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vendredi 20 septembre 2024

Toulouse : des gens du voyage saccagent un club sportif

 

Destruction et décomposition : Toulouse à l’heure des gens du voyage

Un site sportif en déliquescence

Dans une atmosphère de déclin qui semble de plus en plus familière, le Club Toulousain du Lévrier de Course se retrouve face à une désolation sans précédent.
Après deux mois d’occupation par près de 150 caravanes des gens du voyage, les lieux, autrefois vibrants de compétitions canines, sont désormais envahis par les détritus. 

Le terrain, autrefois symbole de sport et de camaraderie, est devenu un champ de ruines : grillages éventrés, portails arrachés, et une odeur de désespoir qui imprègne l’air.

La déroute des autorités

Les élus de Toulouse-Métropole, dépités, constatent l’ampleur des dégâts.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, exprime une exaspération palpable : « Ce que nous demandons, c'est une mobilisation accrue de la préfecture, une justice plus rapide, des décisions exécutées sans délai. La loi, il faut la changer. » 

Des mots qui, pourtant, résonnent dans le vide d’une bureaucratie défaillante.

Une impunité inacceptable

Le constat est amer : « Aujourd’hui, il n’y a pas de poursuites. Une expulsion, certes, mais très tardive. Quant aux dégradations, la justice semble les ignorer. » Moudenc souligne l'absurdité d'une situation où le respect des lois paraît à ce point contourné, laissant la population dans une légitime colère.

 

Une facture salée pour la Collectivité

Le coût de cette désolation est estimé à plus de 350.000 euros, une somme qui pèse lourdement sur les finances publiques déjà à l'agonie. Et la situation ne se limite pas à ce seul site : douze autres lieux, à Toulouse et dans sa couronne, subissent le même sort. 

Ce cycle de destruction, accompagné d’une absence d’action significative, évoque une société en proie à son propre malaise. L’inertie des institutions face à cette spirale de dégradation soulève des questions profondes. 

Les lecteurs, que pensez-vous de cette situation ? Votre avis est précieux, n’hésitez pas à laisser un commentaire en cliquant sur le lien ci-dessous.

On est vraiment chez les fous : une propriétaire piégée par l'occupation illégale de son immeuble sur Montreuil

 squatteurs

L’inertie de l'État face à la dépossession d'une vie

Une Propriété enlisée dans l’oubli

Caroline Imerzoukene, propriétaire d'un immeuble à Montreuil, n'avait pas imaginé que son rêve immobilier se transformerait en une longue descente aux enfers. Une histoire folle qui va vous prouver encore une fois que notre blog de fous est légitime dans ce pays où on marche sur la tête. On est chez les dingues et vous ne pourrez pas dire le contraire après avoir lu ce récits incroyable qui fait l'actu cette semaine !

Depuis deux ans, une cinquantaine de sans-papiers ont envahi son bien, forçant son existence dans une spirale de désespoir.
Dans ce coin de Seine-Saint-Denis, la loi semble avoir perdu son emprise. Le tribunal a bien ordonné leur expulsion, mais cette décision reste lettre morte.
Le préfet, en sa grandeur bureaucratique, s'enlise dans une inertie silencieuse, laissant Me Imerzoukene seule face à ce que certains appellent une simple "affaire sociale".
Mais pour elle, il s’agit d’une dépossession.

 

Les recours vidés de leur substance

Caroline ne fait qu’obéir aux règles. « J’ai fait tout ce qu’il faut faire, dans les règles », dit-elle, ses mots chargés de lassitude.
Des paroles vidées de leur substance, comme si suivre la voie légale ne suffisait plus dans cette France gangrenée par les dysfonctionnements administratifs.
En effet, ce ne sont pas seulement les squatteurs qui la dépossèdent ; c’est le système tout entier.
Un système qui, par son indifférence, sacrifie ceux qui osent croire encore en la justice. 

Les squatteurs, quant à eux, se sont organisés, épaulés par des associations qui transforment la révolte individuelle en cause collective.
Ils protègent leur territoire avec une détermination brutale, refusant même la présence des médias, comme si le récit de leur acte pouvait en altérer la légitimité.

Les murs invisibles de l’abandon

Pendant ce temps, Caroline se noie dans un autre combat : celui des factures qui s'accumulent.
Le paradoxe est total : celle qui ne peut plus accéder à son bien continue à payer pour les squatteurs qui en profitent.
L'injustice n'est plus seulement matérielle, elle devient psychologique, une forme de torture moderne. 

Plus tragique encore, des transformations anarchiques ont été opérées dans l’immeuble. Un mur a été érigé, maladroit et dangereux, une métaphore physique de l’emprisonnement dans lequel elle se trouve. Caroline imagine déjà le pire. « Si ce mur s’effondre sur un des enfants, c’est moi qui irai en prison », dit-elle. Le véritable criminel, dans cette France asphyxiée par la bureaucratie, c’est celle qui détient encore le titre de propriété.

L’absence d’issue

La vente de l’immeuble ? Inenvisageable dans cette situation.
Les potentiels acquéreurs, en découvrant le dossier, fuient comme on fuit une zone de guerre. Caroline est désormais piégée dans cette propriété fantôme, un purgatoire où elle ne possède rien et où tout lui est encore demandé. 

L'angoisse se mêle à l'abandon, alors que les démarches judiciaires s’étirent à l’infini, sans fin en vue. L’administration française, paralysée par ses propres lourdeurs, a renoncé à la protéger.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)