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samedi 21 septembre 2024

Didier Migaud Ministre de la Justice ? Un homme de gauche peut-il sécuriser le pays en déclin ?

 

Et si Didier Migaud, de gauche, devenait Ministre de la Justice ?

Une interrogation provocante sur l’avenir d’un homme politique aguerri

 

Une nomination en vue

Didier Migaud est pressenti sur la liste que Michel Barnier devrait dévoiler ce week-end, promettant de révéler ses choix avant dimanche.
Dans un climat politique où les alliances se forment et se défont à une vitesse vertigineuse, la candidature de Migaud ne peut qu'éveiller la curiosité.
Son expérience et sa réputation de rigueur pourraient faire de lui un atout précieux dans un cabinet en quête de crédibilité.
La perspective de le voir aux manettes de la Justice soulève des interrogations sur la direction que pourrait prendre le ministère, d’un côté ancré dans la tradition de la gauche, de l’autre, porté par des impératifs de sécurité et de transparence.

 

Une naissance dans l’ombre

Didier Migaud, né le 6 juin 1952 à Tours, se dresse dans le paysage politique français comme une figure à la fois marquante et ambivalente. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Lyon, sa formation pluridisciplinaire — en droit, en science politique — fait de lui l’archétype du haut fonctionnaire que la République semble convoquer dans ses heures les plus troubles.

 

Les débuts d’un parcours politique

Sa carrière débute dans la grisaille administrative, député de la 4e circonscription de l’Isère, un poste qu’il occupe sans interruption jusqu’en 2010. Migaud, élu par la grâce d’un suffrage en proie au désenchantement, s'illustre également en tant que maire de Seyssins, jouant le rôle du gestionnaire, de l'homme de terrain, tandis qu'il préside la Communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole.
Ces années de service sont le reflet d’une ambition qui, bien que cachée sous un vernis de modestie, n’en demeure pas moins perceptible.

 

Rôles de commandement

En 2007, il prend les rênes de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Dans un contexte où la gestion des finances publiques est souvent perçue comme une danse macabre, il s’érige en garant d'une rigueur nécessaire, mais souvent ressentie comme une contrainte.
Puis, de 2010 à 2020, il est nommé Premier Président de la Cour des Comptes, supervisant une institution dont les rapports, à la fois attendus et redoutés, deviennent des outils d’une gouvernance plus scrutée que jamais.

 

Une voix pour la transparence

À la tête de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique depuis 2020, Migaud semble incarner ce que l’on pourrait appeler l’éthique de la technocratie.
Une tentative de redorer le blason d'une classe politique souvent assimilée à la déception et à l’opacité. Sa présidence à la Cour des Comptes, marquée par des rapports incisifs sur la gestion des finances publiques, témoigne d'un souci d'une meilleure gouvernance, mais est-ce suffisant dans un monde où la confiance se dilue?

 

Vers un avenir incertain

Didier Migaud, fort de ses compétences et de son expérience, apparaît comme un candidat idéal pour le poste de garde des Sceaux.
Un ministre de la Justice doit non seulement naviguer dans le dédale du droit, mais aussi gérer des affaires sensibles avec une intégrité que l'on ne peut qu'espérer. Dans un climat où la sécurité est devenue l’alpha et l’oméga de la politique, sa réputation de rigueur et de transparence pourrait, paradoxalement, constituer une bouée dans une mer tumultueuse. 

Les Erreurs de Parcours de Didier Migaud

 

Emprunts structurés : un mirage financier

Un homme aux failles révélatrices dans un système défaillant...
Dans l’arène complexe de la gestion publique, Didier Migaud a connu un faux pas qui pourrait faire vaciller les fondations de son image.
En 2006, alors président de la Métropole de Grenoble, il a impulsé la souscription à des emprunts structurés, séduisants sur le papier, mais fondamentalement risqués.
Basés sur la parité entre l’euro et le franc suisse, ces emprunts se sont rapidement révélés désastreux. La belle promesse de rentabilité s’est muée en un piège financier, entraînant des coûts faramineux pour les collectivités, un reflet cynique d’un système où l'illusion prévaut souvent sur la réalité.

 

La Cour des Comptes : entre rigueur et remise en question

Son mandat à la tête de la Cour des Comptes, une institution censée incarner la transparence et l’intégrité, n’a pas été exempt de critiques.
Certains rapports, à la sévérité jugée excessive, ont soulevé des doutes sur la capacité de Migaud à maintenir une impartialité qui, en théorie, devrait être la norme. En ces temps d’urgence politique, les accusations de manque de nuance résonnent comme un écho d’un désenchantement collectif, interrogeant la légitimité d’une voix qui, bien qu’autorisée, pourrait apparaître comme trop distancée des réalités du terrain.

 

Un départ précipité : un abandon ou une renaissance ?

En 2010, le départ de Migaud du Parti Socialiste et de la vie politique active fut perçu comme un abandon. Une sortie fracassante dans un contexte où l’engagement politique est plus que jamais nécessaire. Les rumeurs de désillusion, de lassitude face à un paysage politique moribond, ont nourri les spéculations. Peut-on vraiment quitter le navire sans que cela n’ait des conséquences? Cette décision, à la fois personnelle et politique, laisse planer une ombre sur un parcours par ailleurs respectable.

