Gouvernement Barnier : L’Avenir condamné avant même d’exister
Entre critiques acerbes et pressions politiques, un gouvernement mort-né
Les premières hostilités ne tardent pas
Samedi 21 septembre, un peu avant 20h, le gouvernement de Michel Barnier est enfin révélé.
Ce qui pourrait passer pour un simple acte protocolaire n'est en réalité qu’un épisode supplémentaire dans la lente agonie d’un pouvoir à bout de souffle.
Bruno Retailleau à l’Intérieur, Rachida Dati à la Culture, Didier Migaud à la Justice... Ces noms, plutôt que d’inspirer une quelconque confiance, résonnent déjà comme une suite prévisible à l’échec macroniste.
Mélenchon, prophète de l’effondrement
Jean-Luc Mélenchon, imperturbable dans son rôle d’oracle de la catastrophe, n'a pas tardé à décrier ce nouveau gouvernement comme une erreur à corriger au plus vite.
« Il n’a ni légitimité, ni futur », clame-t-il, toujours aussi prompt à annoncer l'effondrement imminent de la République. Bruno Retailleau, « l’inquiétant ministre de l’Intérieur », devient pour lui l’incarnation d’un régime moribond.
Mélenchon, avec son ton de vieux sage déçu, prédit déjà l'échec total.
Le casting du nouveau film catastrophe macroniste est connu. Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l'inquiétant ministre de l'Intérieur, président du groupe dominant du Sénat où se décidera donc désormais le contenu des textes supportés par…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 21, 2024
Bardella : un avenir inexistant
Jordan Bardella, fidèle à la posture de déconstruction systématique du RN, s'empresse lui aussi de condamner le gouvernement de Barnier. « Aucun avenir », voilà la sentence froide et implacable qu’il prononce.
Derrière cette déclaration se cache une intention claire : affaiblir un gouvernement que son parti peut faire chuter à tout moment. Le Rassemblement national, jouant à l'opposition radicale, se voit déjà en arbitre cynique des prochaines crises institutionnelles.
Ce « nouveau » gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) September 21, 2024
Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens.
C'est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir.
Faure, le bras d'honneur à la démocratie
Dans un tweet sec et sans nuance, Olivier Faure choisit l’ironie mordante pour exprimer son mépris : ce gouvernement serait un « bras d’honneur à la démocratie ».
Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, Barnier n'est qu’un acteur de plus dans une mascarade qui ne fait qu’aggraver le chaos politique. L'appel à la censure est à peine voilé, comme si l’effondrement du gouvernement n'était plus qu'une question de semaines.
Un gouvernement réactionnaire en forme de bras d’honneur à la démocratie.
— Olivier Faure (@faureolivier) September 21, 2024
RV pour le débat de censure.
Marine Le Pen : Entre Bourbier Politique et Promesse d'Alternance
Toujours fidèle à sa rhétorique, Marine Le Pen n'a pas tardé à attaquer la légitimité du nouveau gouvernement de Michel Barnier. Selon elle, ce « gouvernement transitoire » est tout simplement la conséquence d’un « bourbier » politique, né des alliances contre-nature qui ont émergé lors des dernières élections législatives. Le système lui-même semble pourrir de l'intérieur, enchaînant des décisions absurdes et sans vision claire.
Cependant, derrière ce constat amer, Le Pen se veut optimiste, ou du moins pragmatique.
La grande alternance dont elle rêve reste, selon ses mots, en préparation. Son objectif est de redresser une France qu’elle considère au bord du gouffre.
Sa promesse est claire : la montée du Rassemblement national, portée par une aspiration populaire, sera la réponse au déclin qu’incarne ce gouvernement fragile.
Les Français, qui ont exprimé par deux fois lors des dernières élections leur volonté de rompre avec sept années de renoncements et d’échecs du macronisme, se retrouvent ce soir avec un gouvernement remanié, éloigné du désir de changement et d’alternance exprimé en juin dernier.…
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 21, 2024
Un gouvernement fantôme
Entre l’animosité de Mélenchon, la froideur de Bardella et la résignation méprisante de Faure, il ne reste à Barnier que l’ombre de son poste. Ce gouvernement, qui a mis des semaines à se constituer, semble déjà condamné à n’être qu’un épisode de plus dans une longue série d’échecs institutionnels.
Le sentiment d’impuissance, cette fatalité insidieuse, imprègne chaque parole, chaque déclaration.
Le futur ? Est-ce qu'il y en aura un ?
Réponse dans quelques semaines...
Partagez vos réflexions sur cet énième naufrage politique en laissant un commentaire ci-dessous !
Commentaires
Enregistrer un commentaire