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mercredi 11 septembre 2024

L'auteur de l'accident mortel de Vallauris reste libre sous contrôle judiciaire, selon la cour d'appel d'Aix-en-Provence

Un drame à Vallauris : la justice face à l'incompréhension

Un verdict controversé
Mattéo, le jeune homme qui a tué Kamylia lors d'une roue arrière hasardeuse à Vallauris, restera libre sous contrôle judiciaire, annonce la cour d'appel d'Aix-en-Provence. 

 
Une décision qui va à l'encontre de la demande initiale du parquet et du juge d'instruction de Grasse, qui avaient réclamé sa détention provisoire. 
La cour, quant à elle, a dû examiner le risque de récidive, suggéré par l'avocat général.
Malgré le retrait de son permis de conduire, le jeune homme, selon ce dernier, pourrait bien recommencer : "Il a fait fi de toutes les règles." Cependant, il concède que Mattéo ne ressemble pas à ces jeunes qui se lancent dans des rodéos urbains pour défier les policiers.

 

L'incertitude du sort judiciaire

Ce matin-là, à 10 heures, la tension était palpable.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence devait décider si Mattéo retournerait en détention à midi, suite à l'appel du parquet de Grasse. 

La cour a rendu sa décision à 11h45. L'avocat général a de nouveau souligné le risque de récidive, mais aussi l'absence d'antécédents de rodéos urbains chez le jeune homme.
Pourtant, malgré ses arguments, l'incertitude demeure : Mattéo est-il un danger potentiel ou un simple garçon marqué par une tragédie ?

Un jeune homme marqué par le drame

Pour l'avocate de la défense, Me Leyla Montigny, la réponse est claire.
Elle insiste sur l'état de choc de son client : "Il est tellement choqué par ce qui s'est passé qu'il est incapable de remonter sur un deux-roues." 

Aucun des critères légaux ne justifie, selon elle, la détention provisoire. Mattéo, lui-même, décrit son calvaire quotidien : "C'est traumatisant. Depuis ce jour-là, je ne mange pas, je dors très peu... 

Dès que je ferme les yeux, je revois la scène." Son récit est celui d'un jeune homme hanté par une erreur qui lui semble irréversible.

La version contestée de l'accident

Mais le récit de Mattéo ne convainc pas l'avocat général.
Comment croire, se demande-t-il, qu'un corps puisse être projeté à plus de 20 mètres si la moto ne roulait qu'à 30 km/h ?
Mattéo, lui, jure qu'il n'a pas vu Kamylia et son frère traverser le passage piéton. Il parle d'une moto nerveuse, d'un geste involontaire, d'un accident tragique.
Ses mots sont ceux d'un homme en lutte contre ses propres démons, cherchant à convaincre une justice qui doute.

 

L'avenir incertain d'un jeune homme

Mattéo met aussi en avant les conséquences d'une éventuelle détention sur son avenir.
À seulement quelques jours de débuter un contrat en alternance dans le cadre d'une licence universitaire, il se décrit comme un "jeune homme modèle", prêt à travailler pour aider ses parents financièrement. 

L'ombre de la prison plane sur lui, menaçant de briser une vie à peine commencée.

1 commentaire:

  1. Lui s'il rentre pas en zonzon, va faloir certainement qu'il rase les murs parce que dans sa ville...il va pas passer inaperçu longtemps j'imagnine...

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Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)