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mercredi 11 septembre 2024

Arrêts de travail : un tiers jugés injustifiés par l'Assurance maladie… Comment réduire les coûts ?

 

Arrêts de travail : un tiers seraient injustifiés selon l'Assurance maladie… Comment tenter de renflouer les caisses ?

Une crise de la Sécu en perpétuelle aggravation

Le déficit de la Sécurité sociale ne cesse de se creuser, comme une plaie béante dans le corps déjà affaibli du système.
Le directeur de la CNAM, Thomas Fatôme, annonce un déficit prévisionnel de 11,4 milliards d'euros pour 2024, un chiffre qui pourrait bien atteindre des sommets historiques. 

L'explication de cette dérive ?
L'augmentation vertigineuse des arrêts maladie, dont le coût pourrait dépasser les 17 milliards d'euros cette année. En huit ans, leur nombre a crû de 50%, une croissance qui laisse entrevoir une dérive incontrôlable.

Un constat alarmant : un tiers des arrêts de travail jugés injustifiés

Les contrôles menés par l'Assurance maladie révèlent que 30% des arrêts de travail examinés l’an dernier étaient injustifiés. En réponse, la CNAM promet de surveiller de plus près les pratiques de prescription des 7.000 médecins concernés. 

Jérôme Marty, président de l’Union française des médecins libéraux, dénonce cette intrusion : "Les médecins ne prescrivent pas d’arrêt de travail mais des avis d’arrêt de travail. L’avis passe par l’Assurance maladie, qui est responsable de son approbation ou de son rejet."

Des économies en vue, mais à quel prix ?

La nouvelle convention médicale envisage une réduction de 2% par an du volume des arrêts de travail, avec un objectif ambitieux de 300 millions d'euros d'économies. 

Pour y parvenir, plusieurs mesures sont envisagées. Parmi celles-ci, l’intensification des contrôles, qui a déjà permis de réaliser 40 millions d’euros d’économies l'an passé en réintégrant prématurément quelques dizaines de milliers de travailleurs. 

Une autre piste consiste à aligner le nombre de jours de carence dans le secteur public sur celui du privé, créant ainsi un potentiel d'économies supplémentaires de 300 millions d’euros par an.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)