Malbouffe à la caisse : La grande distribution et l’agro-industrie en procès
Le retour des bonbons en caisse...
L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme : dans les rayons des grandes surfaces, les bonbons et autres sucreries sont de retour, et ils ne sont pas là par hasard.
Après une inspection minutieuse de 600 super et hypermarchés répartis dans 61 départements, l’association de consommateurs dresse un constat sans appel : 86 % des établissements proposent de nouveau des confiseries à la caisse, en dépit d’une recommandation contraire émise par le ministère de la Santé en 2008.
Une stratégie bien rodée
Aucune enseigne n’est épargnée par cette critique acerbe.
Que ce soit E.Leclerc (84%), Carrefour (87%), Intermarché (89%) ou Lidl (93%), toutes affichent les mêmes produits sucrés aux abords des caisses, ces points névralgiques de la tentation.
Les marques comme Ferrero, Perfetti Van Melle ou Mars en profitent pour imposer leurs produits phares : Tic-Tac, Mentos, M&M’s, Twix, Snickers.
La logique est implacable : maximiser les ventes impulsives en exploitant les moments d’attente.
Des promesses en l’air
Les professionnels de la grande distribution avaient pourtant promis, en 2008, de jouer la carte du volontariat pour éviter la contrainte réglementaire. Mais aujourd’hui, l’UFC-Que Choisir réclame des mesures plus strictes, demandant l’interdiction pure et simple de la promotion des aliments les plus déséquilibrés.Une initiative soutenue par une autre association, la CLCV, qui pointe également du doigt les dérives de ce marketing agressif.
Des promotions qui incitent à la malbouffe
Fin août, la CLCV dévoilait une étude qui ne laisse guère de place au doute : sur 1 349 produits en promotion chez les principales enseignes, les produits classés Nutri-Score D et E représentent près de la moitié des offres. À l’inverse, les produits plus sains, comme les fruits et légumes frais, n'occupent qu’une place marginale dans les catalogues promotionnels, seulement 3 % pour les fruits frais, 5 % pour les légumes frais.Un marketing irresponsable, un enjeu de santé publique
Alors que les autorités sanitaires recommandent d’augmenter la consommation de produits bénéfiques pour la santé, les géants de la distribution continuent de privilégier les marges au détriment de la santé publique.Face à ce marketing que l'UFC-Que Choisir qualifie d'irresponsable, l'association appelle les pouvoirs publics à intervenir d'urgence.
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