielle : freiner l’immigration clandestine, renforcer la sécurité après l'attentat de Solingen le 23 août dernier, commis par un migrant au nom de l’État islamique. 

En parallèle, la montée de l’AfD, parti d’extrême droite allemand, dans deux régions du pays, a sans doute accéléré la mise en place de cette mesure.

Nice, porte d’entrée de nombreux migrants venus d’Italie, ne peut que se sentir concernée. Là, l'immigration n'est plus un phénomène abstrait. Elle se vit au quotidien, se cristallise dans les discours et les regards.
La peur, lentement, s'est installée.

Nice, entre satisfaction et inquiétudes : une frontière qui fascine

Fabienne, une infirmière niçoise, explique sur le site Europe1 qu'elle est favorable à l'idée que la France suive l'exemple de l'Allemagne. "Ce serait bien de renforcer nos frontières aussi. On éviterait les attentats", dit-elle d'un ton presque neutre.
Mais elle s’empresse de nuancer : "Je suis pour le libre-échange, nos jeunes doivent continuer à voyager." On sent ici une forme de contradiction, un désir de sécurité qui vient heurter les idéaux d'une Europe ouverte. Alexandre, étudiant de 19 ans, abonde dans le même sens. La sécurité prime, selon lui, sur la libre circulation. "
Il faut réguler les entrées et les sorties, éviter que n'importe qui ne rentre dans notre pays. C'est une question de sécurité." 

Sa jeunesse n’a pas connu l’époque où l’on passait des heures à la frontière, mais il en parle comme d’une évidence.

Une légitimité perçue, mais une solution contestée

Pour un avocat niçois interrogé encore une fois par Europe1, la mesure est légitime. 

"C’est aux États de décider de leurs frontières. Si on contrôle à la frontière même, c'est du pragmatisme ; deux kilomètres plus loin, c’est de l’hypocrisie."
Une réflexion cynique qui montre bien à quel point la logique sécuritaire a pris le pas sur tout le reste. Mais tout le monde n'est pas dupe.
Philippe, un sexagénaire, a connu l’époque des contrôles systématiques. Pour lui, fermer les frontières ne résoudra rien. "Le problème n'est pas de contenir les gens, c’est de leur permettre de rester chez eux. Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’immigration, pas aux symptômes." 

Un discours presque naïf aujourd’hui, tant il semble éloigné des préoccupations immédiates de la population.

Un consensus désenchanté : "On ne peut pas accueillir tout le monde"

Plus loin, un retraité exprime une résignation glaciale : "On ne peut pas accueillir tout le monde.
Même ceux qui travaillent ici ont du mal à se loger." 

Les mots tombent, froids et inévitables. Dans ce contexte, les frontières ne sont plus seulement des lignes sur une carte, elles deviennent des murs invisibles dressés entre l’Europe et ses idéaux.

Sources : Europe1

Retour des contrôles aux frontières en Allemagne lundi 16 septembre : entre sécurité illusoire et liberté compromise

 

Allemagne : le retour des contrôles aux frontières dès le 16 septembre 2024, une illusion de sécurité pour les transfrontaliers français 

Le 16 septembre 2024, l'Allemagne rétablira temporairement des contrôles à toutes ses frontières. 

Officiellement, la mesure est présentée comme une réponse à l'immigration illégale, mais en réalité, elle révèle surtout une société en proie à ses propres peurs.
Pour les Français travaillant de l'autre côté de la frontière, cette décision symbolise bien plus que des contrôles policiers ; elle incarne la lente agonie d'une Europe qui croyait pouvoir abolir ses frontières.

Un retour des contrôles : entre cynisme politique et illusion sécuritaire

L’Allemagne, par cette décision de rétablir les contrôles à ses frontières pour six mois, ne fait qu'amplifier une tendance de plus en plus ancrée en Europe : celle de la fermeture progressive des frontières sous prétexte de sécurité. 

Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Déjà, lors de l'Euro de football en 2024, les contrôles avaient refait leur apparition, et la pandémie de Covid-19 avait déjà transformé les points de passage en véritables nœuds de congestion. 

