Seine-Maritime : dix ans de prison requis pour le « Sérial-Arnaqueur » des Prêtre... Amen l'argent !
Une Peine dursautante.
Le jeudi 5 septembre, le parquet du Havre a requis dix ans de prison ferme contre Kevin G., surnommé le « sérial-arnaqueur » des prêtres.
Entre 2020 et 2024, cet individu a réussi à soutirer près de 440 000 euros à une soixantaine de prêtres, grâce à une arnaque téléphonique sophistiquée, rapportent les médias.
Aux côtés de huit complices, jugés également, Kevin G. se trouve au cœur d’un réseau d’escroquerie en bande organisée.
Les peines pour ses complices varient de 18 mois avec sursis à deux ans de prison ferme, illustrant la gravité du délit.
Un nouveau chapitre dans une saga familiale
Kevin G., âgé d’une trentaine d’années, est déjà un récidiviste notoire.
Condamné précédemment à cinq ans de prison pour avoir arnaqué 29 prêtres, il avait continué ses activités criminelles depuis sa cellule, d’abord à Saint-Aubin-Routot, puis à Val-de-Reuil.
Ce n’est pas un hasard si ses actions semblent suivre un schéma familial : Kevin et son frère jumeau, James G., perpétuent le stratagème élaboré par leur père, Michel G., dans les années 1990. Michel G., alors condamné pour des crimes similaires, avait prétendument orchestré ses escroqueries pour se venger des abus qu’il avait subis dans son enfance.
L’histoire semble se répéter, mais avec une intensité accrue.
Un scénario répétitif et sinistre
Depuis sa détention, Kevin G. a orchestré ses arnaques en se faisant passer pour divers personnages : gendarme, magistrat ou même un paroissien.
Le 9 février 2024, le Père Pascal Burnel, curé de Canisy, est tombé dans le piège. En réponse à un faux appel d’un prétendu gendarme, il a perdu 1 400 euros en achetant des tickets PCS pour soi-disant aider dans une enquête.
Au total, 62 prêtres, souvent âgés et vulnérables, ont été victimes, perdant des sommes allant jusqu’à 175 000 euros pour un seul abbé.
Les Complices au Service du Maître de Cérémonie
Il est clair que Kevin G. ne pouvait pas gérer seul cette entreprise criminelle depuis sa cellule.
Les huit complices étaient chargés de la logistique : encaisser les chèques, récupérer les codes des bons PCS, faire des achats, et même renflouer les comptes du détenu.
Le procès révèle une organisation minutieuse, démontrant que l’escroquerie est le produit d’une machination calculée.
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