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samedi 21 septembre 2024

Didier Migaud Ministre de la Justice ? Un homme de gauche peut-il sécuriser le pays en déclin ?

 

Et si Didier Migaud, de gauche, devenait Ministre de la Justice ?

Une interrogation provocante sur l’avenir d’un homme politique aguerri

 

Une nomination en vue

Didier Migaud est pressenti sur la liste que Michel Barnier devrait dévoiler ce week-end, promettant de révéler ses choix avant dimanche.
Dans un climat politique où les alliances se forment et se défont à une vitesse vertigineuse, la candidature de Migaud ne peut qu'éveiller la curiosité.
Son expérience et sa réputation de rigueur pourraient faire de lui un atout précieux dans un cabinet en quête de crédibilité.
La perspective de le voir aux manettes de la Justice soulève des interrogations sur la direction que pourrait prendre le ministère, d’un côté ancré dans la tradition de la gauche, de l’autre, porté par des impératifs de sécurité et de transparence.

 

Une naissance dans l’ombre

Didier Migaud, né le 6 juin 1952 à Tours, se dresse dans le paysage politique français comme une figure à la fois marquante et ambivalente. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Lyon, sa formation pluridisciplinaire — en droit, en science politique — fait de lui l’archétype du haut fonctionnaire que la République semble convoquer dans ses heures les plus troubles.

 

Les débuts d’un parcours politique

Sa carrière débute dans la grisaille administrative, député de la 4e circonscription de l’Isère, un poste qu’il occupe sans interruption jusqu’en 2010. Migaud, élu par la grâce d’un suffrage en proie au désenchantement, s'illustre également en tant que maire de Seyssins, jouant le rôle du gestionnaire, de l'homme de terrain, tandis qu'il préside la Communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole.
Ces années de service sont le reflet d’une ambition qui, bien que cachée sous un vernis de modestie, n’en demeure pas moins perceptible.

 

Rôles de commandement

En 2007, il prend les rênes de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Dans un contexte où la gestion des finances publiques est souvent perçue comme une danse macabre, il s’érige en garant d'une rigueur nécessaire, mais souvent ressentie comme une contrainte.
Puis, de 2010 à 2020, il est nommé Premier Président de la Cour des Comptes, supervisant une institution dont les rapports, à la fois attendus et redoutés, deviennent des outils d’une gouvernance plus scrutée que jamais.

 

Une voix pour la transparence

À la tête de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique depuis 2020, Migaud semble incarner ce que l’on pourrait appeler l’éthique de la technocratie.
Une tentative de redorer le blason d'une classe politique souvent assimilée à la déception et à l’opacité. Sa présidence à la Cour des Comptes, marquée par des rapports incisifs sur la gestion des finances publiques, témoigne d'un souci d'une meilleure gouvernance, mais est-ce suffisant dans un monde où la confiance se dilue?

 

Vers un avenir incertain

Didier Migaud, fort de ses compétences et de son expérience, apparaît comme un candidat idéal pour le poste de garde des Sceaux.
Un ministre de la Justice doit non seulement naviguer dans le dédale du droit, mais aussi gérer des affaires sensibles avec une intégrité que l'on ne peut qu'espérer. Dans un climat où la sécurité est devenue l’alpha et l’oméga de la politique, sa réputation de rigueur et de transparence pourrait, paradoxalement, constituer une bouée dans une mer tumultueuse. 

Les Erreurs de Parcours de Didier Migaud

 

Emprunts structurés : un mirage financier

Un homme aux failles révélatrices dans un système défaillant...
Dans l’arène complexe de la gestion publique, Didier Migaud a connu un faux pas qui pourrait faire vaciller les fondations de son image.
En 2006, alors président de la Métropole de Grenoble, il a impulsé la souscription à des emprunts structurés, séduisants sur le papier, mais fondamentalement risqués.
Basés sur la parité entre l’euro et le franc suisse, ces emprunts se sont rapidement révélés désastreux. La belle promesse de rentabilité s’est muée en un piège financier, entraînant des coûts faramineux pour les collectivités, un reflet cynique d’un système où l'illusion prévaut souvent sur la réalité.

 

La Cour des Comptes : entre rigueur et remise en question

Son mandat à la tête de la Cour des Comptes, une institution censée incarner la transparence et l’intégrité, n’a pas été exempt de critiques.
Certains rapports, à la sévérité jugée excessive, ont soulevé des doutes sur la capacité de Migaud à maintenir une impartialité qui, en théorie, devrait être la norme. En ces temps d’urgence politique, les accusations de manque de nuance résonnent comme un écho d’un désenchantement collectif, interrogeant la légitimité d’une voix qui, bien qu’autorisée, pourrait apparaître comme trop distancée des réalités du terrain.

 

Un départ précipité : un abandon ou une renaissance ?

En 2010, le départ de Migaud du Parti Socialiste et de la vie politique active fut perçu comme un abandon. Une sortie fracassante dans un contexte où l’engagement politique est plus que jamais nécessaire. Les rumeurs de désillusion, de lassitude face à un paysage politique moribond, ont nourri les spéculations. Peut-on vraiment quitter le navire sans que cela n’ait des conséquences? Cette décision, à la fois personnelle et politique, laisse planer une ombre sur un parcours par ailleurs respectable.

 

Une figure complexe, malgré tout

Malgré ces erreurs de parcours, Didier Migaud demeure une figure respectée dans le paysage politique français.
Son engagement en faveur de la transparence et de la rigueur financière, même entaché par des faux pas, continue de résonner. Dans un monde où l'authenticité semble parfois aussi rare que l'honnêteté, Migaud incarne cette dualité : un homme dont la carrière est jalonnée de choix discutables, mais aussi d’un profond désir d'améliorer le système qui l’a vu grandir.

Un éditorialiste politique peu convaincu

Michel Taube, éditorialiste politique, a exprimé ses préoccupations concernant la nomination potentielle de Didier Migaud en tant que ministre de la Justice sur CNews.
Il a déclaré : « Un homme de gauche à la Justice, c’est un signal inquiétant ». 


Selon Taube, la nomination de Migaud pourrait susciter des inquiétudes quant à la fermeté et à l’efficacité des politiques de sécurité, compte tenu de son orientation politique.
Il souligne que la gestion de l’insécurité en France nécessite une approche rigoureuse et déterminée, et se demande si Migaud, malgré ses compétences et son expérience, pourra répondre à ces attentes.

Une réflexion à partager

La question demeure : peut-on véritablement envisager un ministre de gauche, dans un contexte où la sécurité prime, comme un vecteur de changement positif?
Didier Migaud a-t-il les clés pour ouvrir les portes d'une justice à la fois répressive et préventive, capable de répondre aux défis contemporains? 

Partagez vos pensées sur cette question cruciale en laissant un commentaire ci-dessous.

vendredi 20 septembre 2024

La Liste de Barnier : les nouveaux noms de Ministres pour la France arrivent bientôt

 Michel Barnier

Michel Barnier : ascension et déboires d’un politicien en temps de crise

Nomination dans l’incertitude

Le 5 septembre 2024, Michel Barnier, ce vieux routard de la politique française, est nommé Premier ministre par Emmanuel Macron.
Une nomination qui semble, à première vue, être une évidence. 

Pourtant, elle n’est que le fruit d’un tourbillon d’incertitudes.
Plus de cinquante jours de suspense ont suivi les élections législatives du 7 juillet, marquées par un front républicain résistant, bien décidé à contrer l’essor du Rassemblement National. Ce paysage politique, déjà fracturé, s’est vu bouleversé par une logique désespérée, où les alliances se nouent et se dénouent comme des fils dans une toile d’araignée.

Un gouvernement sous tension

Dès son intronisation, Barnier se retrouve en pleine tourmente.
Formant un gouvernement de rassemblement, il doit jongler avec des factions politiques aux intérêts divergents. Les centristes, les conservateurs, tous espèrent tirer la couverture à eux, laissant Barnier en quête d’un compromis fragile. 

Le 19 septembre, enfin, il parvient à rassembler une équipe, mais le sentiment d’instabilité demeure. La politique française, devenue un théâtre d’ombres, se joue des ambitions et des désirs individuels.

Les priorités d’un gouvernement contesté

Sous la houlette de Barnier, le gouvernement s’engage sur des priorités peu audacieuses mais rassurantes pour un électorat anxieux.
Pouvoir d’achat, sécurité, contrôle de l’immigration, gestion des finances publiques. Des mots qui résonnent comme des slogans, dépouillés de toute substance.
Barnier s’efforce de défendre l’héritage de Macron tout en se posant en défenseur d’une ligne plus dure sur l’immigration, une danse délicate sur le fil du rasoir.

