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samedi 21 septembre 2024

Viols de Mazan : L'avocate Nadia El Bouroumi, entre liberté d’expression et débordement déontologique ?

 

Viols de Mazan : Nadia El Bouroumi, entre provocation et déontologie

Une avocate en ligne de mire : quand la liberté d’expression flirte avec les limites

Maître Nadia El Bouroumi, avocate avignonnaise, s’est illustrée dans le procès des viols de Mazan d’une manière pour le moins singulière.
Sur les réseaux sociaux, elle partage des vidéos où elle se livre à des récits parfois vifs de ses échanges avec la partie adverse. 

Dans un élan d’incongruité, elle a même chanté "Wake Me Up Before You Go", évoquant avec une légèreté déconcertante la soumission chimique subie par la victime.
Une provocation dont les implications résonnent avec une intensité troublante, comme si la douleur d’autrui pouvait devenir une scène de spectacle. 

@m6info_ Dans l’affaire des viols de Mazan, l’avocate de la défense Nadia El Bouroumi est très active sur les réseaux sociaux. Ses prises de position et traits d’humour font polémique. Au tribunal d’Avignon, elle s’explique sur sa démarche. #M6info #actu #info #pourtoi #SinformersurTikTok #procesmazan #giselepelicot #proces #avocat ♬ son original - m6info

Une résonance malsaine ?

Face à ces agissements, les internautes ne se sont pas fait prier pour exprimer leur indignation. La critique fusait, désignant l’avocate comme une influenceuse cynique, emportée par un besoin insatiable de reconnaissance.
Dans le tribunal, son comportement n’a pas été en reste. Loin de l’ordinaire, elle a apostrophé la victime, ne lui laissant guère l’espace nécessaire pour s’exprimer.
Un coup de semonce dont l’écho résonnait dans la salle, laissant un goût amer d’indignation collective.

La réponse de l’avocate

En réponse à la levée de boucliers, Maître El Bouroumi a persisté dans son attitude.
Sur TikTok, elle a publié une vidéo où elle chante et danse dans sa voiture, légendant son acte avec une arrogance désinvolte : "Il faut se lever tôt pour me museler." Ce qui pourrait s’apparenter à un acte de défi est, selon elle, une réaction humoristique à l’humiliation subie.

Dans une interview accordée à BFMTV, elle a justifié sa démarche en affirmant que la liberté d’expression devait primer, même au sein d’un procès.

 

Une question de limites

Alors, où se situe la ligne entre la liberté d’expression et le respect des principes déontologiques ?
Le Règlement intérieur national de la profession d’avocat évoque des valeurs telles que la dignité, la délicatesse et la modération. Alain Lothe, pénaliste à Marseille, ne cache pas son inquiétude face à cette dérive : "Se répandre ainsi sur les réseaux sociaux et chanter un couplet me paraît indigne." 

Dominique Piau, également avocat, abonde dans ce sens, soulevant la question de la conformité des actes de Maître El Bouroumi avec les exigences de la profession.

 

Une régulation insuffisante

Dans un contexte où les réseaux sociaux imprègnent chaque aspect de notre vie, la régulation des comportements des avocats semble inadaptée. Les procédures disciplinaires, bien que possibles, s’étirent dans le temps, laissant les abus prospérer dans l’immédiateté des réactions en ligne.

 Le bâtonnier, Philippe Cano, se retrouve ainsi dans une position délicate, devant gérer une tension croissante tout en tentant de rappeler à l’ordre une avocate au bord de la provocation.  

Qu’en pensez-vous ? Les réseaux sociaux devraient-ils avoir leur mot à dire dans la déontologie des avocats ? Laissez vos commentaires ci-dessous.

samedi 7 septembre 2024

Fridgescaping : une tendance TikTok entre décorations, microbes et impact écologique

 fridgescaping

La folie du réfrigérateur : une tendance entre absurdité et esthétisme

Dans un monde où l’esthétique s’infiltre jusque dans les interstices les plus anodins de nos vies, voici venu le "fridgescaping", nouvelle lubie des réseaux sociaux.
Plantes, photos, guirlandes… Tout ce que vous auriez pu imaginer décorer un salon se retrouve désormais logé dans un réfrigérateur. 

Sur TikTok, des milliers de vidéos montrent ces réfrigérateurs devenus de véritables petites galeries d'art, des sanctuaires domestiques où l’utilitaire est sublimé en spectacle permanent.

Pourquoi s’inquiéter de l’usure de vos baskets ou de la coupe de vos cheveux quand vous pouvez, bien plus simplement, transformer votre frigo en un espace “Instagrammable”? 

L’idée est simple et séduisante : chaque ouverture de porte devient une occasion d’émerveillement, un acte de créativité dans le quotidien le plus banal. Vases, guirlandes lumineuses, figurines…
Le “fridgescaping” est né.

De la tendance virale aux risques sanitaires

Mais que se cache-t-il derrière ce concept qui s’étale sur les réseaux sociaux ? Pour certains, cela reste un simple jeu d’agencement avec des pots transparents et quelques fleurs soigneusement disposées. Pour d’autres, c’est une course à l’extravagance : des figurines Star Wars aux photos de vacances, l’intérieur du frigo devient un reflet de leur univers.
Apparu en 2011 sur le blog “Good Life of Design”, le “fridgescaping” a pris une ampleur considérable ces derniers mois, allant jusqu’à susciter des thèmes personnalisés – réfrigérateurs dédiés à une série TV ou à une période historique favorite.

Mais tout n’est pas si rose sous la lumière froide des LEDs intérieures. Car décorer son réfrigérateur, n’est-ce pas aussi jouer avec le feu – ou plutôt avec la glace ? Les critiques fusent déjà : risque d’infections alimentaires, contamination croisée, prolifération de bactéries… L’Agence nationale de sécurité sanitaire rappelle même que le réfrigérateur contient déjà plus de bactéries que les toilettes. Faut-il vraiment ajouter des objets propices à multiplier ces colonies invisibles ?

Un impact écologique préoccupant : la surconsommation à l'intérieur du frigo

À la question de l’hygiène s’ajoute une autre, plus insidieuse : celle de l’impact écologique. Car cette tendance à vouloir harmoniser l’intérieur de son frigo à l’aide de boîtes assorties, de bols et de pots décoratifs ne serait-elle pas, en réalité, un nouveau symptôme de la surconsommation ? Les adeptes avancent que le "fridgescaping" incite à ouvrir le frigo, à cuisiner davantage, à être plus attentif à ses aliments. 

Mais à quel prix ? Le monde croule déjà sous les déchets plastiques et les gadgets inutiles, fallait-il en rajouter dans nos réfrigérateurs ?

En fin de compte, le "fridgescaping" semble être une nouvelle manière d’interroger nos habitudes, nos excès et nos contradictions. 

Derrière l’apparente frivolité de la tendance, se cachent des questions plus profondes : que sommes-nous prêts à faire pour paraître, même jusque dans nos frigos ?

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)