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lundi 16 septembre 2024

La pâte à tartiner El Mordjene : un commerçant marseillais victime d'une arnaque et dépouillé lors d'un guet-apens

 

Le piège absurde de la pâte à tartiner El Mordjene : un commerçant marseillais dépouillé après une transaction fatale

Une pâte à tartiner devenue objet de convoitise

La pâte à tartiner El Mordjene, venue tout droit d'Algérie, aurait dû être un simple produit alimentaire parmi tant d'autres.
Mais en France, cet été, elle a connu un succès fulgurant grâce aux réseaux sociaux. Une frénésie commerciale comme seule l'époque moderne peut en produire, où un simple pot de pâte à tartiner devient soudainement un objet de désir. 

Pourtant, ce conte de fées a rapidement pris une tournure grotesque : l'Union européenne a interdit son importation.
Ainsi, ce produit, dont personne n'avait entendu parler auparavant, a été propulsé au rang d’icône interdite, provoquant une montée des prix et des pénuries.

Le guet-apens marseillais : l'avidité mène à la violence

C'est dans ce contexte presque surréaliste que l’agression d’un jeune homme de 27 ans a eu lieu à Marseille.
Le propriétaire d’un commerce de la cité phocéenne, pressé de réapprovisionner son stock d'El Mordjene, tombe sur une annonce promettant des stocks importants. Désespéré, il envoie un employé avec plusieurs milliers d'euros en liquide, espérant faire une affaire juteuse. 

Mais le rêve tourne vite au cauchemar.
L'adresse indiquée, située dans le quartier de la Valbarelle, dans le 11e arrondissement, n’est rien d’autre qu’un guet-apens.
À peine arrivé, le jeune employé est pris au piège. Forcé de monter dans un immeuble, il se retrouve face à des hommes armés qui, sans une once de remord, le dépouillent de son argent avant de le laisser repartir, humilié.

Une enquête ouverte : la banalité de la violence

La suite est tristement ordinaire. Une enquête a été ouverte, mais l’issue semble évidente.
Ce n’est qu’un fait divers de plus, un exemple de la façon dont la cupidité et la pénurie transforment une simple transaction en un drame. 

Dans une ville comme Marseille, où les inégalités et la violence sont omniprésentes, ce genre de situation ne surprend personne.
Mais derrière cette histoire, c’est tout un système qui est remis en question. La popularité soudaine de cette pâte à tartiner, désormais interdite en raison de régulations européennes sur les produits laitiers, reflète une époque où même les biens les plus anodins peuvent devenir des objets de spéculation.

La folie des prix : quand un pot de pâte à tartiner vaut près de 15 euros

Depuis l’interdiction de l’El Mordjene, le prix d’un seul pot de pâte à tartiner a explosé.
À plus de 12 euros l’unité, il ne s’agit plus d’un simple produit de consommation courante, mais d’un luxe pour quelques privilégiés.

 La réglementation européenne, les blocages douaniers, et les cargaisons saisies sur le port de Marseille ont contribué à faire de cette pâte à tartiner un symbole : celui d’un monde où l’absurde triomphe, où la pénurie devient un moteur de violence, et où les rêves d’argent facile finissent dans le sang et la peur.

mercredi 11 septembre 2024

Botulisme : 5 Personnes en réanimation après un repas contaminé au Pesto Artisanal

Botulisme en Indre-et-Loire : cinq personnes en réanimation après avoir consommé du Pesto Contaminé

Une soirée qui tourne au cauchemar.
Un repas d'anniversaire comme tant d'autres, dans une maison isolée d'Indre-et-Loire. Deux couples se retrouvent, rient, mangent. Ils savourent un pesto à l'ail des ours artisanal, sans savoir que ce bocal renferme une menace invisible et potentiellement mortelle.

Le lendemain, ils se retrouvent tous les quatre aux urgences, bientôt rejoints par un cinquième convive. Tous adultes, tous intubés et ventilés en réanimation.
Le ministère de la Santé confirme : cinq cas probables de botulisme. La bactérie qui se cache derrière cette toxine redoutable attend son heure, tapie dans la nourriture mal stérilisée. 

Une contamination suspectée, mais pas encore confirmée

Les autorités sanitaires cherchent encore des réponses. Les restes du pesto incriminé ont été envoyés à l’Institut Pasteur pour des analyses urgentes.
« Les résultats sont attendus dans les deux jours », déclare le préfet d'Indre-et-Loire.
Le soupçon est fort, l’inquiétude palpable. Les bocaux de cette préparation artisanale, vendue sous la marque "O Ptits Oignons", sont désormais recherchés comme s’il s’agissait d’une cargaison toxique disséminée à travers la région.

