Football : l'affaire des vignettes Panini et la plainte explosive des joueurs
Une affaire de droits d'image et de fraude
Le monde du football français, déjà ébranlé par les tumultes de l'actualité sportive, se voit aujourd'hui secoué par une affaire qui mêle escroquerie et soupçons de corruption.
Lundi, à Paris, une plainte a été déposée contre l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) et Panini France, filiale du groupe italien Panini.
Sept anciens joueurs professionnels, parmi lesquels Jimmy Briand, dénoncent une utilisation illégale de leur image sur les célèbres vignettes Panini.
Des accusations graves de manipulation des droits
Ces joueurs, dont certains, comme l'ex-international français Jimmy Briand, sont emblématiques du football français, prétendent que leurs droits d'image ont été cédés de manière douteuse.
L'UNFP aurait transféré ces droits à une filiale commerciale, laquelle les aurait ensuite revendiqués à Panini France, sans que les joueurs n’aient été correctement indemnisés.
Les avocats des plaignants, Elie Dottelonde et Laure Diu-Lambrechts, invoquent une plainte pour escroquerie et corruption active, arguant que les cessions de droits étaient «non négociées, absolues, automatiques et sans contrepartie».
Des liens troubles entre les acteurs du football
La plainte met en lumière des «opacités des flux financiers» et des liens troublants entre Philippe Piat, patron de l’UNFP depuis 1969, et Alain Guerrini, directeur de Panini France depuis 1979.Les plaignants soulignent que Piat aurait utilisé sa position pour faciliter l’accès de Guerrini à des postes-clés, nourrissant ainsi un réseau d'influence entre les deux hommes.
Une plainte dans un contexte électoral volatile
Cette affaire survient dans un contexte particulièrement tendu, alors que l’élection à la présidence de la Ligue de football professionnel (LFP) se profile.Alain Guerrini, candidat aux sièges «d’indépendants» du conseil d’administration de la LFP, avait reçu le soutien de l'UAF (Union des acteurs du football), mais non celui de Foot Unis, le syndicat des présidents de clubs. Le climat est donc électrique, exacerbant les tensions entre les différents acteurs du football professionnel français.
Une précédente condamnation et des répercussions financières
Le différend avait déjà conduit à une procédure civile : mi-mai, l’UNFP et Panini France avaient été condamnés par le Tribunal judiciaire de Paris à verser des dommages et intérêts à quatre joueurs de Ligue 1 ou 2.Ce jugement, bien que partiel, ne fait que renforcer le climat de méfiance et d'hostilité entourant l’affaire.
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