« Possession diabolique » et mutilation sexuelle : un féminicide à Rosny-sous-Bois dévoile la folie intime
Un féminicide brutal dans une banlieue ordinaire
C’est à Rosny-sous-Bois, cette ville sans éclat de la Seine-Saint-Denis, que l’horreur s’est matérialisée une nuit de septembre.
L’indifférence habituelle de cette banlieue parisienne a soudain cédé la place au spectacle macabre d’un féminicide, ce terme presque vidé de sens à force de répétition dans les médias.
Un couple moldave, insignifiant, effacé, pourtant marqué par une tragédie d’une intensité sordide : une femme de 26 ans gisant dans son appartement, étranglée par son propre compagnon.
L’homme, un être de 29 ans que personne n’aurait remarqué dans la foule, s’est ensuite lacéré le sexe avec une arme blanche.
Une autodestruction en miroir de sa violence.
Un homme « possédé » par des forces invisibles
Interpellé, l’assassin a prononcé des paroles confuses, dignes d’un délire mystique ou d’un asile en ruine. Il prétendait être « possédé par le diable ». Mais que signifie encore cette phrase dans un monde où l’absence de repères moraux et la perte du sens commun sont devenues la norme ?
Pour cet homme, peut-être, il s’agissait de justifier l’injustifiable, de donner une forme de logique tordue à un acte aussi irrationnel qu’inhumain. Pourtant, dans cette banlieue grise, ce genre de folie semble presque banal. Après tout, ne sommes-nous pas tous hantés par nos propres démons ?
Un crime sans antécédents apparents
La banalité de la tragédie s’amplifie par le fait que ce couple n’était pas connu des services judiciaires, comme l’a confirmé le parquet. Ces gens existaient en dehors de tout regard, dans une invisibilité quotidienne qui ne fait que rendre leur explosion de violence encore plus absurde.
Aucune histoire de violences antérieures, aucune plainte, rien. Juste ce vide, ce gouffre entre deux êtres qui a finalement englouti la vie de l’un et la raison de l’autre.
L’autopsie de la victime viendra peut-être éclairer les détails techniques de ce crime, mais au fond, cela ne changera rien.
L’essentiel est ailleurs, dans cette vérité crue : le féminicide est une tragédie trop familière, presque routinière, dans un monde devenu étranger à lui-même.
Le sexe mutilé : ultime symbole d’une autodestruction totale
La découverte du corps de la femme, portant des traces de strangulation, aurait suffi à provoquer le dégoût et l’horreur. Mais l’homme, mutilé, saignant abondamment, offre une image encore plus dérangeante.Se lacérer le sexe, cet acte symbolique de l’anéantissement de soi, reflète la déchéance complète de cet individu.
On pourrait presque y voir un geste désespéré, une forme de punition ou de repentir maladroit, mais cela ne serait qu’une vaine tentative de comprendre l’incompréhensible.
En réalité, il n’y a rien à comprendre. C’est simplement le chaos à l’état pur, une désintégration du corps et de l’âme.
Un phénomène récurrent
Dans ce quotidien effrayant, les chiffres sont terrifiants mais trop peu surprenants : un féminicide tous les trois jours en France.
Qu’est-ce que cela révèle ? Rien, sinon que cette violence est devenue une fatalité acceptée.
Les statistiques défilent comme une litanie funèbre, 94 féminicides en 2023, un chiffre en légère baisse comparé à l’année précédente. Mais ce n’est qu’un jeu morbide de pourcentages.
Les victimes sont nombreuses, invisibles, leurs noms oubliés aussitôt que leurs cadavres sont enterrés.
Ce féminicide de Rosny-sous-Bois ne sera qu’un fait divers de plus, perdu dans les colonnes de journaux éphémères.
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