Cette fois encore, l’argument avancé est simple : freiner l’immigration illégale.
Mais la réalité est plus complexe. Ces contrôles ponctuels, censés ne viser que les passeurs ou les situations suspectes, ne sont en réalité qu'un énième geste symbolique pour rassurer une population anxieuse, désabusée.
En 2019, près de 50 000 Français travaillaient en Allemagne, selon l’INSEE. Ils sont les premiers concernés, mais aussi les premières victimes d'une mesure qui ne fait qu'ajouter une pression inutile sur des flux déjà tendus.

Le quotidien des transfrontaliers : une circulation sous surveillance

Les transfrontaliers peuvent se rassurer, dit-on. Les contrôles ne seront pas systématiques, et il ne devrait pas y avoir de longues files d’attente comme celles que l’on a pu voir durant les contrôles sanitaires du Covid-19.

Les autorités allemandes se veulent rassurantes, affirmant que ces mesures seront ponctuelles et liées à la détection d’indices de trafic.
Pourtant, ce climat de suspicion permanente, cette surveillance sourde, finit par peser sur le quotidien de ces travailleurs pendulaires.
Il ne s’agit pas seulement de montrer ses papiers d’identité, un geste anodin, mais bien d’accepter l'idée que chaque passage de frontière est désormais soumis au bon vouloir des autorités. 

C’est là une rupture claire avec les principes de l’espace Schengen.
Peu importe qu’il n’y ait pas de perturbations majeures, c’est l’esprit même de la libre circulation qui est battu en brèche. 

Une Europe sans frontières n’a jamais existé que dans l’imaginaire bureaucratique de Bruxelles. Sur le terrain, la réalité est tout autre.

Lutte contre l'immigration clandestine : un prétexte commode

Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur, justifie ces contrôles par la nécessité de lutter contre l'immigration clandestine et les passeurs. Le discours est rodé.

Officiellement, il s'agit d'empêcher les « mouvements de contournement », une phrase que l’on croirait sortie d’un manuel de technocratie sécuritaire. La vérité est que ces contrôles s'inscrivent dans une logique plus large de repli national, exacerbée par des événements comme l'attentat revendiqué par l’organisation État islamique le 23 août dernier. 

L’Allemagne n’est pas seule dans cette démarche. 

Les contrôles sont déjà en place depuis un an avec des pays comme la Pologne, l'Autriche, la Suisse et la République tchèque. 

Cette mesure, loin de se limiter à une réaction ponctuelle, est le reflet d’une pression politique croissante, celle d’un continent qui, à défaut de pouvoir résoudre ses problèmes internes, choisit de se barricader. 

Les passeurs continueront à trouver des chemins, comme ils l’ont toujours fait. Ce ne sont pas des frontières symboliques qui les arrêteront.

77% des Français favorables au rétablissement des contrôles aux frontières

 

77% des Français souhaitent le rétablissement des contrôles aux frontières : entre illusion sécuritaire et repli identitaire 

Le sondage ne surprend personne. 

Dans une France fatiguée par des décennies de promesses politiques vaines, où la question de la sécurité est devenue un point névralgique de toutes les campagnes électorales, il n’est guère étonnant que 77% des Français soient favorables au rétablissement des contrôles aux frontières

Ce chiffre, tiré d’un sondage CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, publié le 15 septembre, est plus le symptôme d'une société en déclin que d'une véritable solution.

 

Une réponse sécuritaire face à l’incertitude

L’Allemagne, dont l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers dès le 16 septembre a fait écho dans toute l’Europe, justifie cette décision par la lutte contre l’immigration illégale. 

Mais derrière ce geste, que l'on tente de présenter comme un effort pragmatique, se cache une réalité beaucoup plus sombre.
Ce n’est pas simplement une question d’immigration, mais bien la manifestation d'une peur généralisée. 

Une société qui a perdu tout contrôle de son destin, se raccrochant à de vagues concepts de sécurité, cherche désespérément des réponses simples à des problèmes complexes. 