 

Tensions palpables avec Macron

Les relations entre Barnier et Macron sont teintées d’une ambivalence inévitable. Le président, dans une manœuvre désespérée pour briser l’impasse, a placé Barnier sur le devant de la scène.
Mais derrière les sourires de façade, des désaccords s’installent. Les questions d’augmentation des taxes deviennent des points de friction, révélant un fossé entre deux visions de la gouvernance. Barnier, malgré son expérience, semble parfois en décalage, prisonnier d’un rôle qui le dépasse.

 

La composition d’un gouvernement hétéroclite

Le 20 septembre 2024, Barnier finalise la liste de ses ministres, une liste de 38 noms

Chacun d'eux est une pièce d’un puzzle chaotique, représentant des intérêts variés. Le choix de ces ministres, pourtant, reste une opération délicate, un ballet entre loyautés et ambitions personnelles. 

Dans un pays en proie à l’incertitude, la question se pose : ce gouvernement pourra-t-il véritablement changer la donne, ou ne sera-t-il qu’un énième épisode d’une série sans fin sur la désillusion politique ?

Une décision dans l’urgence

Emmanuel Macron, toujours à l’affût d’une manœuvre, demande à Michel Barnier vendredi 20 septembre au matin de retirer Laurence Garnier de la liste des ministres, pressentie pour le poste de ministre des Familles.
Cette décision, bien plus qu’un simple coup de théâtre, est le reflet d’un climat politique de plus en plus tendu. Laurence Garnier, figure controversée, est critiquée pour ses positions sur la Manif pour tous, une controverse qui en dit long sur l’état d’esprit d’une France tiraillée entre tradition et modernité. 

Dans ce contexte, chaque choix devient un véritable numéro d’équilibriste.

Les fissures dans le gouvernement

La situation se complique davantage avec la confirmation du départ de Gérald Darmanin, le ministre démissionnaire de l’Intérieur.
Sur X, il exprime une gratitude appuyée envers les agents de son ministère, une déclaration qui semble sonner creux dans une époque où la loyauté devient une denrée rare. L’absence de Darmanin dans l’équipe de Barnier laisse un vide, mais aussi une opportunité : celle de redéfinir les contours d’un gouvernement en quête de légitimité. Loin des caméras, des fissures se dessinent, et chacun sait que la construction d’un nouvel édifice politique est semée d’embûches. 

Les enjeux derrière les apparences

La demande de Macron de retirer Garnier n’est pas simplement une question de personnalité, mais une manœuvre stratégique. Dans un paysage politique fracturé, il s’agit d’apaiser les tensions, de préserver l’image d’un gouvernement qui tente désespérément de rassembler. Cependant, derrière cette façade de calme, se cache un océan d’incertitudes. Les débats sur la famille, la diversité des opinions, et les tensions internes sont autant de baromètres d’une société qui se cherche, oscillant entre le conservatisme et le progressisme.

 

La danse des ambitions

La politique, dans ce contexte, devient un véritable bal masqué. Chaque acteur joue sa partition, en tentant d’esquiver les balles politiques qui fusent de tous côtés. Michel Barnier, en quête de sa propre légitimité, doit naviguer dans ces eaux troubles. 

L’avenir du gouvernement dépend de sa capacité à rassembler des personnalités hétéroclites tout en gardant un cap.
Mais à quel prix ? La question reste en suspens, comme un nuage menaçant qui ne cesse de planer sur la scène politique. 

Bruno Retailleau devrait succéder à Gérald Darmanin au poste de Ministre de l’Intérieur.
Jean-Noël Barrot, ancien ministre des Affaires européennes, est pressenti pour devenir Ministre des Affaires étrangères.
Sébastien Lecornu devrait être reconduit au poste de Ministre des Armées...

Il est essentiel de comprendre que chaque décision, chaque retrait, est un acte de pouvoir, mais aussi une manifestation des peurs et des désirs d’un monde en perpétuelle mutation. 

Alors, qu’en pensez-vous ? 

Partagez vos réflexions en cliquant sur le lien ci-dessous.

Olivier Marchal, ex-policier et cinéaste, condamné pour avoir qualifié Mélenchon de "connard"

 

Olivier Marchal : L'Insulte comme Révélateur de Fractures Politiques

Un mot de trop, une condamnation symbolique

Olivier Marchal, ex-flic devenu réalisateur, s’est retrouvé, malgré lui, pris dans les rouages lents et froids de la justice française. 1 000 euros avec sursis, telle est la somme que lui impose un tribunal pour avoir prononcé un mot – « connard » – à l'égard de Jean-Luc Mélenchon. 

Ce mot, lancé presque avec légèreté lors d’une émission télévisée en mai 2022, s’est transformé en affaire d’État. Là où d'autres voient de simples éclats de colère, la machine judiciaire y a décelé une injure publique, une atteinte à la dignité.
Dans un monde où l’insulte semble souvent prendre la place de l’argument, c’est à une logique implacable que Marchal s’est vu confronté.

L’émotion brute face au politiquement correct

Le contexte politique était déjà explosif ce jour de mai, lorsque, sur le plateau de Chez Jordan, Marchal a laissé échapper cette injure. La confrontation verbale entre Mélenchon et un policier de la BAC, orchestrée dans l’arène d’une émission télévisée sur C8, n'était qu'un prétexte pour exposer des antagonismes profonds. 

Marchal, ex-policier, l’homme des rues et des commissariats, réagissait avec une brutalité instinctive. Face à Mélenchon, le « tribun dangereux » et « aboyeur », la réponse n’était pas une analyse posée mais une réaction viscérale. Dans une France où la fracture entre politique et forces de l’ordre ne cesse de s’élargir, l’insulte prenait des airs de diagnostic.

Le procès d’une société divisée

L’affaire a pourtant dépassé la simple injure.
En condamnant Marchal, la justice n’a pas seulement statué sur un mot, mais sur un climat.
Les avocats du réalisateur, conscients du contexte, ont plaidé l’hostilité de Mélenchon envers la police, une profession que Marchal, ancien de la maison, chérit presque religieusement.
Ils ont présenté l'insulte comme une forme de légitime défense verbale, la réponse directe d’un homme blessé par les propos méprisants d’un politicien qu’il juge déconnecté. 

Mais les juges, imperturbables, ont tranché : même dans la polémique, il existe une frontière à ne pas franchir.

Entre liberté d’expression et insultes personnelles

Dans cette décision, le tribunal s’est appuyé sur une jurisprudence où se mêlent liberté d’expression et responsabilité. Certes, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) reconnaît le droit à l'exagération et à la provocation dans le débat public. 

Mais pour les juges, l’injure personnelle, aussi anodine semble-t-elle, en dit long sur l’effritement de la parole politique. « La polémique cesse là où commencent les attaques personnelles », ont-ils tranché.
Le mot « connard », lourd de mépris et de colère, venait, selon eux, piétiner la dignité de Mélenchon.

Une victoire amère pour les deux camps

Marchal, défendu par Me Pascal Garbarini, a été relaxé pour cinq des six propos incriminés.
Une victoire partielle, mais qui laisse un goût amer. L’insulte subsiste, comme un rappel constant des tensions qui traversent la société française. 

De l’autre côté, Me Mathieu Davy, représentant Mélenchon, salue une victoire symbolique : « Il n’existe juridiquement pas d'impunité à insulter des dirigeants politiques. » 

Mais au fond, cette condamnation, loin de résoudre le conflit, ne fait que souligner la violence latente des débats qui déchirent la France contemporaine.

dimanche 15 septembre 2024

Contrôles aux frontières en Allemagne : à Nice, les riverains partagés entre sécurité et liberté

 

Contrôle aux frontières en Allemagne : une illusion de sécurité qui séduit les riverains de Nice, entre peur et résignation 

À partir de lundi, l'Allemagne mettra en place des contrôles renforcés à ses frontières, une décision qui, à Nice, réveille des réflexes de protection et de fermeture. 

Les habitants, situés à quelques kilomètres de l'Italie, applaudissent discrètement une mesure qui semble refléter une angoisse partagée.
Mais au-delà des mots rassurants, se dessine la trame d'une société qui ne sait plus très bien de quoi elle a peur.

