La mort de Philippine : une tragédie annoncée, une société aveugle
Info de Europe1 : Le meurtrier présumé de Philippine, 19 ans, interpellé en Suisse, était déjà sous obligation de quitter le territoire français. Condamné pour viol, il incarne les failles béantes de notre système.
Le corps d’une jeune femme, comme une note de bas de page oubliée
Samedi après-midi, le bois de Boulogne s'est transformé en scène de crime, un théâtre obscène pour le dernier acte de la vie de Philippine, 19 ans.
Son corps a été retrouvé enterré, dissimulé dans un paysage que plus personne ne regarde.
La vie parisienne continue, indifférente. Mais quelque part, dans les ombres, un meurtrier présumé tente de fuir.
La police suisse l'arrête, mais ce n'est qu'un détail de plus dans une histoire où tout a déjà été écrit.
Cet homme, âgé de 22 ans, avait une obligation de quitter le territoire français (OQTF), une injonction ignorée comme tant d'autres.
Une justice aveugle et inopérante
L'homme interpellé est un Marocain, entré en France en 2019 par l'Espagne, portant un passeport marocain comme une invitation à l'indifférence.
Sous le coup d’une OQTF depuis juin, il circulait librement, échappant aux radars d’un système judiciaire trop encombré pour prêter attention.
La vie de Philippine, celle de ses proches, n’était qu’un prix à payer pour cette négligence.
La Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI), les forces de police, ont tenté de l’arrêter, un peu trop tard. Depuis Montreuil jusqu’à la frontière suisse, on le traquait, mais l'inévitable était déjà arrivé.
Un délinquant déjà condamné, un échec collectif
Cet homme, déjà condamné pour viol à Taverny, avait écopé de 7 ans de prison, une peine allégée par des réductions automatiques. Il n’aura jamais purgé la sentence complète, la société ayant décidé que ses crimes pouvaient être oubliés plus rapidement.
La jeune Philippine, elle, n'aura pas cette chance. Inscrit au fichier des délinquants sexuels, sous une assignation à résidence, il était censé pointer régulièrement, mais même cela n’a pas suffi à prévenir l’horreur.
Un meurtre prévisible, une enquête sans surprise
La carte bancaire de Philippine, utilisée à Montreuil après sa mort, aura été l’un des indices principaux pour retrouver ce suspect. Comme un mauvais scénario, on retrace les derniers mouvements du meurtrier.
Il aurait tué la jeune femme le vendredi, puis serait revenu le lendemain, calmement, pour l’enterrer. Chaque détail de cette enquête rappelle que le meurtre n’était pas une surprise, mais une conséquence logique d’un système qui s’effondre sur lui-même.
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Source : Europe1
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