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dimanche 8 septembre 2024

Inflation : L'économie à l'arrêt, ou l'éternelle méfiance des consommateurs français

 

Baisse de l'inflation : une illusion de reprise ou un vrai retour à la confiance?

Une inflation qui se dissipe, mais la méfiance demeure

L'inflation recule, mais les Français ne se précipitent pas pour autant vers les rayons. Une inflation alimentaire quasi-nulle, certes, mais les étiquettes continuent de dicter leur loi.
Le consommateur regarde, soupèse, hésite, puis renonce.
À quoi bon dépenser dans un monde où tout semble s'effondrer ?
Même les promotions, pourtant alléchantes, ne parviennent plus à tromper une prudence devenue réflexe.

Les enseignes tentent désespérément de redonner envie d'acheter

Les distributeurs, comme des guerriers las, ont décidé de jouer la carte des baisses de prix.
Carrefour multiplie les gestes, Casino devient Auchan ou Intermarché, promettant des prix plus bas, des produits plus accessibles.
Mais ces efforts semblent dérisoires face à la méfiance généralisée. Même les magasins spécialisés, comme Biocoop, s'essaient à des réductions, cherchant à prouver que l'on peut encore croire en un monde où qualité rime avec accessibilité.
Pourtant, le doute persiste.

La baisse des prix : un simple mirage

Certes, les statistiques montrent une inflation repassée sous les 2 % et une inflation alimentaire à un maigre 0,5 %. Mais ces chiffres sont trompeurs, ne reflétant qu'une accalmie passagère après deux années de hausse. Les prix alimentaires restent encore 20 % plus élevés qu'en 2019.

Pour beaucoup, cette baisse reste un mirage, une tentative désespérée de faire oublier les augmentations antérieures. La réalité est têtue, les prix ne reviendront jamais au niveau d'avant-Covid.

Les consommateurs se résignent et adaptent leurs habitudes

Face à cet environnement incertain, les Français adoptent une attitude de survie. Les chariots se remplissent de moins en moins de produits frais, de poissons, de fromages à la coupe.

Les priorités changent, les essentiels d'hier deviennent les superflus d'aujourd'hui. La prudence est de mise, et elle s'étend au-delà de la seule question des prix.
C'est une forme d'accoutumance, une résignation froide et lucide.

Un nouveau rapport à la consommation, entre peur et adaptation

Certains consommateurs se sont habitués à ces arbitrages imposés par la crise.
D'autres ont abandonné les grandes marques pour se tourner vers des alternatives moins coûteuses, s'accommodant finalement de moins. 

Dans les foyers, les dépenses alimentaires restent stables, car il faut bien manger. Mais pour le reste, les dépenses en textile ou en aménagement de la maison se réduisent. 

Les incertitudes économiques et l’ombre des Jeux Olympiques ne font qu'amplifier cette ambiguïté et cette méfiance vis-à-vis d'un avenir incertain.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)