L'Allemagne renforce ses frontières : une réponse sécuritaire face à l'immigration illégale

L'Allemagne, ce lundi, va réinstaurer des contrôles à ses frontières. Un retour en arrière pour un pays membre de l’espace Schengen, un symbole frappant de la fragilité d'une Europe sans frontières. 

La cause officielle : freiner l’immigration clandestine, renforcer la sécurité après l'attentat de Solingen le 23 août dernier, commis par un migrant au nom de l’État islamique. 

En parallèle, la montée de l’AfD, parti d’extrême droite allemand, dans deux régions du pays, a sans doute accéléré la mise en place de cette mesure.

Nice, porte d’entrée de nombreux migrants venus d’Italie, ne peut que se sentir concernée. Là, l'immigration n'est plus un phénomène abstrait. Elle se vit au quotidien, se cristallise dans les discours et les regards.
La peur, lentement, s'est installée.

Nice, entre satisfaction et inquiétudes : une frontière qui fascine

Fabienne, une infirmière niçoise, explique sur le site Europe1 qu'elle est favorable à l'idée que la France suive l'exemple de l'Allemagne. "Ce serait bien de renforcer nos frontières aussi. On éviterait les attentats", dit-elle d'un ton presque neutre.
Mais elle s’empresse de nuancer : "Je suis pour le libre-échange, nos jeunes doivent continuer à voyager." On sent ici une forme de contradiction, un désir de sécurité qui vient heurter les idéaux d'une Europe ouverte. Alexandre, étudiant de 19 ans, abonde dans le même sens. La sécurité prime, selon lui, sur la libre circulation. "
Il faut réguler les entrées et les sorties, éviter que n'importe qui ne rentre dans notre pays. C'est une question de sécurité." 

Sa jeunesse n’a pas connu l’époque où l’on passait des heures à la frontière, mais il en parle comme d’une évidence.

Une légitimité perçue, mais une solution contestée

Pour un avocat niçois interrogé encore une fois par Europe1, la mesure est légitime. 

"C’est aux États de décider de leurs frontières. Si on contrôle à la frontière même, c'est du pragmatisme ; deux kilomètres plus loin, c’est de l’hypocrisie."
Une réflexion cynique qui montre bien à quel point la logique sécuritaire a pris le pas sur tout le reste. Mais tout le monde n'est pas dupe.
Philippe, un sexagénaire, a connu l’époque des contrôles systématiques. Pour lui, fermer les frontières ne résoudra rien. "Le problème n'est pas de contenir les gens, c’est de leur permettre de rester chez eux. Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’immigration, pas aux symptômes." 

Un discours presque naïf aujourd’hui, tant il semble éloigné des préoccupations immédiates de la population.

Un consensus désenchanté : "On ne peut pas accueillir tout le monde"

Plus loin, un retraité exprime une résignation glaciale : "On ne peut pas accueillir tout le monde.
Même ceux qui travaillent ici ont du mal à se loger." 

Les mots tombent, froids et inévitables. Dans ce contexte, les frontières ne sont plus seulement des lignes sur une carte, elles deviennent des murs invisibles dressés entre l’Europe et ses idéaux.

Sources : Europe1

Retour des contrôles aux frontières en Allemagne lundi 16 septembre : entre sécurité illusoire et liberté compromise

 

Allemagne : le retour des contrôles aux frontières dès le 16 septembre 2024, une illusion de sécurité pour les transfrontaliers français 

Le 16 septembre 2024, l'Allemagne rétablira temporairement des contrôles à toutes ses frontières. 

Officiellement, la mesure est présentée comme une réponse à l'immigration illégale, mais en réalité, elle révèle surtout une société en proie à ses propres peurs.
Pour les Français travaillant de l'autre côté de la frontière, cette décision symbolise bien plus que des contrôles policiers ; elle incarne la lente agonie d'une Europe qui croyait pouvoir abolir ses frontières.

Un retour des contrôles : entre cynisme politique et illusion sécuritaire

L’Allemagne, par cette décision de rétablir les contrôles à ses frontières pour six mois, ne fait qu'amplifier une tendance de plus en plus ancrée en Europe : celle de la fermeture progressive des frontières sous prétexte de sécurité. 

Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cela arrive.
Déjà, lors de l'Euro de football en 2024, les contrôles avaient refait leur apparition, et la pandémie de Covid-19 avait déjà transformé les points de passage en véritables nœuds de congestion. 

Cette fois encore, l’argument avancé est simple : freiner l’immigration illégale.
Mais la réalité est plus complexe. Ces contrôles ponctuels, censés ne viser que les passeurs ou les situations suspectes, ne sont en réalité qu'un énième geste symbolique pour rassurer une population anxieuse, désabusée.
En 2019, près de 50 000 Français travaillaient en Allemagne, selon l’INSEE. Ils sont les premiers concernés, mais aussi les premières victimes d'une mesure qui ne fait qu'ajouter une pression inutile sur des flux déjà tendus.

Le quotidien des transfrontaliers : une circulation sous surveillance

Les transfrontaliers peuvent se rassurer, dit-on. Les contrôles ne seront pas systématiques, et il ne devrait pas y avoir de longues files d’attente comme celles que l’on a pu voir durant les contrôles sanitaires du Covid-19.

Les autorités allemandes se veulent rassurantes, affirmant que ces mesures seront ponctuelles et liées à la détection d’indices de trafic.
Pourtant, ce climat de suspicion permanente, cette surveillance sourde, finit par peser sur le quotidien de ces travailleurs pendulaires.
Il ne s’agit pas seulement de montrer ses papiers d’identité, un geste anodin, mais bien d’accepter l'idée que chaque passage de frontière est désormais soumis au bon vouloir des autorités. 

C’est là une rupture claire avec les principes de l’espace Schengen.
Peu importe qu’il n’y ait pas de perturbations majeures, c’est l’esprit même de la libre circulation qui est battu en brèche. 

Une Europe sans frontières n’a jamais existé que dans l’imaginaire bureaucratique de Bruxelles. Sur le terrain, la réalité est tout autre.

Lutte contre l'immigration clandestine : un prétexte commode

Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur, justifie ces contrôles par la nécessité de lutter contre l'immigration clandestine et les passeurs. Le discours est rodé.

Officiellement, il s'agit d'empêcher les « mouvements de contournement », une phrase que l’on croirait sortie d’un manuel de technocratie sécuritaire. La vérité est que ces contrôles s'inscrivent dans une logique plus large de repli national, exacerbée par des événements comme l'attentat revendiqué par l’organisation État islamique le 23 août dernier. 

L’Allemagne n’est pas seule dans cette démarche. 

Les contrôles sont déjà en place depuis un an avec des pays comme la Pologne, l'Autriche, la Suisse et la République tchèque. 

Cette mesure, loin de se limiter à une réaction ponctuelle, est le reflet d’une pression politique croissante, celle d’un continent qui, à défaut de pouvoir résoudre ses problèmes internes, choisit de se barricader. 

Les passeurs continueront à trouver des chemins, comme ils l’ont toujours fait. Ce ne sont pas des frontières symboliques qui les arrêteront.

77% des Français favorables au rétablissement des contrôles aux frontières

 

77% des Français souhaitent le rétablissement des contrôles aux frontières : entre illusion sécuritaire et repli identitaire 

Le sondage ne surprend personne. 

Dans une France fatiguée par des décennies de promesses politiques vaines, où la question de la sécurité est devenue un point névralgique de toutes les campagnes électorales, il n’est guère étonnant que 77% des Français soient favorables au rétablissement des contrôles aux frontières

Ce chiffre, tiré d’un sondage CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1, publié le 15 septembre, est plus le symptôme d'une société en déclin que d'une véritable solution.

 

Une réponse sécuritaire face à l’incertitude

L’Allemagne, dont l’annonce du rétablissement des contrôles frontaliers dès le 16 septembre a fait écho dans toute l’Europe, justifie cette décision par la lutte contre l’immigration illégale. 

Mais derrière ce geste, que l'on tente de présenter comme un effort pragmatique, se cache une réalité beaucoup plus sombre.
Ce n’est pas simplement une question d’immigration, mais bien la manifestation d'une peur généralisée. 

Une société qui a perdu tout contrôle de son destin, se raccrochant à de vagues concepts de sécurité, cherche désespérément des réponses simples à des problèmes complexes. 

Pour 77% des Français, le retour des contrôles aux frontières semble représenter cette solution magique, capable de régler à la fois la question migratoire et celle de la sécurité.
Mais, à y regarder de plus près, cet engouement révèle surtout un désaveu des politiques passées, une nostalgie morbide pour une époque où l'on croyait encore aux frontières comme barrière infranchissable.

