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samedi 14 septembre 2024

Montpellier : Une course-poursuite nocturne révèle un automobiliste et son passager en état de suspicion

Montpellier : Course-poursuite nocturne, tensions sociales et un chauffard en fuite

Un geste insensé qui dégénère en chaos

Au milieu de la nuit, dans les rues désertes de Montpellier, un automobiliste à l’esprit embrumé fait un choix irrationnel.
Vers 2 heures du matin, il interpelle une patrouille de police.
Peut-être pensait-il que son geste passerait inaperçu, que l'état de torpeur générale qui règne à cette heure lui permettrait d'échapper à tout contrôle.
Mais les policiers ne se sont pas laissés tromper par l'audace désespérée de cet homme et de son passager. 

La simple interpellation vire rapidement au drame, révélant l'ombre omniprésente de l'alcool, des drogues et du protoxyde d’azote.
La suite est tragiquement prévisible : un démarrage en trombe, une course folle à travers la ville. 

Les grandes avenues de Montpellier, silencieuses quelques instants plus tôt, sont désormais le théâtre d’un danger sans nom, d’une fuite éperdue contre une autorité à la fois impuissante et implacable.

Des routes à haut risque, la banalité d'une violence routière

Les infractions se succèdent sans pause. Sur la route de Palavas, les virages se transforment en gestes suicidaires.
L'autoroute A709 devient l'arène où le conducteur déchaîne sa fureur. Les autres usagers, impuissants, se voient soudain exposés à une menace qu’ils n’ont pas choisie, doublement victimes de l’imprudence de cet homme et de la lenteur inévitable des forces de l'ordre à intervenir efficacement.
 

Dans cet enchaînement morbide, le chaos ne cesse de croître.
Doublant un camion de manière brutale, il franchit des limites que peu osent même approcher. Le Zénith, Odysseum, et enfin l’avenue du Mondial-98.
Ce dernier itinéraire, à la fois anonyme et universel, symbolise la fuite sans but, une dérive qui pourrait être celle de n’importe quel marginal perdu dans l’anonymat des villes modernes.

Fuite désespérée et violence sociale

Mais toute fuite a une fin, même celle des plus obstinés. Arrivé à Montaubérou, le chauffard abandonne finalement sa voiture, une ultime preuve de sa défaite. 

Son passager, un homme usé par 35 ans d'une existence probablement marquée par d’autres erreurs, tente de résister. En vain. Il est interpellé par des policiers qui, tout en incarnant une autorité décrédibilisée par des décennies de gestion incertaine, parviennent encore, parfois, à imposer leur contrôle. 

Ce n’est pas seulement la fuite qui se termine ici, mais aussi la confrontation avec une population exaspérée. Les habitants de Montaubérou, témoins involontaires de ce spectacle nocturne, deviennent soudain acteurs.
Ils se retournent contre l’homme, contre cette intrusion impromptue dans leur routine nocturne.
La foule, ivre de colère, dégrade la voiture abandonnée, comme si en abîmant cette carcasse, elle pouvait effacer la violence de la nuit.

Le vide après la tempête

Le passager est relâché après une garde à vue brève, presque insignifiante dans la froide mécanique judiciaire. Aucun élément suffisant ne permet de le retenir. 

Quant au conducteur, l’homme à l’origine de cette nuit de frénésie, il reste introuvable.
Peut-être erre-t-il encore quelque part, spectre moderne échappant aux forces de l’ordre, incarnant à lui seul le malaise d’une société en perpétuelle fuite en avant. 

Cette affaire, qui semblait n’être qu’un banal fait divers, révèle en creux une réalité plus sombre. 

Le conducteur n’est qu’un symbole parmi tant d'autres, celui d’une population qui échappe aux mailles du filet social, où la course-poursuite nocturne est la métaphore d’une vie entière passée à fuir une forme d’injustice diffuse, omniprésente, et pourtant si rarement nommée.

dimanche 8 septembre 2024

Mulhouse : course-poursuite nocturne qui se termine par la mort d’un automobiliste de 28 ans



Mulhouse : la fuite insensée qui finit en collision tragique

Un refus d’obtempérer, encore...
Samedi soir, Mulhouse. Une autre nuit se charge de drame. À 23 heures, un homme de 28 ans roule sans phares et sans ceinture, se sachant déjà hors des règles, mais peut-être pas encore hors de la loi. 

La police municipale tente un contrôle de routine. L’homme, lui, n’en voit pas l’intérêt. Il appuie sur l’accélérateur et disparaît dans la nuit.
La voiture vole, gronde, s’éloigne. Les policiers, conscients de l’absurdité du risque, cessent la poursuite. Mais la fuite continue.

