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jeudi 19 septembre 2024

L'école de journalisme de Grenoble face à un possible déménagement en raison du trafic de drogue et des fusillades à proximité de ses locaux.

 

L'agonie d'une ville ordinaire : quand une école s'éteint sous la drogue

Le délitement progressif

L'école de communication et de journalisme d’Échirolles, satellite perdu d'une université sans éclat et commune située juste au sud de Grenoble qui fait partie de son agglomération, se trouve aujourd'hui au bord du gouffre. 

Le problème n’est pas nouveau ; il s’infiltre, tel un venin, au pied des bâtiments, dans les rues, jusque dans l’air.
Là où jadis se débattaient de jeunes âmes en quête de savoir, règnent désormais les trafiquants, implacables.
Le constat est brutal : l'institut n'est plus qu'un décor de théâtre où se joue une pièce absurde.
L’idée même de déménager est évoquée, non pas pour des raisons pédagogiques, mais parce que l’environnement est devenu toxique.
On ne sait plus si l’on enseigne la communication ou si l’on tente simplement de survivre.

Le quotidien comme banalité sinistre

Les étudiants, blasés, se sont habitués à cet univers délabré. « C'est dans le paysage », ironise l'un d'entre eux, interrogé distraitement par CNEWS.
Il dit n'avoir jamais eu de problèmes avec les dealers, comme si c’était un mérite quelconque. Pourtant, les étudiantes, elles, n’ont pas cette chance ; elles sont harcelées plus souvent, mais là encore, tout semble se noyer dans une sorte d’acceptation résignée. 

Ce qui aurait dû être un scandale n’est qu’une routine.

Une solution improbable

Pour la direction, il ne reste qu'une option : partir.
Quitter ce lieu gangrené, où la violence suinte des murs, où l’on ne sait plus si l’on entre dans une salle de classe ou dans une zone de non-droit. La sécurité est devenue une obsession ; l'école n'a plus d'autre priorité. Il ne s'agit plus de former des journalistes, mais de préserver des vies. 

La direction hésite, vacille, mais n’écarte plus l’idée d’un exil forcé.

La maire, figure impuissante

Amandine Demore, maire communiste d’Échirolles, semble lutter contre des moulins à vent.
Le 10 septembre, elle fait appel, dans un souffle presque désespéré, à l'État pour enrayer ce trafic qui dévore son territoire.
Elle parle de responsabilité, comme si ce mot avait encore du sens dans un univers où tout a déjà été perdu. 

Sa voix résonne faiblement sur Franceinfo, noyée sous les statistiques des morts.
Le 9 septembre, un autre jeune homme, poignardé. Avant cela, Lilian Dejean, abattu froidement. 

Et encore, 18 fusillades cet été seulement. On compte les morts comme on compte les jours ; on énumère les tragédies avec une lassitude qui glace.

Source : CNews

samedi 7 septembre 2024

Narbonne : Amendes et sanctions pour absences scolaires – L’État resserre son étreinte sur les familles

 

Narbonne : La rentrée sous haute surveillance – Les parents d’élèves menacés d’amendes pour absences injustifiées

Le retour à l’ordre scolaire
À Narbonne, la rentrée scolaire ne se contente pas de marquer le début d’une nouvelle année académique ; elle incarne surtout l’instauration d’une rigueur administrative redoutable.

 
Dans cette ville où le charme provincial semble se muer en une scène de vigilance punitive, les parents d’élèves ne peuvent plus se permettre le luxe de la négligence.
Désormais, les absences non justifiées de leurs enfants – quatre demi-journées par mois – entraîneront implacablement une amende de 750 euros.
Ce n’est pas simplement une sanction ; c’est un message brutal aux familles : l’absentéisme scolaire est désormais un crime aux yeux de l’État.

 

Le rappel des faits

Le tribunal de police de Narbonne n’a pas attendu la rentrée pour envoyer un message. En juin dernier, vingt-deux parents avaient déjà été jugés coupables de manquement à l’obligation de scolarisation.  

Ces condamnations, pourtant sévères, ne semblaient pas dissuader les déviances. Alors, pour cette rentrée, le parquet a décidé de poursuivre son combat avec une inflexibilité renouvelée.
Le procureur Eric Camous, dans une déclaration d’une froide détermination, a précisé que toute absence de plus de quatre demi-journées non justifiées dans un mois est considérée comme une infraction passible de poursuites pénales. Un véritable bouleversement dans le quotidien des familles, où chaque absence devient une faille susceptible de fissurer leur tranquillité.

Un mécanisme de surveillance implacable

La machine judiciaire se met en marche dès qu’un enfant dépasse le seuil des trois demi-journées d’absence dans un mois. Le chef d’établissement, garant du respect des règles, est chargé de signaler les parents fautifs. La suite est une mécanique implacable : si les absences ne sont pas justifiées, ou si l’enfant continue de briller par son absence, le procureur intervient, alertant le maire. 

Ce dernier, en bon administrateur, rappelle à l’ordre les parents. Si la situation demeure inchangée, les parents sont convoqués devant le tribunal de police. Un chemin de fer bureaucratique où chaque étape est une nouvelle contrainte, chaque retard une nouvelle menace.

Une convention pour assurer la rigueur

Pour éviter que les amendes ne restent lettre morte, une convention a été signée entre le parquet et la Direction générale des Finances publiques. 