Une chasse aux bocaux, une Peur qui se répand

Plus de 600 bocaux de ce pesto pourraient circuler dans les foyers français.
Ils ont été écoulés lors de divers événements populaires, des marchés de plein air, des fêtes locales. 

On imagine les mains qui les ont achetés, confiant dans le charme de l'artisanat local. La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) est à la poursuite de chaque bocal. « Nous contactons les clients un par un », déclare Carine Bar, la directrice de la DDPP. 

Il ne s’agit plus seulement de protéger la population, mais de contenir une peur qui pourrait se propager encore plus vite que la toxine elle-même.

Le producteur, la culpabilité et les réseaux sociaux

Sur sa page Facebook, le producteur incriminé s’excuse, se dit « sincèrement désolé ».



Un message qui sonne creux face à l’angoisse palpable des malades, face aux menaces légales qui s’amoncellent.
L’affaire prend une tournure judiciaire : une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer les responsabilités. Ce n'est pas la première fois qu'un aliment artisanal est mis en cause pour une contamination au botulisme, une maladie neurologique rare mais souvent mortelle.

Les dangers inconnus de l'Artisanat Alimentaire

Ce n’est pas seulement une question de santé publique ; c’est aussi une remise en cause d’un certain idéal de consommation.
Le pesto à l’ail des ours incarne l'idée de la nourriture locale, naturelle, authentique.
Mais sous cette façade, la réalité est bien plus brutale : des conditions de production rudimentaires, des contrôles sanitaires défaillants. 

Derrière chaque pot artisanal, il peut y avoir un risque mortel, une toxine qui n'attend que son heure.

Quand la précaution devient une question de vie ou de mort

Les autorités sanitaires rappellent que l’incubation du botulisme peut durer de quatre heures à huit jours. « Consultez immédiatement un médecin en cas de symptômes », implore le préfet, Patrice Latron. 

Les symptômes ?
Troubles de la vision, difficultés à avaler, paralysie progressive… 

Autant de signes avant-coureurs d'une maladie qui ne pardonne pas. 

À Tours, en 2023, une épidémie similaire avait causé la mort d'une cliente après la consommation de sardines artisanales.

dimanche 8 septembre 2024

Pourquoi la grande distribution persiste à vendre de la malbouffe

 

Malbouffe à la caisse : La grande distribution et l’agro-industrie en procès

Le retour des bonbons en caisse...
L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme : dans les rayons des grandes surfaces, les bonbons et autres sucreries sont de retour, et ils ne sont pas là par hasard.

Après une inspection minutieuse de 600 super et hypermarchés répartis dans 61 départements, l’association de consommateurs dresse un constat sans appel : 86 % des établissements proposent de nouveau des confiseries à la caisse, en dépit d’une recommandation contraire émise par le ministère de la Santé en 2008.

Une stratégie bien rodée

Aucune enseigne n’est épargnée par cette critique acerbe.
Que ce soit E.Leclerc (84%), Carrefour (87%), Intermarché (89%) ou Lidl (93%), toutes affichent les mêmes produits sucrés aux abords des caisses, ces points névralgiques de la tentation.
Les marques comme Ferrero, Perfetti Van Melle ou Mars en profitent pour imposer leurs produits phares : Tic-Tac, Mentos, M&M’s, Twix, Snickers. 

La logique est implacable : maximiser les ventes impulsives en exploitant les moments d’attente.

Des promesses en l’air

Les professionnels de la grande distribution avaient pourtant promis, en 2008, de jouer la carte du volontariat pour éviter la contrainte réglementaire. Mais aujourd’hui, l’UFC-Que Choisir réclame des mesures plus strictes, demandant l’interdiction pure et simple de la promotion des aliments les plus déséquilibrés.
Une initiative soutenue par une autre association, la CLCV, qui pointe également du doigt les dérives de ce marketing agressif.

Des promotions qui incitent à la malbouffe

Fin août, la CLCV dévoilait une étude qui ne laisse guère de place au doute : sur 1 349 produits en promotion chez les principales enseignes, les produits classés Nutri-Score D et E représentent près de la moitié des offres. À l’inverse, les produits plus sains, comme les fruits et légumes frais, n'occupent qu’une place marginale dans les catalogues promotionnels, seulement 3 % pour les fruits frais, 5 % pour les légumes frais.

Un marketing irresponsable, un enjeu de santé publique

Alors que les autorités sanitaires recommandent d’augmenter la consommation de produits bénéfiques pour la santé, les géants de la distribution continuent de privilégier les marges au détriment de la santé publique.
Face à ce marketing que l'UFC-Que Choisir qualifie d'irresponsable, l'association appelle les pouvoirs publics à intervenir d'urgence.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)