Le choc fatal

Quelques minutes plus tard, la nuit se déchire de nouveau. Une intersection, un feu rouge clignotant. L’automobiliste ne s’arrête pas.
La collision est brutale, presque inévitable.
La voiture s'encastre dans un tramway qui passe à ce moment-là.
Le choc est si violent que les débris volent, les passants s’arrêtent, les regards se figent. 

L’homme, grièvement blessé au crâne, est transporté en urgence à l’hôpital. Mais déjà, son destin est scellé.
Ce dimanche 8 septembre, on apprend sa mort, une vie de 28 ans finie dans le bruit des sirènes.

Une mort inutile, sans explication

Il n’était pas connu de la justice, mais il roulait dans une voiture volée à Strasbourg.
Était-ce une petite incartade, une désobéissance sans grande conséquence qui a tourné au drame ?

 Le conducteur du tramway est légèrement blessé ; les six passagers sont indemnes. Ils sont les spectateurs involontaires de cette tragédie nocturne, du dernier acte d’une fuite qui n’avait pas vraiment de but. 

Une enquête est ouverte, mais déjà, tout le monde sait qu’elle n’apportera aucune réponse satisfaisante. Juste un autre accident, juste une autre mort.

Doubs : quatre jeunes blessés dans une collision après une fuite insensée

 

Doubs : le chaos ordinaire d’un refus d’obtempérer qui vire à la tragédie routière

Un nouveau drame sur la route.
Encore une nuit d’errance dans le Doubs, encore un refus d’obtempérer qui se termine dans le fracas des tôles froissées. 

Quatre jeunes blessés, une collision frontale entre deux véhicules à Beure. L’un des véhicules, une Clio, fuyait un contrôle de la BAC.
À 1h30 du matin ce dimanche 8 septembre, les fuyards, deux hommes de 23 ans, roulent à tombeau ouvert.
La BAC cesse la poursuite, jugeant que le conducteur prend “beaucoup trop de risques.”
Risques inutiles, vie sans valeur, où l’adrénaline du moment semble suffire comme raison de vivre.

Des vies jetées contre un mur

La Clio en fuite correspond à un signalement : celui d’un véhicule impliqué dans une fusillade plus tôt dans la soirée. Le motif ? Quelques tirs sur un domicile, un geste gratuit et incompréhensible, peut-être. 

Deux hommes dans la Clio, un jeune homme de 21 ans et une adolescente de 17 ans dans l’autre voiture. Une collision frontale à pleine vitesse, et la nuit explose en morceaux. La police, prudente, se dédouane immédiatement : “Il n'y a pas d'implication de la police dans l'accident.”
Les mots tombent, plats, comme si rien ne s’était passé.

À l'hôpital, le temps suspendu

Le conducteur de la Clio, fractures multiples, est hospitalisé, tout comme son passager. Leurs blessures sont jugées incompatibles avec une garde à vue. 

Comme une suspension du temps, un répit pour des vies déjà brisées. Les deux occupants de l'autre véhicule sont également hospitalisés, l’un d’eux a pu être entendu par les enquêteurs.
Aucun pronostic vital engagé, pour l'instant.

Une enquête confiée à la sûreté départementale, comme une formalité administrative de plus dans cette nuit de violence ordinaire

vendredi 6 septembre 2024

Deux policiers blessés, un chauffard de 16 ans, à peine sorti de l’enfance, qui refuse d’obtempérer à Cannes.

 

Cannes : Quand la violence devient routine

C’est une histoire qui, dans sa répétition même, semble n’avoir plus rien de surprenant. Cannes, encore. Quelques kilomètres à peine de l’endroit où l’adjudant Eric Comyn a trouvé la mort sous les roues d’un chauffard, voilà que l’on frôle de nouveau le drame. 

Hier, deux policiers blessés, un chauffard de 16 ans, à peine sorti de l’enfance, qui refuse d’obtempérer. Une violence quotidienne qui ne surprend plus, mais continue de lasser, d’épuiser.

Tout commence à 14h20. Une patrouille du commissariat de Cannes repère une Peugeot circulant sans ceinture de sécurité. Une infraction presque banale, une de celles que l’on croise tous les jours. 

Les agents décident de procéder à un contrôle, mais l’automobiliste, un gamin au visage encore à peine marqué par l’âge, prend la fuite. La poursuite s’engage, inévitable, absurde, dangereuse.

La tension monte, le véhicule est finalement encerclé, les policiers brisent la vitre côté conducteur. Mais l’adolescent, inconnu jusqu’ici des services de police, ne se rend pas. Il a 16 ans, il est positif aux stupéfiants, il a les nerfs à vif, comme si toute sa jeunesse se résumait à ce moment précis, ce refus instinctif, irrationnel, d’obtempérer.