 

Une figure complexe, malgré tout

Malgré ces erreurs de parcours, Didier Migaud demeure une figure respectée dans le paysage politique français.
Son engagement en faveur de la transparence et de la rigueur financière, même entaché par des faux pas, continue de résonner. Dans un monde où l'authenticité semble parfois aussi rare que l'honnêteté, Migaud incarne cette dualité : un homme dont la carrière est jalonnée de choix discutables, mais aussi d’un profond désir d'améliorer le système qui l’a vu grandir.

Un éditorialiste politique peu convaincu

Michel Taube, éditorialiste politique, a exprimé ses préoccupations concernant la nomination potentielle de Didier Migaud en tant que ministre de la Justice sur CNews.
Il a déclaré : « Un homme de gauche à la Justice, c’est un signal inquiétant ». 


Selon Taube, la nomination de Migaud pourrait susciter des inquiétudes quant à la fermeté et à l’efficacité des politiques de sécurité, compte tenu de son orientation politique.
Il souligne que la gestion de l’insécurité en France nécessite une approche rigoureuse et déterminée, et se demande si Migaud, malgré ses compétences et son expérience, pourra répondre à ces attentes.

Une réflexion à partager

La question demeure : peut-on véritablement envisager un ministre de gauche, dans un contexte où la sécurité prime, comme un vecteur de changement positif?
Didier Migaud a-t-il les clés pour ouvrir les portes d'une justice à la fois répressive et préventive, capable de répondre aux défis contemporains? 

Partagez vos pensées sur cette question cruciale en laissant un commentaire ci-dessous.

lundi 16 septembre 2024

Villeneuve-le-Roi : le maire dénonce l'inaction face à un migrant multirécidiviste relâché après des tags antisémites et 10 condamnations

 

La révolte silencieuse d’un maire face à l'inefficacité des OQTF : "Un migrant multirécidiviste relâché, la ville sous tension"

Villeneuve-le-Roi : une ville piégée par l’impuissance administrative

Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi, une petite commune du Val-de-Marne, est au bord de l’exaspération.
Ce matin, sur le plateau de "Morandini Live" sur CNews, il a exprimé un ras-le-bol qui ne surprend plus grand monde, tant il semble devenu symptomatique d’un malaise national. 

"Depuis six mois, une quinzaine de personnes sous Obligation de quitter le territoire français (OQTF) sèment le trouble dans toute la ville. On les voit sur les caméras de surveillance, on les arrête, on les amène au commissariat, mais ils sont relâchés aussitôt", déclare-t-il, le regard vide, comme celui d’un homme qui ne croit plus à l’efficacité de l’État. 

Ce n’est plus seulement une question de sécurité publique, mais bien de l’incapacité totale à protéger les citoyens d’une dérive judiciaire et administrative qui laisse place à l’absurde.

L'exemple effarant d’un migrant récidiviste : entre antisémitisme et crimes impunis

L’exemple qui cristallise cette impuissance est celui d’un homme de 35 ans, de nationalité tunisienne, vivant dans les rues de Villeneuve-le-Roi. Cet individu, placé sous OQTF depuis novembre 2023, a été interpellé pour des tags antisémites à la gare de la ville. 

Un acte symbolique d’une dégradation profonde du vivre-ensemble, que la société moderne semble incapable de juguler. "Grâce à la vidéosurveillance, on l’a identifié. Et c’est l’un des OQTF qui troublent l’ordre public dans la ville", raconte Gonzales. Derrière ce fait divers, ce sont dix condamnations qui s'accumulent : harcèlement sexuel, outrage, conduite sans permis, violation de domicile, usage de stupéfiants. L'énumération mécanique de ces délits traduit une routine judiciaire où les condamnations ne semblent plus avoir de poids. 

Le pire, c’est que malgré l’aveu de l’individu, celui-ci a été relâché, comme s’il était désormais impossible de punir les actes les plus infâmes.

Le cycle sans fin de l’inaction : entre indignation et résignation

Didier Gonzales, impuissant face à cette situation kafkaïenne, ne se contente plus de décrire les faits, il dénonce une défaillance systémique : "On ne peut plus tolérer ce type de choses !" s’écrie-t-il. 

Mais que peut-il réellement faire ?
L’État, englué dans des procédures interminables, semble être devenu une machine incapable de répondre aux attentes des citoyens, désorientés par des décisions judiciaires toujours plus incompréhensibles. Les habitants, eux, se retrouvent pris en otage, incapables de comprendre comment un individu multirécidiviste peut continuer à déambuler librement dans leurs rues. 

Le maire appelle désespérément à une action concrète, exigeant que cet homme soit soit expulsé, soit placé dans un lieu où il ne pourra plus nuire. Mais la réponse tarde, et la ville continue de subir, dans un silence de plomb.

Quand l’État abandonne ses citoyens

Face à ce récit qui pourrait sembler anodin pour certains, c’est tout un système qui vacille. "Combien de temps encore la population devra-t-elle subir ?" interroge Didier Gonzales, dans un dernier appel à l’État, qui semble l’avoir abandonné.
Dans ses propos, il y a le désespoir d’un homme conscient de son propre rôle, mais aussi de ses limites. En France, 2024 semble marquer une année où les lois existent, mais où leur application devient un vague souvenir, perdu dans un fatras bureaucratique. 

Ce qui reste, c’est une population désemparée, des élus impuissants, et un système judiciaire qui, au fil des ans, a cessé de fonctionner.