Pour 77% des Français, le retour des contrôles aux frontières semble représenter cette solution magique, capable de régler à la fois la question migratoire et celle de la sécurité.
Mais, à y regarder de plus près, cet engouement révèle surtout un désaveu des politiques passées, une nostalgie morbide pour une époque où l'on croyait encore aux frontières comme barrière infranchissable.

Des clivages sociaux et générationnels qui s'estompent

On pourrait s'attendre à ce que les résultats de ce sondage varient en fonction des catégories sociales ou des tranches d’âge. 

Pourtant, les chiffres sont frappants dans leur homogénéité.
Les femmes, traditionnellement plus préoccupées par les questions de sécurité, sont 81% à soutenir cette mesure, contre 71% pour les hommes.
Mais les jeunes, habituellement plus progressistes, ne sont pas en reste : 75% des moins de 35 ans sont également favorables au rétablissement des contrôles aux frontières. 

 Même au niveau des catégories socio-professionnelles, les écarts sont minimes. Qu’ils soient cadres ou ouvriers, actifs ou inactifs, la grande majorité des sondés semble partager cette peur commune de l’invasion, cette angoisse que la fermeture des frontières pourrait apaiser, comme un placebo sociétal.

 

Un fossé politique révélateur d'une société fracturée

Si les catégories sociales et les générations semblent s’accorder sur ce point, le paysage politique, lui, est profondément divisé.
La gauche, longtemps bastion d’une pensée progressiste et internationaliste, voit ses rangs se fissurer.

Les sympathisants de la France insoumise, par exemple, sont 64% à soutenir cette mesure, un chiffre paradoxal pour un mouvement qui se veut anticapitaliste et internationaliste.
Chez les écologistes d’Europe Écologie-Les Verts, le soutien s’effondre à 40%, comme une ultime tentative de rester fidèle à un idéal d’ouverture qui paraît de plus en plus déconnecté des réalités perçues par une majorité de la population. 

 À droite, en revanche, le plébiscite est total. Les partisans des Républicains sont 87% à soutenir le rétablissement des contrôles, tandis que ceux du Rassemblement National frôlent l’unanimité avec 95% de « pour ».

Il devient clair que la droite et l’extrême droite capitalisent sur cette peur pour renforcer leur discours nationaliste, mettant la sécurité au cœur de leurs stratégies politiques, alimentant un discours de plus en plus centré sur la fermeture et le repli.

Le retour des frontières : une fausse solution à un vrai problème

Au-delà des chiffres, ce sondage révèle surtout une société française à bout de souffle, cherchant dans des solutions régressives une forme d’apaisement. 

Mais il est illusoire de croire que le simple rétablissement des contrôles aux frontières pourrait résoudre des problèmes aussi profonds que ceux de l’immigration ou de la sécurité.
Les frontières ne sont plus que des lignes symboliques dans un monde globalisé où l’économie, la technologie, et les crises migratoires dépassent largement la capacité d’un État à se barricader. 

Ce retour des frontières n’est finalement qu’un reflet de l’impuissance politique et sociale d’un pays qui n’a plus confiance ni en ses dirigeants, ni en ses institutions.

Sources : CNEWS

samedi 14 septembre 2024

CNews lance un sondage sur la création d’un ministère de l’Immigration. Est-ce une solution ?

 

CNews relance le débat : Un ministère de l’Immigration comme solution ?

Un sondage opportun dans un climat anxiogène

Le 13 septembre 2024, CNews, toujours en quête de sujets polémiques, a mis en ligne un sondage simple, presque naïf dans sa formulation, mais chargé d’une intensité politique inégalée : « Faut-il créer un ministère de l’Immigration ? ». 

La question, posée ainsi, plonge immédiatement dans l’abîme des tensions sociales qui lacèrent la France depuis des années. 

Une réponse immédiate s’impose : actuellement (le 14/09 à 7 heures) 62 % des participants, la majorité silencieuse qui murmure souvent dans l’ombre, se déclarent favorables à cette création, tandis que 38 % s’y opposent.  

Ce sondage, au-delà des chiffres, traduit la fracture indélébile dans le corps social, où l’immigration n’est plus simplement un sujet de débat, mais une plaie ouverte qui refuse de cicatriser. 