Il a été placé en garde à vue, bien sûr, comme le veut la procédure, mais pour quoi ? Pour combien de temps ? À quoi bon, quand tout semble condamné à se répéter, encore et encore, sans fin ?

Les médias s'en emparent, multiplient les images, les commentaires.
Mais que dire de plus ? Que comprendre de ces vies qui se croisent dans la violence d’une course-poursuite surchauffée par l’été, sur fond de paysages touristiques ? Ce qui se passe, là, entre Cannes et Mougins, c’est comme une radiographie d’un malaise plus profond, d’un mal de vivre que personne ne semble vouloir – ou pouvoir – comprendre.

On pourrait encore compter les blessures, les dégâts, les arrestations. On pourrait s’indigner de l’âge de l’automobiliste, de sa consommation de stupéfiants, des dangers encourus par les forces de l’ordre. Mais cela ne suffirait pas. Parce que derrière ce nouvel épisode de violence, il y a l’écho sourd d’une société qui ne sait plus où elle va, d’une jeunesse sans repères, d’une autorité qui vacille, et d’un avenir qui semble toujours plus incertain.

Il n’y a pas de conclusion à tirer, sinon celle-ci : à Cannes, comme ailleurs, la violence continue son chemin, implacable, ordinaire, brutale.

Kamilya, une fillette de 7 ans, décède suite à un rodéo urbain à Vallauris

 

Kamilya Vallauris

Affaire Kamilya : Un rodéo urbain qui vire au cauchemar

Il y a des événements qui, de leur brutalité, saisissent la conscience d’un pays tout entier. 

À Vallauris, près de Nice, le 29 août 2024, une fillette de sept ans, Kamilya, s'est retrouvée au centre d'une de ces tragédies qui marquent une nation.

Elle traversait un passage piéton avec son frère, comme on le fait tous les jours, insouciante, légère. Une scène banale, de celles qui n'intéressent personne, jusqu'au moment où tout bascule : un motard en roue arrière, défiant la logique et le sens de la vie lui-même, roulant à contresens sur une Yamaha de 600 cm³. Le choc est brutal. Kamilya est fauchée, sa petite silhouette projetée sur l’asphalte. On la transporte d'urgence à l’hôpital, plongée dans un coma artificiel, mais la mort ne tarde pas. Elle vient la cueillir le 1er septembre.

Slim, le père de Kamilya, annonce la nouvelle lors d’un rassemblement en hommage à sa fille. Ses mots sont lourds, pesants comme des pierres : « Kamilya est morte sur ce passage piéton. Qu’elle repose en paix, on m’a dit qu’elle n’a pas souffert. » Une phrase sèche, une manière de tenir bon devant l'innommable, de s'accrocher à cette idée consolatrice que la mort n'aurait pas eu le temps de faire mal. Le pays est secoué, la famille brisée. Les soutiens affluent, des dons se multiplient. Plus de 18 000 euros sont récoltés en quelques jours. L’argent, face à la mort, a toujours ce goût amer de l'inutilité.

Le jeune motard, Mattéo, 19 ans, a été rapidement interpellé, placé en garde à vue. Les charges retenues : blessures involontaires. Mais il est relâché sous contrôle judiciaire, et là, c'est l'explosion. Slim, meurtri, écrit sur les réseaux sociaux : « Vive la justice française. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes. » Une colère froide, une incompréhension totale devant ce qu'il perçoit comme une indulgence insupportable.

Cette affaire met à nu, encore une fois, les failles béantes d'une société aux prises avec elle-même. Les rodéos urbains, ces jeux insensés où la vie ne vaut pas grand-chose, se multiplient dans les cités, se répandent comme une traînée de poudre. Les autorités, désarmées ou indifférentes, semblent dépassées. Ces courses, organisées via les réseaux sociaux, n'attirent que des jeunes en quête de sensations. Mais trop souvent, ces ébats motorisés virent au drame.

La mort de Kamilya relance une fois de plus ce vieux débat sur la sécurité routière, sur la responsabilité des conducteurs. Le couple, désespéré mais tenace, réclame des mesures strictes, une révision des lois, une application plus ferme des sanctions. Mais en attendant, il faut enterrer la petite Kamilya, loin d’ici, en Tunisie, leur terre d’origine. « Même dans la mort, elle n’a pas pleuré. En 7 ans, elle n’a jamais pleuré », murmure Slim, cherchant désespérément une lueur de réconfort dans cette nuit sans fin.

Kamilya, petite fille fauchée par l’absurdité d’un monde qui tourne de plus en plus à vide, devient malgré elle le symbole de l’irresponsabilité humaine, de la fragilité de toute existence, de cette lente descente vers le chaos.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)