Source : Morandini sur CNEWS

dimanche 15 septembre 2024

Contrôles aux frontières en Allemagne : à Nice, les riverains partagés entre sécurité et liberté

 

Contrôle aux frontières en Allemagne : une illusion de sécurité qui séduit les riverains de Nice, entre peur et résignation 

À partir de lundi, l'Allemagne mettra en place des contrôles renforcés à ses frontières, une décision qui, à Nice, réveille des réflexes de protection et de fermeture. 

Les habitants, situés à quelques kilomètres de l'Italie, applaudissent discrètement une mesure qui semble refléter une angoisse partagée.
Mais au-delà des mots rassurants, se dessine la trame d'une société qui ne sait plus très bien de quoi elle a peur.

L'Allemagne renforce ses frontières : une réponse sécuritaire face à l'immigration illégale

L'Allemagne, ce lundi, va réinstaurer des contrôles à ses frontières. Un retour en arrière pour un pays membre de l’espace Schengen, un symbole frappant de la fragilité d'une Europe sans frontières. 

La cause officielle : freiner l’immigration clandestine, renforcer la sécurité après l'attentat de Solingen le 23 août dernier, commis par un migrant au nom de l’État islamique. 

En parallèle, la montée de l’AfD, parti d’extrême droite allemand, dans deux régions du pays, a sans doute accéléré la mise en place de cette mesure.

Nice, porte d’entrée de nombreux migrants venus d’Italie, ne peut que se sentir concernée. Là, l'immigration n'est plus un phénomène abstrait. Elle se vit au quotidien, se cristallise dans les discours et les regards.
La peur, lentement, s'est installée.

Nice, entre satisfaction et inquiétudes : une frontière qui fascine

Fabienne, une infirmière niçoise, explique sur le site Europe1 qu'elle est favorable à l'idée que la France suive l'exemple de l'Allemagne. "Ce serait bien de renforcer nos frontières aussi. On éviterait les attentats", dit-elle d'un ton presque neutre.
Mais elle s’empresse de nuancer : "Je suis pour le libre-échange, nos jeunes doivent continuer à voyager." On sent ici une forme de contradiction, un désir de sécurité qui vient heurter les idéaux d'une Europe ouverte. Alexandre, étudiant de 19 ans, abonde dans le même sens. La sécurité prime, selon lui, sur la libre circulation. "
Il faut réguler les entrées et les sorties, éviter que n'importe qui ne rentre dans notre pays. C'est une question de sécurité." 

Sa jeunesse n’a pas connu l’époque où l’on passait des heures à la frontière, mais il en parle comme d’une évidence.

Une légitimité perçue, mais une solution contestée

Pour un avocat niçois interrogé encore une fois par Europe1, la mesure est légitime. 

"C’est aux États de décider de leurs frontières. Si on contrôle à la frontière même, c'est du pragmatisme ; deux kilomètres plus loin, c’est de l’hypocrisie."
Une réflexion cynique qui montre bien à quel point la logique sécuritaire a pris le pas sur tout le reste. Mais tout le monde n'est pas dupe.
Philippe, un sexagénaire, a connu l’époque des contrôles systématiques. Pour lui, fermer les frontières ne résoudra rien. "Le problème n'est pas de contenir les gens, c’est de leur permettre de rester chez eux. Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’immigration, pas aux symptômes." 

Un discours presque naïf aujourd’hui, tant il semble éloigné des préoccupations immédiates de la population.

Un consensus désenchanté : "On ne peut pas accueillir tout le monde"

Plus loin, un retraité exprime une résignation glaciale : "On ne peut pas accueillir tout le monde.
Même ceux qui travaillent ici ont du mal à se loger." 

Les mots tombent, froids et inévitables. Dans ce contexte, les frontières ne sont plus seulement des lignes sur une carte, elles deviennent des murs invisibles dressés entre l’Europe et ses idéaux.

Sources : Europe1

samedi 14 septembre 2024

CNews lance un sondage sur la création d’un ministère de l’Immigration. Est-ce une solution ?

 

CNews relance le débat : Un ministère de l’Immigration comme solution ?

Un sondage opportun dans un climat anxiogène

Le 13 septembre 2024, CNews, toujours en quête de sujets polémiques, a mis en ligne un sondage simple, presque naïf dans sa formulation, mais chargé d’une intensité politique inégalée : « Faut-il créer un ministère de l’Immigration ? ». 

La question, posée ainsi, plonge immédiatement dans l’abîme des tensions sociales qui lacèrent la France depuis des années. 

Une réponse immédiate s’impose : actuellement (le 14/09 à 7 heures) 62 % des participants, la majorité silencieuse qui murmure souvent dans l’ombre, se déclarent favorables à cette création, tandis que 38 % s’y opposent.  

Ce sondage, au-delà des chiffres, traduit la fracture indélébile dans le corps social, où l’immigration n’est plus simplement un sujet de débat, mais une plaie ouverte qui refuse de cicatriser. 

Retour sur une histoire de contrôle et de rejet

L’idée d’un ministère de l’Immigration n’a rien de nouveau.
On l’avait déjà vue apparaître sous Nicolas Sarkozy, en 2007, avec un ministère au nom évocateur : Immigration, Intégration, Identité nationale et Développement solidaire.
Sous couvert de gestion, il portait en lui une obsession latente pour le contrôle de l’autre, de l’étranger, cet élément perturbateur dans un paysage national figé dans une nostalgie révolue. 

