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dimanche 15 septembre 2024

Contrôles aux frontières en Allemagne : à Nice, les riverains partagés entre sécurité et liberté

 

Contrôle aux frontières en Allemagne : une illusion de sécurité qui séduit les riverains de Nice, entre peur et résignation 

À partir de lundi, l'Allemagne mettra en place des contrôles renforcés à ses frontières, une décision qui, à Nice, réveille des réflexes de protection et de fermeture. 

Les habitants, situés à quelques kilomètres de l'Italie, applaudissent discrètement une mesure qui semble refléter une angoisse partagée.
Mais au-delà des mots rassurants, se dessine la trame d'une société qui ne sait plus très bien de quoi elle a peur.

L'Allemagne renforce ses frontières : une réponse sécuritaire face à l'immigration illégale

L'Allemagne, ce lundi, va réinstaurer des contrôles à ses frontières. Un retour en arrière pour un pays membre de l’espace Schengen, un symbole frappant de la fragilité d'une Europe sans frontières. 

La cause officielle : freiner l’immigration clandestine, renforcer la sécurité après l'attentat de Solingen le 23 août dernier, commis par un migrant au nom de l’État islamique. 

En parallèle, la montée de l’AfD, parti d’extrême droite allemand, dans deux régions du pays, a sans doute accéléré la mise en place de cette mesure.

Nice, porte d’entrée de nombreux migrants venus d’Italie, ne peut que se sentir concernée. Là, l'immigration n'est plus un phénomène abstrait. Elle se vit au quotidien, se cristallise dans les discours et les regards.
La peur, lentement, s'est installée.

Nice, entre satisfaction et inquiétudes : une frontière qui fascine

Fabienne, une infirmière niçoise, explique sur le site Europe1 qu'elle est favorable à l'idée que la France suive l'exemple de l'Allemagne. "Ce serait bien de renforcer nos frontières aussi. On éviterait les attentats", dit-elle d'un ton presque neutre.
Mais elle s’empresse de nuancer : "Je suis pour le libre-échange, nos jeunes doivent continuer à voyager." On sent ici une forme de contradiction, un désir de sécurité qui vient heurter les idéaux d'une Europe ouverte. Alexandre, étudiant de 19 ans, abonde dans le même sens. La sécurité prime, selon lui, sur la libre circulation. "
Il faut réguler les entrées et les sorties, éviter que n'importe qui ne rentre dans notre pays. C'est une question de sécurité." 

Sa jeunesse n’a pas connu l’époque où l’on passait des heures à la frontière, mais il en parle comme d’une évidence.

Une légitimité perçue, mais une solution contestée

Pour un avocat niçois interrogé encore une fois par Europe1, la mesure est légitime. 

"C’est aux États de décider de leurs frontières. Si on contrôle à la frontière même, c'est du pragmatisme ; deux kilomètres plus loin, c’est de l’hypocrisie."
Une réflexion cynique qui montre bien à quel point la logique sécuritaire a pris le pas sur tout le reste. Mais tout le monde n'est pas dupe.
Philippe, un sexagénaire, a connu l’époque des contrôles systématiques. Pour lui, fermer les frontières ne résoudra rien. "Le problème n'est pas de contenir les gens, c’est de leur permettre de rester chez eux. Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’immigration, pas aux symptômes." 

Un discours presque naïf aujourd’hui, tant il semble éloigné des préoccupations immédiates de la population.

Un consensus désenchanté : "On ne peut pas accueillir tout le monde"

Plus loin, un retraité exprime une résignation glaciale : "On ne peut pas accueillir tout le monde.
Même ceux qui travaillent ici ont du mal à se loger." 

Les mots tombent, froids et inévitables. Dans ce contexte, les frontières ne sont plus seulement des lignes sur une carte, elles deviennent des murs invisibles dressés entre l’Europe et ses idéaux.

Sources : Europe1

samedi 14 septembre 2024

El Mordjene : quand la pâte à tartiner Algérienne devient un sujet de conflit Européen

 

L'Interdiction de la pâte à tartiner El Mordjene en Europe : une controverse multidimensionnelle

Contexte d'une interdiction

L’interdiction de la pâte à tartiner algérienne El Mordjene par l'Union Européenne est un exemple emblématique de la manière dont des considérations sanitaires et politiques se confondent. 

Le texte officiel se réfère à l’article 20, troisième alinéa, du règlement n°2202/2292, un cadre législatif obscure destiné à réguler les importations d'aliments et de produits dérivés d'animaux

Selon les autorités européennes, El Mordjene enfreindrait les normes sanitaires concernant les ingrédients d’origine animale. Il est en effet préoccupant de voir un produit qui, jusque-là, avait su séduire une large clientèle, être soudainement frappé de restriction sous des prétextes réglementaires.

Réactions et controverses

Les réactions face à cette interdiction ont été aussi vives qu’inattendues.
Les producteurs algériens, épaulés par des figures locales comme Mustapha Zebdi, président de l’Association algérienne de protection des consommateurs (Apoce), dénoncent ce qu'ils perçoivent comme un prétexte pour protéger les produits européens, notamment le Nutella

En France, le tollé est tel que les consommateurs, ainsi que les distributeurs, expriment leur consternation. Le climat est tendu, avec des appels au boycott des produits européens devenant de plus en plus fréquents.

Conséquences économiques et politiques

Cette décision a des répercussions économiques considérables pour les producteurs algériens. La perte d'un marché significatif entame non seulement leurs profits mais aussi leur réputation. En Algérie, l’interdiction est perçue comme une manœuvre hostile des autorités européennes, alimentant un sentiment nationaliste exacerbé. 

Cette affaire dépasse le cadre des simples questions sanitaires, suggérant des influences politiques sous-jacentes.
Les tensions croissantes entre l’extrême droite française et l’influence culturelle algérienne pourraient bien avoir joué un rôle dans cette décision.

Le succès de la pâte à tartiner El Mordjene

El Mordjene, malgré son statut de produit récemment arrivé sur le marché, a réussi à s’imposer comme une véritable sensation. Sa popularité peut être attribuée à plusieurs facteurs déterminants. 

Le goût unique de cette pâte à tartiner, souvent comparé à celui du Nutella mais jugé supérieur par de nombreux consommateurs, offre une saveur riche en noisettes grillées qui évoque celle du Kinder Bueno. Sa composition, incluant du sucre, des noisettes et du lait écrémé en poudre, confère au produit une densité calorique légèrement supérieure à celle du Nutella.

Le buzz généré sur des plateformes comme TikTok et Instagram, ainsi que sa rareté dans les magasins français, accentue son attrait.
Enfin, son prix relativement élevé, pouvant atteindre 8,50 € pour 700 g, ajoute à son aura d’exclusivité.

Quand un produit de consommation devient un symbole

L’interdiction de la pâte à tartiner El Mordjene par l'Union Européenne est un microcosme des dynamiques complexes entre réglementation, économie et politique. 

Cette affaire révèle les tensions latentes sur le marché alimentaire et les influences politiques parfois insidieuses qui sous-tendent les décisions apparemment techniques. 

Elle illustre comment les produits de consommation peuvent devenir des symboles dans un contexte plus large de rivalités économiques et de jeux de pouvoir.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)