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Arrestation de Gabriel D. à Bondy : la cour d’appel ratifie le non-lieu pour le policier en question

 

Arrestation à Bondy : la justice et ses ambiguïtés

La cour d’appel confirme le non-lieu pour le policier dans l’affaire de Gabriel D. La seconde relaxe de la semaine pour un policier mis en cause dans une affaire.

 

une décision de la cour, un non-lieu pesant

Le 10 septembre, la cour d’appel de Paris a tranché, avec une froideur bureaucratique, sur le sort d’un policier impliqué dans l’arrestation de Gabriel D., un adolescent de 14 ans.
Le non-lieu, prononcé précédemment, a été confirmé, écartant toute possibilité de jugement pour le fonctionnaire. 

Une décision qui laisse dans l’ombre les enjeux d’une affaire aux ramifications complexes.

 

la nuit fatidique de mai 2020

Tout commence dans la nuit du 25 au 26 mai 2020, à Bondy, lorsque Gabriel est interpellé pour avoir tenté de voler un scooter. Il aurait, selon ses dires, subi des violences policières : des coups de pieds au visage, alors qu’il était à terre, maîtrisé, menotté.
Un récit qui évoque la brutalité d’un système.

 

la version policière, un écho à la défense

La source policière, quant à elle, se veut rassurante. Selon elle, Gabriel aurait chuté avant de devenir récalcitrant. Un élan de contestation qui transforme une simple interpellation en une scène de conflit où la vérité se dilue dans les versions.
Les blessures de l’adolescent, une fracture de la mâchoire, ajoutent du poids à ce drame personnel, suscitant débats et indignation.

 

la bataille judiciaire, un combat inachevé

La gravité des blessures, décrites par un médecin comme nécessitant 30 jours d’ITT, laisse peu de place à l’indifférence.
Le policier, mis en examen pour violences volontaires, se voit, lui, protégé par le statut ambigu d’un non-lieu.
L’affaire, marquée par une ordonnance de décembre 2023, soulève des questions sur la légitimité des forces de l’ordre et la perception de la justice.

 

un dernier recours, une lutte sans fin

L’avocat de Gabriel, par un acte de défi, a décidé de se pourvoir en cassation.
Une démarche qui témoigne de l’insatisfaction face à un système judiciaire jugé insuffisant. 

Deux mondes se confrontent : celui de la famille de Gabriel, qui dénonce des violences injustifiées, et celui du policier, qui se drape dans la légalité de ses actions. 

Un pourvoi qui pourrait bien devenir le dernier rempart pour espérer un procès. 

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Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)