Brice Hortefeux et Éric Besson, dans une gestuelle administrative, ont tenté d’incarner cette politique jusqu’à sa dissolution sous François Hollande en 2010.
Mais l’idée, tapie dans l’ombre, attendait son heure pour ressurgir.

Ressusciter un ministère, mais à quel prix ?

Pourquoi revenir à un tel ministère ? Peut-être pour répondre à une soif de centralisation, pour rétablir un semblant de contrôle sur des flux migratoires qui, pour une partie de la population, semblent déborder d’un cadre déjà trop fragile. 

Un ministère unique permettrait, dit-on, de rationaliser les décisions, de coordonner intégration et sécurité, deux termes qui, curieusement, se retrouvent souvent en contradiction dans le débat public.
Mais le passé récent nous rappelle les dérives : stigmatisation, amalgames, une gestion administrative de l’immigration qui se confond avec une surveillance constante de ceux qu’elle désigne comme « autres ».

Le piège des réponses simplistes à des problèmes complexes

Le rétablissement de ce ministère pourrait bien apaiser les angoisses superficielles d'une partie de la population, offrir une illusion de contrôle, mais à quel prix ? En 2007, la France s'était déjà aventurée sur cette pente dangereuse, associant immigration et identité nationale, une fusion toxique qui, plutôt que de rassembler, a divisé davantage.
Aujourd’hui, dans un contexte où chaque fait divers alimente la peur et la suspicion, la création d’un tel ministère risque de ne faire qu’accroître les tensions. L’immigration, comme une maladie incurable, serait gérée, mais jamais soignée, toujours repoussée, surveillée, instrumentalisée.

 

Le débat qui déchire l’esprit français

Alors que les résultats du sondage de CNews continuent d’alimenter la machine médiatique, une réalité s’impose : la question de l’immigration n’est plus simplement une question de politique, c’est un symptôme de la décomposition d’une société en quête de sens. 

Faut-il réellement un ministère pour régler une question aussi profondément enracinée dans la psyché collective ? Ou est-ce simplement un moyen de reporter encore et toujours la résolution d’un problème qui dépasse largement les frontières administratives ? 

L’avenir de ce débat s’annonce houleux, et l’immigration, plus que jamais, reste le sujet central des crispations politiques françaises.

Les plaintes de Julien Odoul et Cyril Hanouna contre Delogu : que risque le député ?


 Affaire Delogu : Acte 3

Julien Odoul et Cyril Hanouna s’attaquent à Sébastien Delogu : un tourbillon judiciaire aux relents de haine

Quand la parole se libère, les injures fusent

Sébastien Delogu, député LFI, semble incarner cette figure marginale, mal dégrossie, que la politique française se plaît à exhiber, avant de la crucifier médiatiquement. 

Sur Sud Radio, il s’est lancé dans une diatribe où les insultes se confondent avec les jugements de valeur. Julien Odoul, Cyril Hanouna, Balkany : tous sont qualifiés de "pourritures" et "ordures".
Si la haine n’est plus une exception en politique, ce déchaînement particulier semble avoir touché un nerf plus sensible.
Une plainte déposée par Odoul a suivi, bientôt renforcée par celle de Hanouna, figure populaire et omniprésente de la télévision.

Odoul : l’indignation mesurée mais déterminée

Julien Odoul, déjà habitué à des confrontations verbales, ne s’est pourtant pas laissé surprendre.
En bon stratège politique, il a exploité cette attaque pour faire passer un message. 

Le député du Rassemblement National s’est fendu de plusieurs commentaires publics, rappelant que ce n’était pas la première fois que Delogu s’en prenait à lui.
Un drapeau palestinien déployé à l’Assemblée, des propos jugés antisémites : l’accumulation des griefs justifiait, selon Odoul, une réaction légale, un dépôt de plainte, une réponse « nécessaire face à la dérive »

Cyril Hanouna, entre divertissement et politique

De son côté, Cyril Hanouna n’a pas pris l’attaque à la légère. L'animateur de Touche Pas à Mon Poste, habitué aux conflits télévisés, a rapidement riposté en annonçant une plainte contre Delogu.

Hanouna n’a pas hésité à rappeler à quel point celui-ci lui semblait insignifiant. La plainte, bien qu’habituelle dans le monde médiatique, dévoile une rancœur plus profonde entre ces deux figures.
Pour Hanouna, Delogu n’est qu’un élément perturbateur cherchant à se donner de l’importance. Mais le ton paternaliste du présentateur n’efface en rien la réalité judiciaire : Hanouna veut une condamnation, et il l’obtiendra probablement​...

 

Vers une avalanche de plaintes ? Messiha et Isabelle Balkany hésitent

Dans cette surenchère verbale, la question demeure de savoir si Jean Messiha et Isabelle Balkany, également attaqués par Delogu, suivront le mouvement. Balkany, quant à elle, s'est limitée pour l'instant à des messages sur X (anciennement Twitter), accompagnés de gestes obscènes à l'égard de Delogu. 

 

Messiha, lui, demeure silencieux pour l’instant.
Peut-être la peur de raviver ses propres casseroles l’incite-t-il à rester à l’écart ?

La fin de l’immunité parlementaire pour un député trop provocateur ?

