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lundi 9 septembre 2024

Normandie : 34 migrants clandestins découverts dans un bois, l'ombre des frontières invisibles

 

Normandie : Migrants clandestins dans les bois, l'Europe à la dérive...

La découverte d'un groupe en transit.
Dans une Normandie qui se voudrait paisible, à l’écart du tumulte du monde, un groupe de 34 migrants clandestins est découvert ce samedi 7 septembre, caché dans un bois de Maulévrier-Sainte-Gertrude, entre Rouen et Le Havre. 

Un signalement, une intervention rapide de la gendarmerie, et ces hommes et femmes en transit sont pris en charge. Ils ne nécessitent pas de soins médicaux, nous précise la préfecture de Seine-Maritime dans un communiqué lapidaire sur X/Twitter, comme s’il fallait rassurer le public inquiet. 
Rien de grave, juste des corps en attente, des vies suspendues entre deux mondes.

Un examen administratif impitoyable

Les autorités, méthodiques, entreprennent un examen des situations individuelles de ces migrants pour déterminer la suite à donner.
Le préfet, d’un ton qui se veut ferme, rappelle que la justice ne plaisante pas.
À Dieppe, récemment, sept clandestins découverts dans une fourgonnette au terminal Transmanche ont conduit à l’arrestation de deux passeurs, condamnés à trois ans de prison et interdits de séjour en France pendant dix ans. 

Les procédures sont en place, la mécanique administrative bien rodée ; il faut maintenir l'ordre, coûte que coûte, dans ce coin de France encore préservé du chaos qui gronde aux frontières.

Passeurs condamnés, flux ininterrompus

Malgré les condamnations, les flux ne cessent pas. Le tribunal correctionnel de Dieppe avait déjà jugé un autre passeur fin août. On se croirait dans une scène répétitive, un mauvais rêve sans fin : les corps se déplacent, les frontières se ferment, les peines tombent, mais rien ne change vraiment. 

L'Europe se renferme sur elle-même, mais les mouvements humains persistent, obstinés, comme une marée qui monte inexorablement, contre laquelle toute digue finit par céder.

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Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)