Des clivages sociaux et générationnels qui s'estompent

On pourrait s'attendre à ce que les résultats de ce sondage varient en fonction des catégories sociales ou des tranches d’âge. 

Pourtant, les chiffres sont frappants dans leur homogénéité.
Les femmes, traditionnellement plus préoccupées par les questions de sécurité, sont 81% à soutenir cette mesure, contre 71% pour les hommes.
Mais les jeunes, habituellement plus progressistes, ne sont pas en reste : 75% des moins de 35 ans sont également favorables au rétablissement des contrôles aux frontières. 

 Même au niveau des catégories socio-professionnelles, les écarts sont minimes. Qu’ils soient cadres ou ouvriers, actifs ou inactifs, la grande majorité des sondés semble partager cette peur commune de l’invasion, cette angoisse que la fermeture des frontières pourrait apaiser, comme un placebo sociétal.

 

Un fossé politique révélateur d'une société fracturée

Si les catégories sociales et les générations semblent s’accorder sur ce point, le paysage politique, lui, est profondément divisé.
La gauche, longtemps bastion d’une pensée progressiste et internationaliste, voit ses rangs se fissurer.

Les sympathisants de la France insoumise, par exemple, sont 64% à soutenir cette mesure, un chiffre paradoxal pour un mouvement qui se veut anticapitaliste et internationaliste.
Chez les écologistes d’Europe Écologie-Les Verts, le soutien s’effondre à 40%, comme une ultime tentative de rester fidèle à un idéal d’ouverture qui paraît de plus en plus déconnecté des réalités perçues par une majorité de la population. 

 À droite, en revanche, le plébiscite est total. Les partisans des Républicains sont 87% à soutenir le rétablissement des contrôles, tandis que ceux du Rassemblement National frôlent l’unanimité avec 95% de « pour ».

Il devient clair que la droite et l’extrême droite capitalisent sur cette peur pour renforcer leur discours nationaliste, mettant la sécurité au cœur de leurs stratégies politiques, alimentant un discours de plus en plus centré sur la fermeture et le repli.

Le retour des frontières : une fausse solution à un vrai problème

Au-delà des chiffres, ce sondage révèle surtout une société française à bout de souffle, cherchant dans des solutions régressives une forme d’apaisement. 

Mais il est illusoire de croire que le simple rétablissement des contrôles aux frontières pourrait résoudre des problèmes aussi profonds que ceux de l’immigration ou de la sécurité.
Les frontières ne sont plus que des lignes symboliques dans un monde globalisé où l’économie, la technologie, et les crises migratoires dépassent largement la capacité d’un État à se barricader. 

Ce retour des frontières n’est finalement qu’un reflet de l’impuissance politique et sociale d’un pays qui n’a plus confiance ni en ses dirigeants, ni en ses institutions.

Sources : CNEWS

samedi 14 septembre 2024

Hyères : La Chambre régionale des comptes dénonce les dysfonctionnements critiques

 

Hyères : la Chambre régionale des comptes dévoile les failles d'une gestion municipale calamiteuse

La tension à son comble au conseil municipal

Le conseil municipal de Hyères, le vendredi 6 septembre, s’est tenu dans une atmosphère aussi électrique que ce qui était en jeu était révélateur.
Au cœur du débat, le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la commune depuis 2018, avec une attention particulière portée sur le scandaleux chantier de réhabilitation du port de plaisance

Ce projet, coûteux et chaotique, est devenu le théâtre d'accusations contre Jean-Pierre Giran, le nouveau maire de Hyères, récemment installé après le départ tumultueux d’Hubert Falco à la tête de TPM.
Falco, on le sait, avait été lourdement condamné pour avoir abusé des fonds publics à des fins personnelles, une affaire qui a laissé des cicatrices indélébiles sur la réputation politique de la région. 

L’ancien président avait écopé de 18 mois de prison avec sursis et de cinq ans d’inéligibilité. Son successeur, Giran, semble suivre une voie similaire, bien que son visage soit encore intact des critiques publiques, pour l’instant.

Des irrégularités flagrantes sur le chantier

Le chantier du port de plaisance, avec ses 6 millions d’euros engloutis, s’est transformé en un labyrinthe d’irrégularités : faux documents, surfacturations, travaux et commandes non conformes…  

Les contribuables ont payé le prix fort pour une œuvre inachevée.
Les révélations du Gabian déchaîné ont exposé cette mascarade avec une précision qui ferait rougir un comptable du Ministère des Finances. 

Médiapart, dans un article percutant, a exposé la situation avec un titre évocateur : « Un maire éreinté pour de l’argent dilapidé ».
Dans la même veine, le quotidien Var Matin, le lendemain, a préféré une couverture plus neutre, intitulée « Le centre nautique encore au centre des débats »

Ce titre, désincarné, contraste avec l’ampleur des accusations : le maire, Jean-Pierre Giran, se défend de toute négligence, tandis que les élus de l’opposition expriment leur indignation, qualifiant la situation d’« infos alarmantes », de « gravité exceptionnelle » et d’« euphémisme » pour décrire leur stupéfaction.

Les répercussions d’une gestion défaillante

La Chambre régionale des comptes a mis en lumière des irrégularités massives : 500 000 euros ont disparu du marché sans justification, et le premier lot, représentant 75% du marché, a été attribué à un groupement d’entreprises douteuses. 

Les avenants attribués peu après l’attribution du marché en 2018 soulèvent des interrogations pressantes chez les magistrats. Le chantier, censé être terminé fin 2019, est toujours en cours.
Les retards, les malfaçons et les dysfonctionnements ont engendré des constats d’huissiers, des expertises, et des procès qui absorbent l'argent public comme une éponge. 

La réaction tardive du maire, en juin 2023, avec un signalement pénal au procureur de la République de Toulon, et un autre au procureur général de la Cour des comptes, révèle une gestion désastreuse. 

L’audition prévue des anciens cadres de la ville, dont le gendre du maire, en octobre, laisse présager que le meilleur reste à venir en matière de scandale municipal.

CNews lance un sondage sur la création d’un ministère de l’Immigration. Est-ce une solution ?

 

CNews relance le débat : Un ministère de l’Immigration comme solution ?

Un sondage opportun dans un climat anxiogène

Le 13 septembre 2024, CNews, toujours en quête de sujets polémiques, a mis en ligne un sondage simple, presque naïf dans sa formulation, mais chargé d’une intensité politique inégalée : « Faut-il créer un ministère de l’Immigration ? ». 

La question, posée ainsi, plonge immédiatement dans l’abîme des tensions sociales qui lacèrent la France depuis des années. 

Une réponse immédiate s’impose : actuellement (le 14/09 à 7 heures) 62 % des participants, la majorité silencieuse qui murmure souvent dans l’ombre, se déclarent favorables à cette création, tandis que 38 % s’y opposent.  

Ce sondage, au-delà des chiffres, traduit la fracture indélébile dans le corps social, où l’immigration n’est plus simplement un sujet de débat, mais une plaie ouverte qui refuse de cicatriser. 

Retour sur une histoire de contrôle et de rejet

L’idée d’un ministère de l’Immigration n’a rien de nouveau.
On l’avait déjà vue apparaître sous Nicolas Sarkozy, en 2007, avec un ministère au nom évocateur : Immigration, Intégration, Identité nationale et Développement solidaire.
Sous couvert de gestion, il portait en lui une obsession latente pour le contrôle de l’autre, de l’étranger, cet élément perturbateur dans un paysage national figé dans une nostalgie révolue. 

Brice Hortefeux et Éric Besson, dans une gestuelle administrative, ont tenté d’incarner cette politique jusqu’à sa dissolution sous François Hollande en 2010.
Mais l’idée, tapie dans l’ombre, attendait son heure pour ressurgir.

Ressusciter un ministère, mais à quel prix ?

Pourquoi revenir à un tel ministère ? Peut-être pour répondre à une soif de centralisation, pour rétablir un semblant de contrôle sur des flux migratoires qui, pour une partie de la population, semblent déborder d’un cadre déjà trop fragile. 

Un ministère unique permettrait, dit-on, de rationaliser les décisions, de coordonner intégration et sécurité, deux termes qui, curieusement, se retrouvent souvent en contradiction dans le débat public.
Mais le passé récent nous rappelle les dérives : stigmatisation, amalgames, une gestion administrative de l’immigration qui se confond avec une surveillance constante de ceux qu’elle désigne comme « autres ».