La justice française ne connaît pas de répit, même pour les élus de la nation.
Si les députés bénéficient d’une immunité pour les paroles tenues à l’Assemblée, les propos publics, eux, ne sont pas protégés.

Dans le cas de Delogu, ses insultes proférées sur les ondes de Sud Radio relèvent du domaine judiciaire. La liberté d’expression a ses limites, et les injures publiques peuvent entraîner des sanctions, allant d’amendes substantielles à des peines d’emprisonnement avec sursis, surtout lorsqu’elles s’adressent à des figures publiques aussi influentes que Hanouna ou Odoul.

L’impunité masquée sous le vernis des institutions

Le système judiciaire en France, dans son étrange subtilité, permet à un député condamné de continuer à siéger, à débattre, à voter des lois, sans que sa condamnation pénale n’interfère nécessairement avec son mandat. 

Sébastien Delogu, plongé dans une tempête médiatique et judiciaire pour ses propos injurieux, pourrait, même en cas de condamnation, conserver son fauteuil à l’Assemblée.
Tant que le juge ne prononce pas explicitement une peine d’inéligibilité, la condamnation à une amende ou à une peine de prison avec sursis ne prive pas le député de son mandat.

Quand l’État se refuse à juger ses représentants

Ce paradoxe révèle l’ambiguïté du lien entre justice et pouvoir.
La condamnation d’un élu, dans la plupart des cas, ne bouleverse pas immédiatement l’ordre des choses. Elle résonne comme une parenthèse qui n’invalide pas sa fonction, tant que l’inéligibilité n’est pas ordonnée. Ce traitement spécial renforce l’idée que certains individus, une fois élus, échappent en partie aux règles qui régissent le commun des mortels. 

Le délit d’injure, aussi grave soit-il, devient ainsi une simple formalité administrative lorsque le responsable politique peut, malgré tout, continuer à exercer ses prérogatives sans en subir les conséquences directes.

Une condamnation, mais pas une chute

Delogu pourrait, dans cette affaire, incarner l’un de ces exemples où la justice pénale et la fonction politique s’enchevêtrent sans réellement se nuire l’une à l’autre.
La République, dans sa complexité, permet donc à ses élus d’être condamnés sans pour autant les forcer à quitter la scène. 

Ce n’est qu’en cas de condamnation assortie d’une peine d’inéligibilité que la balance penche. Mais la réalité montre que les juges se montrent rarement enclins à en arriver là, préférant laisser les urnes décider du sort des élus.

Une escalade qui dépasse la simple injure

Les plaintes successives contre Delogu témoignent d'une radicalisation du débat public.
Ce n’est plus seulement une question d’invectives, mais une guerre d’idées où les attaques ad hominem remplacent les confrontations idéologiques. 

Delogu, en refusant de s'incliner, tente de redessiner les contours du débat politique.
Mais la justice, impersonnelle et implacable, décidera bientôt s’il ne s’est pas trop éloigné des frontières de la loi.

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Affaire Delogu : Acte 2

Le syndicat de police Alliance face à Sébastien Delogu : L'escalade de la haine institutionnelle et la plainte annoncée

L'invective publique et la violence des mots

Le jeudi, sur les ondes de Sud Radio, Sébastien Delogu, député insoumis, s'est permis une sortie que peu auraient osé.
D'un ton dédaigneux, sans hésitation, il qualifie les membres du syndicat de police Alliance de "pourritures"

Une attaque frontale, gratuite, qui trahit un mépris presque routinier pour ceux qui représentent une institution déjà profondément contestée.
Jean-Jacques Bourdin, de son air faussement complice, laisse passer les mots, comme si l'outrage était une norme dans le débat public actuel. "Moi, ces gens-là, je n’ai pas le temps pour eux", lance Delogu, non sans une certaine jouissance apparente à provoquer, à inciter, à exacerber. 

Une institution acculée, entre mépris et survie

Le syndicat Alliance, qui, depuis des années, incarne une forme de rigidité autoritaire face à des vagues de critiques incessantes, n'a pas tardé à réagir.
Le communiqué est sans surprise, empreint d'une indignation attendue.
"L’honneur des policiers est bafoué sur l’autel de la haine anti-flic", déclarent-ils, comme s'ils tentaient de rappeler à l'ordre un monde qui les délaisse. Mais derrière cette posture de défenseur de l'ordre républicain, il y a une vérité cruelle : l'institution policière est mal-aimée, et ce rejet semble irréversible. 

La plainte annoncée contre Delogu devient alors un geste symbolique, une tentative désespérée de sauver un peu de ce qu'ils considèrent être leur honneur.

L’éternelle lutte entre la haine et la détermination

"Insulter les représentants des policiers, c’est insulter tous les policiers !", poursuit Alliance dans un dernier cri de résistance. Il y a dans cette réaction une violence larvée, un ressentiment accumulé face à des décennies de défiance croissante envers la police. "Monsieur Delogu veut notre haine !

Il n’aura que notre détermination", ajoutent-ils, comme si l'affrontement était inévitable, comme si les dés étaient déjà jetés. Ce syndicat, malgré sa position de force institutionnelle, se trouve lui aussi englué dans cette spirale de la confrontation stérile, face à une idéologie qu'il ne comprend plus, face à une société qui semble désormais le considérer comme l'ennemi.

La République : un dernier bastion face au chaos ?