Ce pacte vise à garantir que les parents condamnés paieront effectivement les amendes infligées.
Une mesure cynique mais nécessaire pour assurer le recouvrement, une façon de transformer la rigueur administrative en une réalité financière.

L’efficacité de cette politique, ainsi que son impact sur les familles et leur perception de l’éducation, reste encore à évaluer. 

Mais une chose est certaine : à Narbonne, l’école n’est plus simplement un lieu d’apprentissage ; c’est devenu un champ de bataille pour le contrôle social.

Rentrée 2024 : comment les élèves survivent au chaos des absences de 3000 enseignants ?

 

Une rentrée en pointillés : l’absence comme nouvelle norme

C’est une rentrée comme un mauvais rêve qui ne se termine jamais, où le vide des absents résonne plus fort que le tintement de la cloche. Depuis lundi, la moitié des collèges et lycées de France comptent leurs heures perdues, des heures qui s’égrènent sans rien offrir en retour, comme les feuilles mortes d'un calendrier scolaire abandonné. 

Plus de 3 000 enseignants manquent à l’appel.
Une réalité aride, sèche comme un rapport de syndicat : le SNES-FSU en a dressé l’inventaire. Dans chaque salle vide, des rêves qui s’étiolent lentement, des élèves qui errent sans but, des parents qui s’inquiètent.

À L'Union, cette petite enclave tranquille près de Toulouse, les choses ne sont guère meilleures.
Quatre professeurs manquent à l'appel.
Les 740 élèves composent alors avec des emplois du temps faits de trous béants, des interstices temporels où la vie scolaire vacille entre l’inutile et l’absurde.

Le professeur fantôme : un mirage éducatif

Pour Sarah, en quatrième, l’école est devenue un lieu étrange, presque désincarné. Ce matin, elle n’a eu qu’un seul cours de 8h30 à 9h30. "Le reste du temps, c’était comme un désert éducatif", dira-t-elle plus tard, la voix traînante de fatigue et d’ennui. La prof de SVT, absente. Celle d’histoire, introuvable. Le prof de sport ? Évaporé. Mais le pire, c’est encore ce prof d’espagnol qui « n’existe même pas », confie Vanessa, une mère excédée, au bord de la résignation.

Elle ajoute, les yeux brûlant de colère et d’ironie : "Ce n'est pas qu'il est absent, c’est juste que le rectorat ne l’a jamais nommé. Il n’a jamais été là."
Alors, pour combler ce vide, elle improvise des cours d’espagnol à la maison. « Mais tout le monde ne peut pas s’offrir cette alternative, tout le monde ne peut pas parler espagnol 'a la casa' », conclut-elle, amère.

Les conséquences d'une absence qui s’installe

Anne-Élisabeth Roland, professeur de lettres classiques, observe ce phénomène avec le regard d’une habituée des désastres éducatifs. "La démotivation est là, comme une mauvaise herbe qui pousse partout. 

Les heures perdues ne se rattrapent jamais vraiment." Les élèves se décomposent sous ses yeux, ils s'étiolent. Le système les laisse en marge, comme des notes de bas de page dans un livre que plus personne ne lit. 

La rentrée est devenue une sorte de mascarade, une absurdité administrative où le manque, l’absence, devient la seule certitude.

Sources : Europe1

vendredi 6 septembre 2024

Un quinquagénaire condamné pour exhibitionnisme après avoir montré son sexe à plusieurs petites filles

 

Exhibitionnisme : un an de prison avec sursis pour l’ex-agent d’entretien récidiviste d’une école privée bretonne

C’est une affaire qui frappe par son absurdité. Un quinquagénaire, agent d’entretien dans une école privée à la Forêt-Fouesnant, a été condamné pour exhibitionnisme après avoir montré son sexe à plusieurs petites filles. 

Le plus troublant, c’est qu’il avait déjà écopé d’une peine de prison ferme pour des faits similaires il y a vingt ans. Mais, comble de l’ineptie, cette condamnation avait mystérieusement disparu des archives judiciaires. Aujourd'hui, il est enfin inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Pourtant, l’inertie face à ses actes récents soulève des questions dérangeantes.

La scène est d’une banalité révoltante : une mère en larmes raconte comment sa fillette de trois ans et demi, traumatisée, a désormais une phobie des toilettes de l’école.
Entre octobre 2021 et mars 2022, l’homme, alors chargé du ménage, s’est permis de se montrer dans des circonstances inacceptables.
Cette histoire aurait pu rester dans l’oubli, mais un signalement courageux d’une autre mère auprès des autorités mettra enfin en lumière les agissements répugnants de l’accusé.

Le 2 septembre, le tribunal correctionnel de Quimper a rendu son verdict : un an de prison avec sursis, deux ans de probation, et une interdiction d’exercer toute activité liée aux enfants. 

Inscrit désormais au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles, il continuera cependant à travailler pour la même entreprise, limité au contact avec des adultes.
L’absurdité de la situation est d’autant plus marquante que cet homme, désormais condamné, repart libre, sans une excuse ni un regard pour les parents de ses victimes, son visage impassible, comme si rien ne s’était passé.

Le système judiciaire, souvent critiqué pour son incapacité à protéger efficacement les victimes, laisse une fois de plus entrevoir ses failles. 

L’absence de soutien clair aux familles, l’inertie face à des signalements, et la lenteur dans la prise en charge des délinquants sexuels soulignent une défaillance systémique préoccupante.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)