Le piège des réponses simplistes à des problèmes complexes

Le rétablissement de ce ministère pourrait bien apaiser les angoisses superficielles d'une partie de la population, offrir une illusion de contrôle, mais à quel prix ? En 2007, la France s'était déjà aventurée sur cette pente dangereuse, associant immigration et identité nationale, une fusion toxique qui, plutôt que de rassembler, a divisé davantage.
Aujourd’hui, dans un contexte où chaque fait divers alimente la peur et la suspicion, la création d’un tel ministère risque de ne faire qu’accroître les tensions. L’immigration, comme une maladie incurable, serait gérée, mais jamais soignée, toujours repoussée, surveillée, instrumentalisée.

 

Le débat qui déchire l’esprit français

Alors que les résultats du sondage de CNews continuent d’alimenter la machine médiatique, une réalité s’impose : la question de l’immigration n’est plus simplement une question de politique, c’est un symptôme de la décomposition d’une société en quête de sens. 

Faut-il réellement un ministère pour régler une question aussi profondément enracinée dans la psyché collective ? Ou est-ce simplement un moyen de reporter encore et toujours la résolution d’un problème qui dépasse largement les frontières administratives ? 

L’avenir de ce débat s’annonce houleux, et l’immigration, plus que jamais, reste le sujet central des crispations politiques françaises.

Les plaintes de Julien Odoul et Cyril Hanouna contre Delogu : que risque le député ?


 Affaire Delogu : Acte 3

Julien Odoul et Cyril Hanouna s’attaquent à Sébastien Delogu : un tourbillon judiciaire aux relents de haine

Quand la parole se libère, les injures fusent

Sébastien Delogu, député LFI, semble incarner cette figure marginale, mal dégrossie, que la politique française se plaît à exhiber, avant de la crucifier médiatiquement. 

Sur Sud Radio, il s’est lancé dans une diatribe où les insultes se confondent avec les jugements de valeur. Julien Odoul, Cyril Hanouna, Balkany : tous sont qualifiés de "pourritures" et "ordures".
Si la haine n’est plus une exception en politique, ce déchaînement particulier semble avoir touché un nerf plus sensible.
Une plainte déposée par Odoul a suivi, bientôt renforcée par celle de Hanouna, figure populaire et omniprésente de la télévision.

Odoul : l’indignation mesurée mais déterminée

Julien Odoul, déjà habitué à des confrontations verbales, ne s’est pourtant pas laissé surprendre.
En bon stratège politique, il a exploité cette attaque pour faire passer un message. 

Le député du Rassemblement National s’est fendu de plusieurs commentaires publics, rappelant que ce n’était pas la première fois que Delogu s’en prenait à lui.
Un drapeau palestinien déployé à l’Assemblée, des propos jugés antisémites : l’accumulation des griefs justifiait, selon Odoul, une réaction légale, un dépôt de plainte, une réponse « nécessaire face à la dérive »

Cyril Hanouna, entre divertissement et politique

De son côté, Cyril Hanouna n’a pas pris l’attaque à la légère. L'animateur de Touche Pas à Mon Poste, habitué aux conflits télévisés, a rapidement riposté en annonçant une plainte contre Delogu.

Hanouna n’a pas hésité à rappeler à quel point celui-ci lui semblait insignifiant. La plainte, bien qu’habituelle dans le monde médiatique, dévoile une rancœur plus profonde entre ces deux figures.
Pour Hanouna, Delogu n’est qu’un élément perturbateur cherchant à se donner de l’importance. Mais le ton paternaliste du présentateur n’efface en rien la réalité judiciaire : Hanouna veut une condamnation, et il l’obtiendra probablement​...

 

Vers une avalanche de plaintes ? Messiha et Isabelle Balkany hésitent

Dans cette surenchère verbale, la question demeure de savoir si Jean Messiha et Isabelle Balkany, également attaqués par Delogu, suivront le mouvement. Balkany, quant à elle, s'est limitée pour l'instant à des messages sur X (anciennement Twitter), accompagnés de gestes obscènes à l'égard de Delogu. 

 

Messiha, lui, demeure silencieux pour l’instant.
Peut-être la peur de raviver ses propres casseroles l’incite-t-il à rester à l’écart ?

La fin de l’immunité parlementaire pour un député trop provocateur ?

La justice française ne connaît pas de répit, même pour les élus de la nation.
Si les députés bénéficient d’une immunité pour les paroles tenues à l’Assemblée, les propos publics, eux, ne sont pas protégés.

Dans le cas de Delogu, ses insultes proférées sur les ondes de Sud Radio relèvent du domaine judiciaire. La liberté d’expression a ses limites, et les injures publiques peuvent entraîner des sanctions, allant d’amendes substantielles à des peines d’emprisonnement avec sursis, surtout lorsqu’elles s’adressent à des figures publiques aussi influentes que Hanouna ou Odoul.

L’impunité masquée sous le vernis des institutions

Le système judiciaire en France, dans son étrange subtilité, permet à un député condamné de continuer à siéger, à débattre, à voter des lois, sans que sa condamnation pénale n’interfère nécessairement avec son mandat. 

Sébastien Delogu, plongé dans une tempête médiatique et judiciaire pour ses propos injurieux, pourrait, même en cas de condamnation, conserver son fauteuil à l’Assemblée.
Tant que le juge ne prononce pas explicitement une peine d’inéligibilité, la condamnation à une amende ou à une peine de prison avec sursis ne prive pas le député de son mandat.

Quand l’État se refuse à juger ses représentants

Ce paradoxe révèle l’ambiguïté du lien entre justice et pouvoir.
La condamnation d’un élu, dans la plupart des cas, ne bouleverse pas immédiatement l’ordre des choses. Elle résonne comme une parenthèse qui n’invalide pas sa fonction, tant que l’inéligibilité n’est pas ordonnée. Ce traitement spécial renforce l’idée que certains individus, une fois élus, échappent en partie aux règles qui régissent le commun des mortels. 

Le délit d’injure, aussi grave soit-il, devient ainsi une simple formalité administrative lorsque le responsable politique peut, malgré tout, continuer à exercer ses prérogatives sans en subir les conséquences directes.

Une condamnation, mais pas une chute

Delogu pourrait, dans cette affaire, incarner l’un de ces exemples où la justice pénale et la fonction politique s’enchevêtrent sans réellement se nuire l’une à l’autre.
La République, dans sa complexité, permet donc à ses élus d’être condamnés sans pour autant les forcer à quitter la scène. 

Ce n’est qu’en cas de condamnation assortie d’une peine d’inéligibilité que la balance penche. Mais la réalité montre que les juges se montrent rarement enclins à en arriver là, préférant laisser les urnes décider du sort des élus.

Une escalade qui dépasse la simple injure

Les plaintes successives contre Delogu témoignent d'une radicalisation du débat public.
Ce n’est plus seulement une question d’invectives, mais une guerre d’idées où les attaques ad hominem remplacent les confrontations idéologiques. 

Delogu, en refusant de s'incliner, tente de redessiner les contours du débat politique.
Mais la justice, impersonnelle et implacable, décidera bientôt s’il ne s’est pas trop éloigné des frontières de la loi.

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Affaire Delogu : Acte 2

Le syndicat de police Alliance face à Sébastien Delogu : L'escalade de la haine institutionnelle et la plainte annoncée

L'invective publique et la violence des mots

Le jeudi, sur les ondes de Sud Radio, Sébastien Delogu, député insoumis, s'est permis une sortie que peu auraient osé.
D'un ton dédaigneux, sans hésitation, il qualifie les membres du syndicat de police Alliance de "pourritures"

Une attaque frontale, gratuite, qui trahit un mépris presque routinier pour ceux qui représentent une institution déjà profondément contestée.
Jean-Jacques Bourdin, de son air faussement complice, laisse passer les mots, comme si l'outrage était une norme dans le débat public actuel. "Moi, ces gens-là, je n’ai pas le temps pour eux", lance Delogu, non sans une certaine jouissance apparente à provoquer, à inciter, à exacerber. 

Une institution acculée, entre mépris et survie

Le syndicat Alliance, qui, depuis des années, incarne une forme de rigidité autoritaire face à des vagues de critiques incessantes, n'a pas tardé à réagir.
Le communiqué est sans surprise, empreint d'une indignation attendue.
"L’honneur des policiers est bafoué sur l’autel de la haine anti-flic", déclarent-ils, comme s'ils tentaient de rappeler à l'ordre un monde qui les délaisse. Mais derrière cette posture de défenseur de l'ordre républicain, il y a une vérité cruelle : l'institution policière est mal-aimée, et ce rejet semble irréversible. 

