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dimanche 8 septembre 2024

Réflexion amère : la gauche se heurte à une mobilisation décevante du samedi 7 septembre



La déception de la mobilisation: entre espoirs déçus et réalités chiffrées

Une mobilisation en deçà des attentes...
La journée de samedi a mis en lumière une vérité que la gauche préférerait sans doute oublier. Malgré les espoirs nourris par les organisateurs, les chiffres de la mobilisation contre Emmanuel Macron et Michel Barnier se révèlent tristement insignifiants. 

 
À Paris, la foule n'a pas dépassé les 26.000 âmes, Marseille a peiné à rassembler 3.500 personnes, Strasbourg a vu défiler 3.000 manifestants, et Nice a à peine pu comptabiliser 500 participants
 
Ces chiffres, bien loin des projections gonflées par les organisateurs, font l’effet d'un souffle tiède sur les ambitions d’un mouvement qui se rêvait grandiose.

 

Les réalités locales: entre exagération et déficit

Les chiffres fournis par les autorités locales diffèrent considérablement de ceux revendiqués par les organisateurs.
À Rennes, la police a enregistré 5.800 manifestants, tandis que France Bleu Armorique évoque un nombre à peine plus élevé. 

À Nantes, le contraste est encore plus frappant : la préfecture de Loire-Atlantique parle de 2.500 personnes, alors que les syndicats revendiquent 8.000 participants.
Même scénario à Nice, où la police a compté 500 manifestants contre une estimation de 1.500 à 2.000 par les organisateurs.
À Marseille, la préfecture annonce 3.500 personnes, contre les 10.000 revendiquées par les organisateurs.

Un manifestation marquée par les symboles et la dégradation

Au cœur de cette manifestation, les slogans et les pancartes ne laissent guère de place à la nuance. La démission de Michel Barnier et la destitution d'Emmanuel Macron étaient au centre des revendications. Les images étaient à la hauteur des accusations : Macron représenté en bouffon du roi, des abribus dégradés, des enseignes taguées et des poubelles incendiées. 

Néanmoins, le très important dispositif de police déployé a permis d’éviter tout affrontement majeur, laissant les dégradations comme seules traces visibles de ce rassemblement décevant.

Les réactions officielles: entre déclarations et défiances

Michel Barnier, fraîchement nommé Premier ministre, a tenté de tempérer les critiques lors de sa visite à l'hôpital Necker.
Il a affirmé qu'il n'était pas là pour "faire des effets d'annonces ou de l'esbroufe" mais pour "comprendre pour agir". 

Barnier a également réitéré l'engagement du gouvernement en faveur de la santé publique, tout en réagissant aux propos de Jordan Bardella.
Selon Barnier, le gouvernement est "sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques", une réponse cinglante aux accusations de surveillance par le Rassemblement national...

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)