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samedi 7 septembre 2024

Massacre à Mormant : il poignarde à mort sa compagne et leurs deux enfants, âgés d’à peine 1 et 5 ans

 

Un énième massacre ordinaire en Seine-et-Marne

Un samedi d’horreur en Seine-et-Marne. Un homme, avec la froide détermination de celui qui n’a plus rien à perdre, a poignardé à mort sa compagne et leurs deux enfants, âgés d’à peine 1 et 5 ans, dans la petite commune de Mormant. 

C'était un matin comme tant d'autres. La lumière crue de l'aube déchirait la grisaille de cette matinée d'été peu ensoleillée, mais cela ne changeait rien. Rien ne change jamais. 

L'homme a été arrêté par un policier hors service, juste après avoir agressé un inconnu dans la rue. « J'ai tué ma famille », a-t-il avoué d'une voix neutre, sans émotion particulière.
Comme s'il annonçait simplement qu'il avait pris son café trop chaud.

La banalité du mal

Une enquête a été ouverte, confiée à la Section de recherches de Paris et à la Brigade de recherches de Melun.
Des termes bureaucratiques, des mots d'un jargon froid, presque chirurgical. Mais derrière ces mots, il y a la routine glaçante des faits divers.

La répétition d'un drame qu'on ne sait plus comment qualifier. À mesure que l'ennui gagne, la violence explose, presque mécaniquement.
En 2023, plus de 60 enfants ont été tués par leurs parents.
Un enfant tué tous les cinq jours, murmure un rapport remis au gouvernement. La statistique nous submerge comme une marée noire.

Une comptabilité macabre

Il y a ces chiffres aussi, ces chiffres insensés.
Un féminicide tous les trois jours en France. 94 femmes mortes en 2023, contre 118 l'année précédente. 

Des chiffres qui baissent, disent-ils. Une amélioration statistique. Mais derrière chaque chiffre, il y a un visage, des pleurs étouffés, une porte qui claque pour la dernière fois.

L'homme qui a tué ce matin-là à Mormant n'est qu'un parmi tant d'autres, un être médiocre qui n'aura trouvé d'issue à sa misère existentielle que dans le meurtre.

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Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)