La plainte annoncée contre Delogu devient alors un geste symbolique, une tentative désespérée de sauver un peu de ce qu'ils considèrent être leur honneur.

L’éternelle lutte entre la haine et la détermination

"Insulter les représentants des policiers, c’est insulter tous les policiers !", poursuit Alliance dans un dernier cri de résistance. Il y a dans cette réaction une violence larvée, un ressentiment accumulé face à des décennies de défiance croissante envers la police. "Monsieur Delogu veut notre haine !

Il n’aura que notre détermination", ajoutent-ils, comme si l'affrontement était inévitable, comme si les dés étaient déjà jetés. Ce syndicat, malgré sa position de force institutionnelle, se trouve lui aussi englué dans cette spirale de la confrontation stérile, face à une idéologie qu'il ne comprend plus, face à une société qui semble désormais le considérer comme l'ennemi.

La République : un dernier bastion face au chaos ?

La réponse du syndicat, invariable, sonne comme une litanie républicaine : "Face à la haine anti-flic, la seule réponse reste et restera les valeurs de la République".
Il y a dans ces mots quelque chose de fatigué, d’usé, comme une vieille rengaine qui n'a plus la force de convaincre. 

La République, ce mot vide de sens que chacun brandit pour justifier son camp, apparaît ici comme un bouclier de papier. 

La véritable question n’est plus celle de la République, mais de savoir si cette institution policière peut encore se réinventer, ou si elle est condamnée à errer, haïe par ceux qu'elle est censée protéger.

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vendredi 13 septembre 2024

Delogu : entre provocations et ignorance – Une Interview qui interroge l’intégrité parlementaire

 Delogu

Sébastien Delogu : Entre Insultes et Ignorance Historique – Une Interview Décrite par le Chaos

Insultes et Provocations

Le 12 septembre 2024, Sébastien Delogu, député des quartiers nord de Marseille et membre de La France Insoumise (LFI), a provoqué une déflagration médiatique lors de son passage sur Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin. 

Dans une démonstration de verbalisation débridée, Delogu a qualifié certains individus, dont Cyril Hanouna et Jean Messiha, de “pourritures” et “ordures”. Les syndicats de police, en particulier le syndicat Alliance, n’ont pas échappé à ses vitriolantes accusations, ce qui a entraîné une vague de consternation et d’indignation à travers les réseaux sociaux et les médias traditionnels. 


Difficultés de lecture en commission

Précédant cette interview, Delogu avait déjà suscité la moquerie lors d’une séance de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Ses difficultés notables à lire ses propres notes et à manier les chiffres ont été amplifiées par les critiques et les railleries sur les réseaux sociaux. 

Ce fiasco intellectuel a mis en lumière des lacunes préoccupantes dans ses compétences parlementaires.

Déclaration sur Philippe Pétain

Le point culminant de la controverse est survenu lorsqu’il a révélé son ignorance étonnante sur Philippe Pétain.
En réponse à une comparaison faite par Antoine Léaument entre Emmanuel Macron et le maréchal Pétain, Delogu a déclaré : "Je ne sais pas qui est Pétain. J’ai entendu parler de lui. Je sais qu’apparemment, c’est un raciste." 

Cette déclaration, non seulement indigne mais aussi révélatrice d’une méconnaissance historique choquante, a provoqué une onde de choc parmi les auditeurs et les commentateurs politiques.

Analyse de l’impact sur l’Assemblée et les citoyens

Ce fiasco soulève une question brûlante : Sébastien Delogu est-il un danger pour l’Assemblée nationale et pour la démocratie ?

 Les critiques de son comportement et de ses performances parlementaires mettent en lumière des failles inquiétantes quant à sa capacité à représenter ses électeurs de manière efficace.
Tandis que ses partisans peuvent le voir comme un porte-parole audacieux des préoccupations populaires, ses détracteurs dénoncent une dévalorisation des standards parlementaires et une polarisation excessive du débat politique. 

En conclusion, l’interview de Sébastien Delogu sur Sud Radio a dévoilé des aspects problématiques de son parcours politique, entre insultes virulentes, déficits de compétence et ignorance historique. 

La question demeure : cette incohérence et ce mépris des exigences fondamentales de la fonction parlementaire sont-ils acceptables ou préoccupants pour les citoyens et les institutions ?

jeudi 12 septembre 2024

Une priorité nationale : 84% des Français réclament une sécurité renforcée pour le nouveau gouvernement

 

Sécurité : Le nouveau gouvernement face à une demande unanime et des clivages profonds

Un consensus alarmant autour de la sécurité

Dans un pays où les frontières de la politique semblent se déchirer sous le poids des enjeux sécuritaires, le sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche révèle une préoccupation unanime : 84% des Français estiment que la sécurité devrait être au cœur des priorités du nouveau gouvernement. 

L’effroi face à une série d'incidents tragiques, tels que l’assassinat de Lilian Dejean à Grenoble et la mort de la petite Kamilya percutée par un motard, a amplifié ce consensus.
Alors que le Premier ministre Michel Barnier promet la formation d'un nouveau gouvernement pour la semaine prochaine, l’aspiration à une sécurité renforcée s’impose comme une exigence presque désespérée.

Un soutien massif, mais des nuances générationnelles et professionnelles

Cette demande de sécurité transcende les frontières d'âge et de profession.

 Les chiffres ne laissent guère place au doute : parmi les 18-24 ans, les 50-64 ans et les classes socio-professionnelles les moins favorisées (CSP-), 87% soutiennent cette priorité. 

En revanche, les 35-49 ans et les CSP+ sont légèrement moins enthousiastes, avec un soutien qui descend à 78%. Cette divergence, quoique marginale, souligne une fracture subtile dans la perception de la sécurité selon les strates sociales et les âges.

Les clivages politiques : un soutien inégal

Le soutien à la priorité donnée à la sécurité révèle également un clivage politique marqué. 

Tandis que 90% des électeurs de droite considèrent la sécurité comme une priorité cruciale, seuls 59% des électeurs de gauche partagent cet avis. 

Les partisans de La France insoumise se montrent particulièrement réticents, avec seulement 44% favorables, tandis que les électeurs du Parti socialiste et d'Europe Écologie Les Verts se montrent plus favorables, à hauteur de 62% et 61% respectivement. 

Du côté de la majorité présidentielle, 86% des électeurs jugent la sécurité prioritaire, tandis que ce chiffre atteint 96% chez Les Républicains et 98% au Rassemblement national.

Une exigence nationale face à une politique hésitante

Le sondage, réalisé les 10 et 11 septembre sur un échantillon de 1.011 personnes, révèle ainsi une inquiétude croissante pour une sécurité nationale perçue comme insuffisante. 

La méthode rigoureuse de l'enquête, basée sur des quotas et des redressements minutieux, confirme une aspiration collective vers une sécurité renforcée, bien que cette attente varie considérablement selon les appartenances politiques et sociales. 

L'urgence de la situation se fait ainsi de plus en plus pressante, soulignant un appel national à une action gouvernementale immédiate et décisive.

Sources : Europe1

mercredi 11 septembre 2024

Nice : refus d'obtempérer et collision violente - trois Blessés, dont un policier

 

Nice : trois blessés, dont un policier, après un refus d’obtempérer

Un incident violent en plein jour.
C’était un mardi comme les autres à Nice, le 10 septembre. Une journée d’été finissante, marquée par un soleil implacable et un air saturé d’humidité. 

Mais dans les rues, quelque chose s'est enflammé, quelque chose de brut et d’inattendu.
Deux jeunes, à peine sortis de l'enfance, ont décidé de défier l'autorité, refusant de s’arrêter à un contrôle de la police municipale. 
Leur refus de se soumettre a rapidement tourné à l’affrontement, culminant en une collision violente entre leur scooter et celui d’un policier. Trois blessés, dont l’un en uniforme, ont été laissés sur le bitume, une ville en état de choc.

Fuir, percuter, se réveiller à l’hôpital

Les jeunes, âgés de 15 à 17 ans, avaient d’abord été interpellés place du commandant Gérôme.
Mais à Nice, l’idée même de l’autorité semble avoir perdu son sens. 

Plutôt que de s’arrêter, ils ont accéléré, filant sur l’avenue Brancolar, ignorant les injonctions des forces de l'ordre. En tentant d’échapper au contrôle, ils ont heurté de plein fouet un scooter de la police municipale. Le choc a été brutal, soudain, une manifestation pure de ce refus de se plier aux règles. Les pompiers et le Samu sont arrivés rapidement, une routine presque. 