Retour sur une histoire de contrôle et de rejet

L’idée d’un ministère de l’Immigration n’a rien de nouveau.
On l’avait déjà vue apparaître sous Nicolas Sarkozy, en 2007, avec un ministère au nom évocateur : Immigration, Intégration, Identité nationale et Développement solidaire.
Sous couvert de gestion, il portait en lui une obsession latente pour le contrôle de l’autre, de l’étranger, cet élément perturbateur dans un paysage national figé dans une nostalgie révolue. 

Brice Hortefeux et Éric Besson, dans une gestuelle administrative, ont tenté d’incarner cette politique jusqu’à sa dissolution sous François Hollande en 2010.
Mais l’idée, tapie dans l’ombre, attendait son heure pour ressurgir.

Ressusciter un ministère, mais à quel prix ?

Pourquoi revenir à un tel ministère ? Peut-être pour répondre à une soif de centralisation, pour rétablir un semblant de contrôle sur des flux migratoires qui, pour une partie de la population, semblent déborder d’un cadre déjà trop fragile. 

Un ministère unique permettrait, dit-on, de rationaliser les décisions, de coordonner intégration et sécurité, deux termes qui, curieusement, se retrouvent souvent en contradiction dans le débat public.
Mais le passé récent nous rappelle les dérives : stigmatisation, amalgames, une gestion administrative de l’immigration qui se confond avec une surveillance constante de ceux qu’elle désigne comme « autres ».

Le piège des réponses simplistes à des problèmes complexes

Le rétablissement de ce ministère pourrait bien apaiser les angoisses superficielles d'une partie de la population, offrir une illusion de contrôle, mais à quel prix ? En 2007, la France s'était déjà aventurée sur cette pente dangereuse, associant immigration et identité nationale, une fusion toxique qui, plutôt que de rassembler, a divisé davantage.
Aujourd’hui, dans un contexte où chaque fait divers alimente la peur et la suspicion, la création d’un tel ministère risque de ne faire qu’accroître les tensions. L’immigration, comme une maladie incurable, serait gérée, mais jamais soignée, toujours repoussée, surveillée, instrumentalisée.

 

Le débat qui déchire l’esprit français

Alors que les résultats du sondage de CNews continuent d’alimenter la machine médiatique, une réalité s’impose : la question de l’immigration n’est plus simplement une question de politique, c’est un symptôme de la décomposition d’une société en quête de sens. 

Faut-il réellement un ministère pour régler une question aussi profondément enracinée dans la psyché collective ? Ou est-ce simplement un moyen de reporter encore et toujours la résolution d’un problème qui dépasse largement les frontières administratives ? 

L’avenir de ce débat s’annonce houleux, et l’immigration, plus que jamais, reste le sujet central des crispations politiques françaises.

vendredi 13 septembre 2024

Le Royaume-Uni impose un visa obligatoire pour tous les voyageurs européens à partir de 2025

 

Un visa numérique imposé pour les voyages au Royaume-Uni à partir de 2025 : la fin de la libre circulation européenne ? 

Entre bureaucratie et désir de contrôle, la Grande-Bretagne s’enferme dans sa forteresse insulaire

Le Brexit n’était qu’un début : les nouvelles exigences d’entrée

Le Royaume-Uni semble avoir trouvé une nouvelle manière de rappeler au continent qu’il est désormais une île.
Après le Brexit, il fallait déjà se munir d’un passeport pour traverser la Manche.
Mais ce n'était pas suffisant. 

À partir de 2025, l’accès sera encore plus restreint : il faudra payer pour entrer.
Un visa numérique, nommé ETA, pour "Electronic Travel Authorisation" (à ne pas confondre avec Euskadi ta Askatasuna, plus connu sous son acronyme ETA, qui est une organisation terroriste basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste active du 31 juillet 1959 au 2 mai 2018), viendra s’ajouter au passeport, imposant une nouvelle barrière invisible mais bien réelle entre le Royaume-Uni et l’Europe. 

