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La députée Insoumise, Erislia Soudais, va soutenir pendant sa garde à vue Elias d'Imzalene qui avait déclaré vouloir "mener l'Intifada à Paris" lors d'un rassemblement pro-palestinien

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"Ce n'est pas un violeur" : au procès Pelicot, des épouses défendent leur mari accusé


Une banalité sordide : au procès Pelicot, l’effondrement silencieux de ces femmes

Des femmes défendent leurs maris accusés de viol, accrochées à des illusions, tandis que leur monde s’écroule autour d’elles.

Un soutien inattendu

La famille, silencieuse, revient de déjeuner.
Sur la terrasse d’un restaurant à Avignon, le père serre sa fille dans ses bras, comme pour effacer une réalité qu’il sait pourtant inaltérable. Sa compagne, un peu en retrait, l’observe sans dire un mot. Elle a témoigné pour lui ce matin, devant la cour criminelle du Vaucluse, convaincue de son innocence. Un aveuglement nécessaire pour survivre à l’insoutenable.

Un déni partagé

Depuis trois semaines, cet homme se tient parmi 50 autres, accusé d’avoir violé l’ex-femme de Dominique Pelicot.
Pour sa famille, il n’est qu’une victime, manipulée par un autre. « Ce n’est pas un violeur », affirment Valérie et Erica, mère et fille, sans la moindre hésitation. Il ignorait tout, assurent-elles. Il ne savait pas que cette femme, Gisèle Pelicot, était droguée, offerte dans un simulacre de consentement.

La routine du drame

Dans les couloirs du tribunal, le visage de Valérie semble flétri par le poids de l’angoisse. Erica, sa fille, plus vive, ne cache pas sa colère. « On y pense tout le temps, on ne le lâchera pas. S’il était coupable, on ne serait pas là. » Cette loyauté, mêlée d’un refus de l’évidence, devient leur dernier refuge. Elles sont là, non pas pour défendre l’indéfendable, mais pour préserver ce qui reste de leur réalité.

L’écrasement progressif

Cyril D., 54 ans, a reconnu une chose : il a outrepassé le consentement. Ce mot, lâché presque par accident, efface toute possibilité d’innocence. Pourtant, Valérie et Erica ne veulent rien entendre. « Il n’a jamais forcé personne », répète Valérie. Ces mots se vident de sens, dans une mécanique de défense où la vérité importe peu.

Une culpabilité confondante

Cette nuit de septembre 2019, Gisèle Pelicot a manqué de s’étouffer sous les assauts de Cyril, endormie, inconsciente. Lui, dans une rationalité désespérée, continue d’affirmer qu’il n’a rien su, rien vu. Les policiers, eux, remarquent son silence précautionneux, comme s’il avait voulu échapper à la honte de l’acte. « Je savais qu’il y avait un problème, mais je n’ai pas arrêté. » La phrase tombe comme un couperet, dénouant l’hypocrisie de sa défense.

Le prix du silence

Pour Valérie, ce matin de février 2021 marque la fin de son univers. Cyril est arrêté, et la police la somme de reconnaître ce qu’elle refuse encore d’admettre. « Ce n’est pas possible », répète-t-elle, éteinte. Pourtant, le doute finit par l’envahir. Dans les parloirs de la prison, la distance avec son mari grandit, malgré l’espoir désespéré de lui trouver une justification.

Un soutien obstiné

Pour Erica, son père est resté un héros silencieux. « Il n’a jamais voulu ça », martèle-t-elle. À chaque visite, la même scène : un homme abattu, amaigri, demandant l’impossible – qu’on le croit, malgré tout. Valérie, quant à elle, finit par céder, persuadée qu’il n’était qu’un pion dans un jeu plus grand, un engrenage auquel il n’a pas su résister. Mais à quel prix ?

Des femmes perdues

Valérie et Erica ne sont pas les seules. Dans les couloirs du tribunal, d’autres femmes se tiennent là, défendant des hommes accusés du pire. « Peu importe la peine, c’est notre père, on a besoin de lui », souffle un fils, dévasté. La dissonance entre leurs croyances et la réalité semble être tout ce qui leur reste.

Une illusion entretenue

L’avocat Me Biscarrat résume cette tragédie : « La femme de mon client a toujours su que ce n’était pas un viol, mais elle admet qu’il s’est fait piéger. » Les mots flottent, vides de sens, dans une atmosphère saturée de culpabilité refoulée. Ces femmes, soutenant des maris brisés, font face à l’inévitable : leur existence ne sera plus jamais la même.

Le poids du passé

Le Dr Barois, spécialiste du stress et de l’anxiété, explique : « Il y a un déni profond, une dissonance cognitive. » Ces femmes, témoins d’un effondrement intérieur, reconstruisent la réalité selon leurs besoins. Elles se convainquent, pour ne pas sombrer. Mais cette stratégie ne tiendra pas éternellement.

Un monde qui s’effondre

Valérie a fini par se séparer de Cyril. L’épreuve était trop lourde, le poids des accusations insoutenable. Pourtant, elle garde pour lui une étrange affection, comme si ce qu’ils avaient vécu pouvait être sauvé. « Il est coupable de m’avoir trompée, mais pas du reste », confie-t-elle, dans un dernier acte de foi envers l’homme qu’elle pensait connaître. 

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Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)