Le policier, blessé, a été transporté à l’hôpital Pasteur. Les deux jeunes, eux, ont fini à Lenval, sous surveillance médicale mais aussi policière.

Garde à vue et plaintes : le spectacle politique

Le conducteur du scooter, né en 2008, inconnu des services de justice, et sa passagère seront placés en garde à vue une fois leur état stabilisé. "Refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui", martèle le Parquet de Nice, comme un refrain entendu mille fois. 

Mais au-delà des formules juridiques, c’est le maire, Christian Estrosi, qui prend la scène sur les réseaux sociaux. "Cela doit cesser", clame-t-il, appelant à un "choc d'autorité" pour enrayer ces comportements jugés inadmissibles, tout en annonçant une plainte en bonne et due forme contre les fauteurs de troubles.

 

Nice, une ville qui refuse de se soumettre

Cet incident est bien plus qu’un fait divers.
Il est le reflet d’un mal-être profond, d’une défiance croissante envers toute forme d’autorité. Nice n’est pas seulement une ville de soleil et de touristes. 

C’est aussi le théâtre d’une guerre silencieuse, quotidienne, où le respect de la loi n’est plus qu’une option parmi d'autres.

lundi 9 septembre 2024

Marseille : arrestation et condamnation du fils de l’Imam de la Mosquée des Bleuets pour violences conjugales

 

Marseille : le fils de l’Imam de la Mosquée des Bleuets arrêté et condamné pour violences conjugales

Un acte de violence domestique.
Le jeudi 5 septembre, la ville de Marseille a été le théâtre d’un nouvel épisode d’une tragédie contemporaine. Le fils de l’imam radical de la mosquée des Bleuets, dont la réputation n’était plus à faire, a été arrêté pour violences conjugales. 

Cette arrestation, survenue dans la soirée, met en lumière un enchaînement de comportements déviants qui semble s’inscrire dans une spirale de violence systématique. 

Ce jeune homme, Ibrahim Bendjilali, fils de l’imam de la mosquée des Bleuets, sera jugé en comparution immédiate le vendredi suivant son arrestation, ajoutant une nouvelle couche de scandale à une histoire déjà chargée.

Les ombres du passé

Cette arrestation intervient dans un contexte particulièrement tumultueux. 

Fin août, le fils de l’imam avait été victime d’une agression violente. Un groupe d’individus cagoulés l’avait défenestré, le laissant avec de multiples fractures.
 

L'annonce de la fermeture probable de la mosquée des Bleuets, survenue le 20 août à cause des propos controversés de son prédicateur, Smaïn Bendjilali, marque également le début d’une série noire pour la famille.

Il avait réussi à quitter l’hôpital avant de se rétablir complètement, un fait qui avait conduit le parquet de Marseille à ouvrir une enquête pour « tentative d’assassinat en bande organisée ». 

Les premiers éléments de l’enquête indiquent que cette attaque pourrait être liée à un trafic de stupéfiants, avec de l’argent liquide et de la drogue trouvés au domicile de l’imam.

Des conflits familiaux et religieux

La situation se complique davantage avec le père du mis en cause, Smaïn Bendjilal, imam controversé de la mosquée des Bleuets.
Ce dernier sera jugé en octobre pour « apologie du terrorisme », à la suite de publications sur le conflit israélo-palestinien. 

La préfecture a exigé son départ de la mosquée sous peine de fermeture, augmentant la pression sur une institution déjà sous surveillance. 

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, a exprimé le désir de voir cette mosquée fermer ses portes, ajoutant une dimension politique à ce drame familial.

Une sentence éclaire

Le vendredi 6 septembre, la tragédie familiale des Bendjilali a atteint un nouveau sommet de désolation. Ibrahim Bendjilali, fils de l’imam de la mosquée des Bleuets, a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour avoir exercé des violences sur sa mère et son jeune frère de 12 ans. 

L’individu, interpellé la veille, a connu le carcan de la justice dans la froideur d’une comparution immédiate. La sentence, prononcée ce matin, s’inscrit dans un contexte de délitement familial et social qui semble accabler cette famille sous les feux des projecteurs judiciaires.

Pression sur la mosquée

La situation s’aggrave avec la demande de la préfecture de police, datée du 4 septembre, exigeant le retrait temporaire de l’imam de la mosquée des Bleuets sous peine de fermeture. 

Cette décision, combinée aux révélations concernant les drogues et les violences, met la mosquée en ligne de mire du ministère de l’Intérieur. 

Une conférence de presse prévue le 9 septembre à la mosquée pourrait éclairer davantage les enjeux et les tensions autour de cet épicentre de discordes religieuses et familiales.

Tabac : 43 % des cigarettes en France sont issues du marché noir


Tabac : 43 % des Cigarettes en France Émanent du Marché Noir

Une Prééminence Inquiétante.
En 2023, le panorama du tabac en France se révèle d'une gravité désespérante : 43 % des cigarettes consommées émanent du marché parallèle, plaçant ainsi la France au sommet de l’Europe en matière de contrefaçon. 

Ce chiffre, passé de 21 % en 2012 à une position désormais inégalée, marque la prééminence inquiétante de la France dans l’univers sordide de la contrefaçon tabagique.
L’État, malgré une vigoureuse répression, se trouve en proie à une perte colossale de 7,26 milliards d’euros, une somme qui illustre le gouffre économique engendré par ce commerce illicite.

Une Réalité Troublante

Les données dévoilées par KPMG, commandées par Philip Morris, révèlent que les Français ont consommé 16,8 milliards de cigarettes illégales en 2023.
Le rapport souligne que près de la moitié des cigarettes consommées dans l’UE proviennent des filières de contrefaçon françaises. Ce phénomène, loin de se stabiliser, semble se renforcer, marquant une inquiétante tendance qui défie les efforts de régulation.
La France, ainsi, maintient une position dominante dans ce marché de la tromperie et du faux.

 

Une Réponse Inadéquate

Depuis 2023, le gouvernement français a déployé des moyens considérables pour contrer cette épidémie de tabac de contrebande, avec un plan national de lutte coordonné par Bercy et s’étendant jusqu’en 2025. Malgré les saisies massives de tabac, la question de l’efficacité de ces mesures se pose avec une acuité croissante. 

Les chiffres suggèrent que la lutte contre ce marché parallèle est loin d’être gagnée, avec une tendance qui persiste, voire s’aggrave.

Un Coût Inacceptable

Malgré une politique fiscale particulièrement sévère, la plus onéreuse au sein de l’Union européenne, les pertes pour les caisses de l’État se révèlent démesurées. 

En 2023, la perte totale atteint 7,26 milliards d’euros, dont 2,7 milliards sont directement imputables à la contrefaçon. Ce manque à gagner colossal ne peut être compensé par les hausses de prix des paquets, tandis que le marché parallèle continue de prospérer. 

Ce déséquilibre économique souligne l’inefficacité persistante des mesures en place et la montée inexorable des pertes liées au tabac illégal.

dimanche 8 septembre 2024

L'Iran dans l'ombre : Abdelkrim S. et Sabrina B. mis en examen à Paris pour des assassinats ciblés sur des cibles juives

 

Iran, le terrorisme à visage découvert : Les ombres d'Abdelkrim S. et Sabrina B. à Paris

Un couple sous le regard accusateur de la justice.
Le 4 mai dernier, Paris s'est retrouvée plongée dans une nouvelle affaire de terrorisme d'État. Abdelkrim S., 34 ans, et sa compagne Sabrina B., 33 ans, ont été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. 

Ils sont accusés d'avoir participé à des projets d'assassinats orchestrés par les services secrets iraniens, visant des cibles juives en France et en Allemagne.
L'affaire, désormais qualifiée de « Marco Polo », révèle une résurgence inquiétante d'un terrorisme d'État sous l'égide de l'Iran.

Le retour du terrorisme d'État iranien

Depuis 2015, l'Iran semble renouer avec une pratique d'assassinats ciblés.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) souligne que cette menace s'est intensifiée dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas. 

Selon les experts, l'objectif est clair : frapper des civils afin de semer l'insécurité parmi les opposants au régime iranien et la communauté juive et israélienne.

Une stratégie de recrutement sinistre

L'Iran serait accusé de recruter des voyous en Europe, y compris des narcotrafiquants, pour mener à bien ses plans. Abdelkrim S., déjà connu des services de justice pour son implication dans la tuerie du tunnel du Prado à Marseille, et condamné à dix ans de prison, a été libéré en juillet 2023 sous contrôle judiciaire. 