La réponse du syndicat, invariable, sonne comme une litanie républicaine : "Face à la haine anti-flic, la seule réponse reste et restera les valeurs de la République".
Il y a dans ces mots quelque chose de fatigué, d’usé, comme une vieille rengaine qui n'a plus la force de convaincre. 

La République, ce mot vide de sens que chacun brandit pour justifier son camp, apparaît ici comme un bouclier de papier. 

La véritable question n’est plus celle de la République, mais de savoir si cette institution policière peut encore se réinventer, ou si elle est condamnée à errer, haïe par ceux qu'elle est censée protéger.

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vendredi 13 septembre 2024

Delogu : entre provocations et ignorance – Une Interview qui interroge l’intégrité parlementaire

 Delogu

Sébastien Delogu : Entre Insultes et Ignorance Historique – Une Interview Décrite par le Chaos

Insultes et Provocations

Le 12 septembre 2024, Sébastien Delogu, député des quartiers nord de Marseille et membre de La France Insoumise (LFI), a provoqué une déflagration médiatique lors de son passage sur Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin. 

Dans une démonstration de verbalisation débridée, Delogu a qualifié certains individus, dont Cyril Hanouna et Jean Messiha, de “pourritures” et “ordures”. Les syndicats de police, en particulier le syndicat Alliance, n’ont pas échappé à ses vitriolantes accusations, ce qui a entraîné une vague de consternation et d’indignation à travers les réseaux sociaux et les médias traditionnels. 


Difficultés de lecture en commission

Précédant cette interview, Delogu avait déjà suscité la moquerie lors d’une séance de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Ses difficultés notables à lire ses propres notes et à manier les chiffres ont été amplifiées par les critiques et les railleries sur les réseaux sociaux. 

Ce fiasco intellectuel a mis en lumière des lacunes préoccupantes dans ses compétences parlementaires.

Déclaration sur Philippe Pétain

Le point culminant de la controverse est survenu lorsqu’il a révélé son ignorance étonnante sur Philippe Pétain.
En réponse à une comparaison faite par Antoine Léaument entre Emmanuel Macron et le maréchal Pétain, Delogu a déclaré : "Je ne sais pas qui est Pétain. J’ai entendu parler de lui. Je sais qu’apparemment, c’est un raciste." 

Cette déclaration, non seulement indigne mais aussi révélatrice d’une méconnaissance historique choquante, a provoqué une onde de choc parmi les auditeurs et les commentateurs politiques.

Analyse de l’impact sur l’Assemblée et les citoyens

Ce fiasco soulève une question brûlante : Sébastien Delogu est-il un danger pour l’Assemblée nationale et pour la démocratie ?

 Les critiques de son comportement et de ses performances parlementaires mettent en lumière des failles inquiétantes quant à sa capacité à représenter ses électeurs de manière efficace.
Tandis que ses partisans peuvent le voir comme un porte-parole audacieux des préoccupations populaires, ses détracteurs dénoncent une dévalorisation des standards parlementaires et une polarisation excessive du débat politique. 

En conclusion, l’interview de Sébastien Delogu sur Sud Radio a dévoilé des aspects problématiques de son parcours politique, entre insultes virulentes, déficits de compétence et ignorance historique. 

La question demeure : cette incohérence et ce mépris des exigences fondamentales de la fonction parlementaire sont-ils acceptables ou préoccupants pour les citoyens et les institutions ?

lundi 9 septembre 2024

Réductions Budgétaires : Le Gouvernement envisage de tailler dans les 100 Milliards d'Aides aux Entreprises


 

Économies d'échelle : Le Gouvernement envisage de réduire les 100 milliards d'aides aux Entreprises pour compenser le déficit

Une proposition pour réduire les aides aux Entreprises.
Le gouvernement se trouve dans une impasse financière, où la recherche de 16 milliards d’euros d’économies se heurte aux réalités des dépenses publiques. Pour équilibrer le budget et maîtriser le déficit, l’Inspection Générale des Finances (IGF) propose une solution radicale : s’attaquer aux 100 milliards d’euros d’aides accordées chaque année aux entreprises.

Le rapport de l’IGF suggère que l’État pourrait économiser entre trois et dix milliards d’euros en révisant ces dispositifs. Une suggestion qui, de l’avis des entrepreneurs, se révèle aussi malvenue que mal informée.

Réactions des Entrepreneurs : une contrainte inacceptable

L’industrie et les entrepreneurs, regroupés sous l’égide de Croissance Plus, réagissent avec une acrimonie palpable face à cette proposition.
Audrey Louail, présidente de l’association, prévient que cette instabilité fiscale ne pourra qu’entraîner une chute des embauches, des investissements et de l’attractivité économique. 

Selon elle, les réductions envisagées, notamment celles concernant le crédit impôt recherche, ne seraient rien d’autre qu’un coup de poignard dans la tentative de réindustrialisation de la France. 

Le spectre d’un ralentissement économique, aggravé par une réduction des projets d’implantation d’entreprises, plane sur le pays.

Des économies insuffisantes pour une situation critique

L’IGF propose également la suppression de taux réduits de TVA dans certains secteurs, comme la restauration, ainsi que la fin des tarifs préférentiels pour les carburants utilisés par les taxis. 

Cependant, ces économies potentielles, jugées marginales par Damien Hautin du cabinet Altaïr Avocats, n'atteindraient que de trois à dix milliards d’euros. 

