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vendredi 13 septembre 2024

Le Royaume-Uni impose un visa obligatoire pour tous les voyageurs européens à partir de 2025

 

Un visa numérique imposé pour les voyages au Royaume-Uni à partir de 2025 : la fin de la libre circulation européenne ? 

Entre bureaucratie et désir de contrôle, la Grande-Bretagne s’enferme dans sa forteresse insulaire

Le Brexit n’était qu’un début : les nouvelles exigences d’entrée

Le Royaume-Uni semble avoir trouvé une nouvelle manière de rappeler au continent qu’il est désormais une île.
Après le Brexit, il fallait déjà se munir d’un passeport pour traverser la Manche.
Mais ce n'était pas suffisant. 

À partir de 2025, l’accès sera encore plus restreint : il faudra payer pour entrer.
Un visa numérique, nommé ETA, pour "Electronic Travel Authorisation" (à ne pas confondre avec Euskadi ta Askatasuna, plus connu sous son acronyme ETA, qui est une organisation terroriste basque indépendantiste d'inspiration marxiste-léniniste active du 31 juillet 1959 au 2 mai 2018), viendra s’ajouter au passeport, imposant une nouvelle barrière invisible mais bien réelle entre le Royaume-Uni et l’Europe. 

Cette annonce, qui a pris la forme d'un communiqué laconique du ministère de l'Intérieur britannique le 10 septembre, est le signe d’un resserrement de plus en plus drastique de la politique migratoire britannique.

12 euros pour un sourire douanier

Pour les Européens, cette nouvelle disposition prendra effet le 2 avril 2025.
D'ici là, seuls les voyageurs hors Europe y sont déjà soumis depuis le 8 janvier.
Et pour les infortunés qui souhaitent traverser la frontière, il en coûtera 10 livres, soit environ 12 euros, par personne. 

Le tarif s'appliquera sans discrimination, touchant aussi bien les adultes que les enfants, même les bébés, ainsi que les voyageurs en transit. Le passeport ne suffit plus, il faudra aussi aligner la monnaie.

Une mesure pour mieux contrôler ou pour mieux exclure ?

Le visa numérique sera valable pour des séjours allant jusqu'à six mois et pourra être utilisé pour des multiples voyages durant deux ans. Tout cela pour "fluidifier" les passages à la frontière, selon la ministre de l'Immigration Seema Malhotra. 

Une promesse qui semble presque cynique. Derrière cette volonté affichée de faciliter les voyages, c’est une logique de contrôle qui se dessine, un dispositif bureaucratique de plus dans un monde déjà saturé de barrières administratives. 

Le Royaume-Uni se replie, érigeant des murs invisibles et coûteux, comme pour mieux se protéger de la menace supposée que représente l’extérieur.

Un avenir incertain pour les Européens en quête d’Angleterre

Ce nouveau visa est-il vraiment destiné à "fluidifier" les échanges ou marque-t-il le début d'une fermeture définitive des frontières britanniques ? 

Au-delà de la barrière monétaire, c'est une barrière symbolique qui se dresse. Le rêve d’une Europe ouverte et libre semble de plus en plus lointain. 

Le Royaume-Uni, ancien pilier de cette union, choisit de s'isoler, ajoutant des obstacles à ceux qui souhaiteraient encore visiter son territoire.
Un choix qui pourrait bien marquer la fin d’une époque.

lundi 9 septembre 2024

Tabac : 43 % des cigarettes en France sont issues du marché noir


Tabac : 43 % des Cigarettes en France Émanent du Marché Noir

Une Prééminence Inquiétante.
En 2023, le panorama du tabac en France se révèle d'une gravité désespérante : 43 % des cigarettes consommées émanent du marché parallèle, plaçant ainsi la France au sommet de l’Europe en matière de contrefaçon. 

Ce chiffre, passé de 21 % en 2012 à une position désormais inégalée, marque la prééminence inquiétante de la France dans l’univers sordide de la contrefaçon tabagique.
L’État, malgré une vigoureuse répression, se trouve en proie à une perte colossale de 7,26 milliards d’euros, une somme qui illustre le gouffre économique engendré par ce commerce illicite.