Sa récidive dans le cadre de l'affaire « Marco Polo » marque un retour sinistre à une époque où la violence et le terrorisme deviennent des outils de politique étrangère

Sources : jeanmarcmorandini.com

Réflexion amère : la gauche se heurte à une mobilisation décevante du samedi 7 septembre



La déception de la mobilisation: entre espoirs déçus et réalités chiffrées

Une mobilisation en deçà des attentes...
La journée de samedi a mis en lumière une vérité que la gauche préférerait sans doute oublier. Malgré les espoirs nourris par les organisateurs, les chiffres de la mobilisation contre Emmanuel Macron et Michel Barnier se révèlent tristement insignifiants. 

 
À Paris, la foule n'a pas dépassé les 26.000 âmes, Marseille a peiné à rassembler 3.500 personnes, Strasbourg a vu défiler 3.000 manifestants, et Nice a à peine pu comptabiliser 500 participants
 
Ces chiffres, bien loin des projections gonflées par les organisateurs, font l’effet d'un souffle tiède sur les ambitions d’un mouvement qui se rêvait grandiose.

 

Les réalités locales: entre exagération et déficit

Les chiffres fournis par les autorités locales diffèrent considérablement de ceux revendiqués par les organisateurs.
À Rennes, la police a enregistré 5.800 manifestants, tandis que France Bleu Armorique évoque un nombre à peine plus élevé. 

À Nantes, le contraste est encore plus frappant : la préfecture de Loire-Atlantique parle de 2.500 personnes, alors que les syndicats revendiquent 8.000 participants.
Même scénario à Nice, où la police a compté 500 manifestants contre une estimation de 1.500 à 2.000 par les organisateurs.
À Marseille, la préfecture annonce 3.500 personnes, contre les 10.000 revendiquées par les organisateurs.

Un manifestation marquée par les symboles et la dégradation

Au cœur de cette manifestation, les slogans et les pancartes ne laissent guère de place à la nuance. La démission de Michel Barnier et la destitution d'Emmanuel Macron étaient au centre des revendications. Les images étaient à la hauteur des accusations : Macron représenté en bouffon du roi, des abribus dégradés, des enseignes taguées et des poubelles incendiées. 

Néanmoins, le très important dispositif de police déployé a permis d’éviter tout affrontement majeur, laissant les dégradations comme seules traces visibles de ce rassemblement décevant.

Les réactions officielles: entre déclarations et défiances

Michel Barnier, fraîchement nommé Premier ministre, a tenté de tempérer les critiques lors de sa visite à l'hôpital Necker.
Il a affirmé qu'il n'était pas là pour "faire des effets d'annonces ou de l'esbroufe" mais pour "comprendre pour agir". 

Barnier a également réitéré l'engagement du gouvernement en faveur de la santé publique, tout en réagissant aux propos de Jordan Bardella.
Selon Barnier, le gouvernement est "sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques", une réponse cinglante aux accusations de surveillance par le Rassemblement national...

À Bénifontaine, la taxe foncière explose : comment une petite commune se retrouve étranglée par les hausses

 

À Bénifontaine, l’augmentation de la taxe foncière : une autre illusion de la modernité

Une hausse vertigineuse et brutale.
Bénifontaine, un petit village paisible du Pas-de-Calais, vit ces jours-ci un moment de stupéfaction collective. À l’arrivée des avis de taxe foncière, les habitants, déjà engourdis par la routine d’une existence en déclin, se réveillent avec la sensation d’une claque. 

Plus de 50 % d’augmentation. Pour Béatrice qui témoigne sur Francebleu, la page est encore ouverte sur son écran d'ordinateur : "Somme à payer, 1 515 euros." Trois ans plus tôt, elle avait payé 900 euros. 

Aujourd'hui, elle découvre que son monde, déjà bien réduit, est devenu encore plus étriqué.

Un village en colère

Les visages sont fermés, les sourires s’effacent. À la salle communale, là où les anciens tuent le temps en alignant des parties de belote, on parle de cette taxe comme d’un coup de poignard. "C'était beaucoup moins cher sur Bénifontaine qu'ailleurs," murmure Jacqueline, comme si elle venait de perdre une bataille qu’elle n’a jamais voulu mener.

 Marie, les cartes en main, fait ses comptes : "On payait 300 euros, maintenant c’est 450. On va se faire mensualiser, parce que ça fait beaucoup." Il y a dans ces mots une résignation presque douloureuse, une acceptation forcée des rouages absurdes d’un système.

Le poids des choix politiques

La mairie a bien tenté de prévenir en juin : la hausse est inévitable pour compenser la suppression d'une dotation de la communauté d'agglomération.

Gérard, lui, en a pour 200 euros de plus cette année. "C'est la surprise du chef !" dit-il avec une ironie amère. Même les taxes sur les ordures ménagères grimpent, alors que les services, eux, diminuent : "On ne ramasse plus les encombrants, ni les déchets verts." 

Mais qui, à part Gérard et ses voisins, s'en inquiète vraiment ?

L’érosion d’une vie déjà précaire

Dans ces petites vies de province, l’augmentation de la taxe foncière n’est pas seulement une ligne de plus sur un avis d’imposition. C’est le symbole d’une société qui, incapable de maîtriser ses propres contradictions, impose son fardeau sur les épaules des derniers oubliés. 

À Bénifontaine, le temps passe lentement, mais chaque année, les coûts montent. On se serre la ceinture, on apprend à vivre avec moins, et on finit par se demander si tout cela a encore un sens.

Sources : Francebleu

Comment la domination afghane sur les commerces parisiens empoisonne la vie des habitants

 

Paris, 18ᵉ arrondissement : une rue sous emprise d'une sorte de mafia afghane et la violence au quotidien...

Une rue sous tension permanente...
Dans le nord de Paris, rue Marx Dormoy, un étrange théâtre de violence se déploie chaque jour sous les yeux fatigués des riverains.

La communauté afghane, très présente dans ce quartier du 18ᵉ arrondissement, semble avoir pris le contrôle des commerces et des trottoirs. La semaine dernière encore, deux gangs s'affrontaient en plein jour à coups de machettes et de bâtons, transformant la rue en un champ de bataille urbain. 

Les habitants, pris en otage par cette violence inouïe, tentent de survivre dans un quotidien qui ne leur laisse aucun répit.

Des rixes en plein jour, une routine insoutenable

Samedi, entre les stations de métro La Chapelle et Marx Dormoy, une quarantaine de ressortissants afghans se sont affrontés.
Des bâtons, des palettes, des machettes... rien n’a été épargné. Sept blessés, dont un grave, et ce n’est qu’un nouvel épisode dans une série sans fin de violences.
Le trafic, omniprésent, pourrit la vie des habitants et des commerçants qui n’osent plus espérer de répit.
La rue est un territoire de guerre, où chacun redoute la prochaine explosion.


Un quotidien marqué par la peur et l'épuisement

Les riverains parlent d’une lassitude sans fond. "Le trottoir est pris par ceux qui vendent des baskets et des cigarettes. Il y a des luttes de clans et on se demande quand ça va s'arrêter." Les mots résonnent comme une plainte lancinante, un désespoir sourd.
La crainte est devenue une compagne quotidienne, un bruit de fond dans cette rue où rien ne semble devoir changer.

 

Les commerçants pris au piège

Le sentiment est partagé par les commerçants, eux aussi pris au piège de cette spirale de violence.
"C'est usant. Ça fait des années que ça dure, cette histoire de violence. On n'arrive plus à travailler sereinement. J'ai des caissières qui ont subi des agressions sexuelles. Je vous assure qu'on vient avec la boule au ventre", confie un patron de supermarché, la voix éteinte par l'épuisement. 

La tension est palpable, comme une ombre qui s'étend sur le quartier.

Soupçons de blanchiment d'argent et volonté de fuite

Il y a aussi des murmures, des rumeurs qui circulent entre les murs des boutiques. 

Une mafia afghane qui blanchirait de l'argent, qui rachèterait en liquide des commerces de la rue Marx Dormoy.
"C'est un discours qu'on entend dans le quartier. Tout le monde est au courant de cette histoire de cash. Il y a des commerçants qui ont été approchés. Il y a une histoire d'argent, ça vient de trafic", explique un commerçant, désabusé. 

Pour beaucoup, il ne reste qu'une seule issue : vendre et fuir au plus vite cette rue gangrenée.

Sources : Europe1

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)