Face à un besoin d’économies estimé à 50 milliards d’euros pour ramener le déficit sous la barre des 3% d’ici 2027, ces mesures ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de déficits.

 

Tabac : 43 % des cigarettes en France sont issues du marché noir


Tabac : 43 % des Cigarettes en France Émanent du Marché Noir

Une Prééminence Inquiétante.
En 2023, le panorama du tabac en France se révèle d'une gravité désespérante : 43 % des cigarettes consommées émanent du marché parallèle, plaçant ainsi la France au sommet de l’Europe en matière de contrefaçon. 

Ce chiffre, passé de 21 % en 2012 à une position désormais inégalée, marque la prééminence inquiétante de la France dans l’univers sordide de la contrefaçon tabagique.
L’État, malgré une vigoureuse répression, se trouve en proie à une perte colossale de 7,26 milliards d’euros, une somme qui illustre le gouffre économique engendré par ce commerce illicite.

Une Réalité Troublante

Les données dévoilées par KPMG, commandées par Philip Morris, révèlent que les Français ont consommé 16,8 milliards de cigarettes illégales en 2023.
Le rapport souligne que près de la moitié des cigarettes consommées dans l’UE proviennent des filières de contrefaçon françaises. Ce phénomène, loin de se stabiliser, semble se renforcer, marquant une inquiétante tendance qui défie les efforts de régulation.
La France, ainsi, maintient une position dominante dans ce marché de la tromperie et du faux.

 

Une Réponse Inadéquate

Depuis 2023, le gouvernement français a déployé des moyens considérables pour contrer cette épidémie de tabac de contrebande, avec un plan national de lutte coordonné par Bercy et s’étendant jusqu’en 2025. Malgré les saisies massives de tabac, la question de l’efficacité de ces mesures se pose avec une acuité croissante. 

Les chiffres suggèrent que la lutte contre ce marché parallèle est loin d’être gagnée, avec une tendance qui persiste, voire s’aggrave.

Un Coût Inacceptable

Malgré une politique fiscale particulièrement sévère, la plus onéreuse au sein de l’Union européenne, les pertes pour les caisses de l’État se révèlent démesurées. 

En 2023, la perte totale atteint 7,26 milliards d’euros, dont 2,7 milliards sont directement imputables à la contrefaçon. Ce manque à gagner colossal ne peut être compensé par les hausses de prix des paquets, tandis que le marché parallèle continue de prospérer. 

Ce déséquilibre économique souligne l’inefficacité persistante des mesures en place et la montée inexorable des pertes liées au tabac illégal.

dimanche 8 septembre 2024

À Bénifontaine, la taxe foncière explose : comment une petite commune se retrouve étranglée par les hausses

 

À Bénifontaine, l’augmentation de la taxe foncière : une autre illusion de la modernité

Une hausse vertigineuse et brutale.
Bénifontaine, un petit village paisible du Pas-de-Calais, vit ces jours-ci un moment de stupéfaction collective. À l’arrivée des avis de taxe foncière, les habitants, déjà engourdis par la routine d’une existence en déclin, se réveillent avec la sensation d’une claque. 

Plus de 50 % d’augmentation. Pour Béatrice qui témoigne sur Francebleu, la page est encore ouverte sur son écran d'ordinateur : "Somme à payer, 1 515 euros." Trois ans plus tôt, elle avait payé 900 euros. 

Aujourd'hui, elle découvre que son monde, déjà bien réduit, est devenu encore plus étriqué.

Un village en colère

Les visages sont fermés, les sourires s’effacent. À la salle communale, là où les anciens tuent le temps en alignant des parties de belote, on parle de cette taxe comme d’un coup de poignard. "C'était beaucoup moins cher sur Bénifontaine qu'ailleurs," murmure Jacqueline, comme si elle venait de perdre une bataille qu’elle n’a jamais voulu mener.

 Marie, les cartes en main, fait ses comptes : "On payait 300 euros, maintenant c’est 450. On va se faire mensualiser, parce que ça fait beaucoup." Il y a dans ces mots une résignation presque douloureuse, une acceptation forcée des rouages absurdes d’un système.

Le poids des choix politiques

La mairie a bien tenté de prévenir en juin : la hausse est inévitable pour compenser la suppression d'une dotation de la communauté d'agglomération.

Gérard, lui, en a pour 200 euros de plus cette année. "C'est la surprise du chef !" dit-il avec une ironie amère. Même les taxes sur les ordures ménagères grimpent, alors que les services, eux, diminuent : "On ne ramasse plus les encombrants, ni les déchets verts." 

Mais qui, à part Gérard et ses voisins, s'en inquiète vraiment ?

L’érosion d’une vie déjà précaire

Dans ces petites vies de province, l’augmentation de la taxe foncière n’est pas seulement une ligne de plus sur un avis d’imposition. C’est le symbole d’une société qui, incapable de maîtriser ses propres contradictions, impose son fardeau sur les épaules des derniers oubliés. 

À Bénifontaine, le temps passe lentement, mais chaque année, les coûts montent. On se serre la ceinture, on apprend à vivre avec moins, et on finit par se demander si tout cela a encore un sens.

Sources : Francebleu

samedi 7 septembre 2024

La France désenchantée : le verdict populaire sur une justice trop laxiste pour 80% des Français !