Une Réalité Troublante

Les données dévoilées par KPMG, commandées par Philip Morris, révèlent que les Français ont consommé 16,8 milliards de cigarettes illégales en 2023.
Le rapport souligne que près de la moitié des cigarettes consommées dans l’UE proviennent des filières de contrefaçon françaises. Ce phénomène, loin de se stabiliser, semble se renforcer, marquant une inquiétante tendance qui défie les efforts de régulation.
La France, ainsi, maintient une position dominante dans ce marché de la tromperie et du faux.

 

Une Réponse Inadéquate

Depuis 2023, le gouvernement français a déployé des moyens considérables pour contrer cette épidémie de tabac de contrebande, avec un plan national de lutte coordonné par Bercy et s’étendant jusqu’en 2025. Malgré les saisies massives de tabac, la question de l’efficacité de ces mesures se pose avec une acuité croissante. 

Les chiffres suggèrent que la lutte contre ce marché parallèle est loin d’être gagnée, avec une tendance qui persiste, voire s’aggrave.

Un Coût Inacceptable

Malgré une politique fiscale particulièrement sévère, la plus onéreuse au sein de l’Union européenne, les pertes pour les caisses de l’État se révèlent démesurées. 

En 2023, la perte totale atteint 7,26 milliards d’euros, dont 2,7 milliards sont directement imputables à la contrefaçon. Ce manque à gagner colossal ne peut être compensé par les hausses de prix des paquets, tandis que le marché parallèle continue de prospérer. 

Ce déséquilibre économique souligne l’inefficacité persistante des mesures en place et la montée inexorable des pertes liées au tabac illégal.

dimanche 8 septembre 2024

À Bénifontaine, la taxe foncière explose : comment une petite commune se retrouve étranglée par les hausses

 

À Bénifontaine, l’augmentation de la taxe foncière : une autre illusion de la modernité

Une hausse vertigineuse et brutale.
Bénifontaine, un petit village paisible du Pas-de-Calais, vit ces jours-ci un moment de stupéfaction collective. À l’arrivée des avis de taxe foncière, les habitants, déjà engourdis par la routine d’une existence en déclin, se réveillent avec la sensation d’une claque. 

Plus de 50 % d’augmentation. Pour Béatrice qui témoigne sur Francebleu, la page est encore ouverte sur son écran d'ordinateur : "Somme à payer, 1 515 euros." Trois ans plus tôt, elle avait payé 900 euros. 

Aujourd'hui, elle découvre que son monde, déjà bien réduit, est devenu encore plus étriqué.

Un village en colère

Les visages sont fermés, les sourires s’effacent. À la salle communale, là où les anciens tuent le temps en alignant des parties de belote, on parle de cette taxe comme d’un coup de poignard. "C'était beaucoup moins cher sur Bénifontaine qu'ailleurs," murmure Jacqueline, comme si elle venait de perdre une bataille qu’elle n’a jamais voulu mener.

 Marie, les cartes en main, fait ses comptes : "On payait 300 euros, maintenant c’est 450. On va se faire mensualiser, parce que ça fait beaucoup." Il y a dans ces mots une résignation presque douloureuse, une acceptation forcée des rouages absurdes d’un système.

Le poids des choix politiques

La mairie a bien tenté de prévenir en juin : la hausse est inévitable pour compenser la suppression d'une dotation de la communauté d'agglomération.

Gérard, lui, en a pour 200 euros de plus cette année. "C'est la surprise du chef !" dit-il avec une ironie amère. Même les taxes sur les ordures ménagères grimpent, alors que les services, eux, diminuent : "On ne ramasse plus les encombrants, ni les déchets verts." 

Mais qui, à part Gérard et ses voisins, s'en inquiète vraiment ?

L’érosion d’une vie déjà précaire

Dans ces petites vies de province, l’augmentation de la taxe foncière n’est pas seulement une ligne de plus sur un avis d’imposition. C’est le symbole d’une société qui, incapable de maîtriser ses propres contradictions, impose son fardeau sur les épaules des derniers oubliés. 

À Bénifontaine, le temps passe lentement, mais chaque année, les coûts montent. On se serre la ceinture, on apprend à vivre avec moins, et on finit par se demander si tout cela a encore un sens.

Sources : Francebleu

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)