Cette annonce, qui a pris la forme d'un communiqué laconique du ministère de l'Intérieur britannique le 10 septembre, est le signe d’un resserrement de plus en plus drastique de la politique migratoire britannique.

12 euros pour un sourire douanier

Pour les Européens, cette nouvelle disposition prendra effet le 2 avril 2025.
D'ici là, seuls les voyageurs hors Europe y sont déjà soumis depuis le 8 janvier.
Et pour les infortunés qui souhaitent traverser la frontière, il en coûtera 10 livres, soit environ 12 euros, par personne. 

Le tarif s'appliquera sans discrimination, touchant aussi bien les adultes que les enfants, même les bébés, ainsi que les voyageurs en transit. Le passeport ne suffit plus, il faudra aussi aligner la monnaie.

Une mesure pour mieux contrôler ou pour mieux exclure ?

Le visa numérique sera valable pour des séjours allant jusqu'à six mois et pourra être utilisé pour des multiples voyages durant deux ans. Tout cela pour "fluidifier" les passages à la frontière, selon la ministre de l'Immigration Seema Malhotra. 

Une promesse qui semble presque cynique. Derrière cette volonté affichée de faciliter les voyages, c’est une logique de contrôle qui se dessine, un dispositif bureaucratique de plus dans un monde déjà saturé de barrières administratives. 

Le Royaume-Uni se replie, érigeant des murs invisibles et coûteux, comme pour mieux se protéger de la menace supposée que représente l’extérieur.

Un avenir incertain pour les Européens en quête d’Angleterre

Ce nouveau visa est-il vraiment destiné à "fluidifier" les échanges ou marque-t-il le début d'une fermeture définitive des frontières britanniques ? 

Au-delà de la barrière monétaire, c'est une barrière symbolique qui se dresse. Le rêve d’une Europe ouverte et libre semble de plus en plus lointain. 

Le Royaume-Uni, ancien pilier de cette union, choisit de s'isoler, ajoutant des obstacles à ceux qui souhaiteraient encore visiter son territoire.
Un choix qui pourrait bien marquer la fin d’une époque.

lundi 9 septembre 2024

Normandie : 34 migrants clandestins découverts dans un bois, l'ombre des frontières invisibles

 

Normandie : Migrants clandestins dans les bois, l'Europe à la dérive...

La découverte d'un groupe en transit.
Dans une Normandie qui se voudrait paisible, à l’écart du tumulte du monde, un groupe de 34 migrants clandestins est découvert ce samedi 7 septembre, caché dans un bois de Maulévrier-Sainte-Gertrude, entre Rouen et Le Havre. 

Un signalement, une intervention rapide de la gendarmerie, et ces hommes et femmes en transit sont pris en charge. Ils ne nécessitent pas de soins médicaux, nous précise la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué lapidaire sur X/Twitter, comme s’il fallait rassurer le public inquiet. 
Rien de grave, juste des corps en attente, des vies suspendues entre deux mondes.

Un examen administratif impitoyable

Les autorités, méthodiques, entreprennent un examen des situations individuelles de ces migrants pour déterminer la suite à donner.
Le préfet, d’un ton qui se veut ferme, rappelle que la justice ne plaisante pas.
À Dieppe, récemment, sept clandestins découverts dans une fourgonnette au terminal Transmanche ont conduit à l’arrestation de deux passeurs, condamnés à trois ans de prison et interdits de séjour en France pendant dix ans. 

Les procédures sont en place, la mécanique administrative bien rodée ; il faut maintenir l'ordre, coûte que coûte, dans ce coin de France encore préservé du chaos qui gronde aux frontières.

Passeurs condamnés, flux ininterrompus

Malgré les condamnations, les flux ne cessent pas. Le tribunal correctionnel de Dieppe avait déjà jugé un autre passeur fin août. On se croirait dans une scène répétitive, un mauvais rêve sans fin : les corps se déplacent, les frontières se ferment, les peines tombent, mais rien ne change vraiment. 

L'Europe se renferme sur elle-même, mais les mouvements humains persistent, obstinés, comme une marée qui monte inexorablement, contre laquelle toute digue finit par céder.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)