 

Laxisme judiciaire : pourquoi 80% des Français se détournent de leur justice

La colère monte et le verdict est sans appel : pour 80% des Français, la justice est trop laxiste, révèle un sondage CSA commandé par Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche

Une opinion partagée massivement, quel que soit le sexe, l’âge, le niveau de vie ou l’orientation politique. Ce chiffre, stable depuis 2022, reflète une défiance persistante envers une institution censée incarner la rigueur, mais perçue comme désarmante face à la criminalité et à l’injustice.

Deux drames comme catalyseurs

Deux affaires récentes ont cristallisé ce sentiment de défiance : celles d’Éric Comyn et de Kamilya. Ces drames routiers, devenus symboles de la tragédie ordinaire, ont ravivé l’indignation collective. Chaque nouvelle tragédie, chaque nouveau scandale semble ramener le débat sur le prétendu laxisme judiciaire au centre des préoccupations, comme une blessure qu'on ne cesse de gratter.

L'opinion unanime : une société désabusée

Les chiffres du sondage ne laissent aucun doute : 78% des hommes et 82% des femmes estiment que la justice est trop indulgente. Ce sentiment traverse toutes les générations, des jeunes de moins de 35 ans (79%) aux seniors de plus de 50 ans (81%), avec un pic chez les 50-64 ans (84%). Les différences de classe sociale ne semblent pas atténuer cette critique : 77% des classes aisées et 84% des catégories modestes partagent cette désillusion. Même les inactifs, souvent en retrait des débats politiques, se montrent critiques à 80%.

Dans un pays où les divisions sont souvent exacerbées, c’est presque un miracle de voir une opinion aussi largement partagée. La défiance envers la justice semble avoir réussi là où tant d’autres causes ont échoué : unir une population en colère.

Une critique qui transcende les clivages politiques

À gauche comme à droite, la majorité des citoyens semble s’accorder : la justice est trop clémente. Les sympathisants de gauche – socialistes, écologistes, ou insoumis – sont 61% à partager ce sentiment, tandis que ceux de La France insoumise montent à 62%. Mais c’est à droite que l’insatisfaction atteint des sommets : 96% des Républicains et 95% des électeurs du Rassemblement national dénoncent le laxisme présumé de la justice. Même les soutiens du président, souvent vus comme plus modérés, ne sont pas en reste : 78% d’entre eux partagent ce constat amer.

Un pays en rupture avec sa justice

Ainsi, la critique de la justice n’est plus l'apanage d’un camp ou d’un autre ; elle est devenue une réalité partagée, un trait d’union entre des Français qui ne se reconnaissent plus dans leur système judiciaire. 

Une chose est certaine : la confiance en la justice semble aujourd’hui plus fracturée que jamais.

Sources : Europe1

Rentrée 2024 : comment les élèves survivent au chaos des absences de 3000 enseignants ?

 

Une rentrée en pointillés : l’absence comme nouvelle norme

C’est une rentrée comme un mauvais rêve qui ne se termine jamais, où le vide des absents résonne plus fort que le tintement de la cloche. Depuis lundi, la moitié des collèges et lycées de France comptent leurs heures perdues, des heures qui s’égrènent sans rien offrir en retour, comme les feuilles mortes d'un calendrier scolaire abandonné. 

Plus de 3 000 enseignants manquent à l’appel.
Une réalité aride, sèche comme un rapport de syndicat : le SNES-FSU en a dressé l’inventaire. Dans chaque salle vide, des rêves qui s’étiolent lentement, des élèves qui errent sans but, des parents qui s’inquiètent.

À L'Union, cette petite enclave tranquille près de Toulouse, les choses ne sont guère meilleures.
Quatre professeurs manquent à l'appel.
Les 740 élèves composent alors avec des emplois du temps faits de trous béants, des interstices temporels où la vie scolaire vacille entre l’inutile et l’absurde.

Le professeur fantôme : un mirage éducatif

Pour Sarah, en quatrième, l’école est devenue un lieu étrange, presque désincarné. Ce matin, elle n’a eu qu’un seul cours de 8h30 à 9h30. "Le reste du temps, c’était comme un désert éducatif", dira-t-elle plus tard, la voix traînante de fatigue et d’ennui. La prof de SVT, absente. Celle d’histoire, introuvable. Le prof de sport ? Évaporé. Mais le pire, c’est encore ce prof d’espagnol qui « n’existe même pas », confie Vanessa, une mère excédée, au bord de la résignation.

Elle ajoute, les yeux brûlant de colère et d’ironie : "Ce n'est pas qu'il est absent, c’est juste que le rectorat ne l’a jamais nommé. Il n’a jamais été là."
Alors, pour combler ce vide, elle improvise des cours d’espagnol à la maison. « Mais tout le monde ne peut pas s’offrir cette alternative, tout le monde ne peut pas parler espagnol 'a la casa' », conclut-elle, amère.

Les conséquences d'une absence qui s’installe

Anne-Élisabeth Roland, professeur de lettres classiques, observe ce phénomène avec le regard d’une habituée des désastres éducatifs. "La démotivation est là, comme une mauvaise herbe qui pousse partout. 

Les heures perdues ne se rattrapent jamais vraiment." Les élèves se décomposent sous ses yeux, ils s'étiolent. Le système les laisse en marge, comme des notes de bas de page dans un livre que plus personne ne lit. 

La rentrée est devenue une sorte de mascarade, une absurdité administrative où le manque, l’absence, devient la seule certitude.

Sources : Europe1

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)