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Viols de Mazan : L'avocate Nadia El Bouroumi, entre liberté d’expression et débordement déontologique ?

 

Viols de Mazan : Nadia El Bouroumi, entre provocation et déontologie

Une avocate en ligne de mire : quand la liberté d’expression flirte avec les limites

Maître Nadia El Bouroumi, avocate avignonnaise, s’est illustrée dans le procès des viols de Mazan d’une manière pour le moins singulière.
Sur les réseaux sociaux, elle partage des vidéos où elle se livre à des récits parfois vifs de ses échanges avec la partie adverse. 

Dans un élan d’incongruité, elle a même chanté "Wake Me Up Before You Go", évoquant avec une légèreté déconcertante la soumission chimique subie par la victime.
Une provocation dont les implications résonnent avec une intensité troublante, comme si la douleur d’autrui pouvait devenir une scène de spectacle. 

@m6info_ Dans l’affaire des viols de Mazan, l’avocate de la défense Nadia El Bouroumi est très active sur les réseaux sociaux. Ses prises de position et traits d’humour font polémique. Au tribunal d’Avignon, elle s’explique sur sa démarche. #M6info #actu #info #pourtoi #SinformersurTikTok #procesmazan #giselepelicot #proces #avocat ♬ son original - m6info

Une résonance malsaine ?

Face à ces agissements, les internautes ne se sont pas fait prier pour exprimer leur indignation. La critique fusait, désignant l’avocate comme une influenceuse cynique, emportée par un besoin insatiable de reconnaissance.
Dans le tribunal, son comportement n’a pas été en reste. Loin de l’ordinaire, elle a apostrophé la victime, ne lui laissant guère l’espace nécessaire pour s’exprimer.
Un coup de semonce dont l’écho résonnait dans la salle, laissant un goût amer d’indignation collective.

La réponse de l’avocate

En réponse à la levée de boucliers, Maître El Bouroumi a persisté dans son attitude.
Sur TikTok, elle a publié une vidéo où elle chante et danse dans sa voiture, légendant son acte avec une arrogance désinvolte : "Il faut se lever tôt pour me museler." Ce qui pourrait s’apparenter à un acte de défi est, selon elle, une réaction humoristique à l’humiliation subie.

Dans une interview accordée à BFMTV, elle a justifié sa démarche en affirmant que la liberté d’expression devait primer, même au sein d’un procès.

 

Une question de limites

Alors, où se situe la ligne entre la liberté d’expression et le respect des principes déontologiques ?
Le Règlement intérieur national de la profession d’avocat évoque des valeurs telles que la dignité, la délicatesse et la modération. Alain Lothe, pénaliste à Marseille, ne cache pas son inquiétude face à cette dérive : "Se répandre ainsi sur les réseaux sociaux et chanter un couplet me paraît indigne." 

Dominique Piau, également avocat, abonde dans ce sens, soulevant la question de la conformité des actes de Maître El Bouroumi avec les exigences de la profession.

 

Une régulation insuffisante

Dans un contexte où les réseaux sociaux imprègnent chaque aspect de notre vie, la régulation des comportements des avocats semble inadaptée. Les procédures disciplinaires, bien que possibles, s’étirent dans le temps, laissant les abus prospérer dans l’immédiateté des réactions en ligne.

 Le bâtonnier, Philippe Cano, se retrouve ainsi dans une position délicate, devant gérer une tension croissante tout en tentant de rappeler à l’ordre une avocate au bord de la provocation.  

Qu’en pensez-vous ? Les réseaux sociaux devraient-ils avoir leur mot à dire dans la déontologie des avocats ? Laissez vos commentaires ci-dessous.

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Edito

 


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La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

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On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


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JDF (Journal des Fous)