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vendredi 20 septembre 2024

Violence en Martinique : Des policiers ciblés par des tirs d'arme à feu.

 

Martinique en flamme : quand la colère explose

Une Tempête de Frustrations

Depuis cet été, la Martinique est en proie à une agitation sans précédent.
La flambée des prix, orchestrée par le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), provoque des manifestations où la colère des habitants s’exprime de manière chaotique. 

Les prix des produits de première nécessité sont devenus grotesques : 9 euros pour un pack d’eau, 4 euros pour une plaquette de beurre.
Une situation qui pousse les Martiniquais à un point de non-retour.

La nuit des émeutes

Face à cette crise sociale, le préfet Jean-Christophe Bouvier a instauré un couvre-feu dans certains quartiers de Fort-de-France, à partir du 18 septembre 2024.
Ce décret, symbole d’une société en décomposition, vise à rétablir un semblant d’ordre au milieu des nuits d’émeutes, marquées par des incendies, des barricades, et des attaques contre les commerces. 

Dans ce contexte, un McDonald’s a été réduit en cendres, tandis qu’un hypermarché Carrefour a été assailli par une cinquantaine d’individus en furie.
Le commissariat de Fort-de-France, bien qu’épargné par les blessés, a été la cible d’une attaque qui témoigne d’un déclin inéluctable.

Une violence qui résonne

Certaines personnes sur place témoignent et soulignent par exemple que cette violence n’est pas un accident, mais le produit d’un malaise social profond.
La colère s’accumule, et chaque mouvement de contestation, qu'il soit lié à la santé ou à l'économie, semble voué à dégénérer.
Les jeunes, souvent en marge, s’érigent en fer de lance de cette lutte, tandis que les leaders du RPPRAC dénoncent une répression policière jugée excessive.

La rage de la vie chère

Au cœur de cette spirale de violences, la question de la vie chère s'impose comme une évidence : les prix en Martinique sont en moyenne 40% supérieurs à ceux de la métropole.
Près de 30% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, et la situation est devenue insupportable. 

Les promesses de baisses tarifaires et de boucliers qualité-prix n'ont fait qu'aggraver le ressentiment.
La population exige des mesures immédiates, un blocage des prix, une suppression de la TVA, mais l’inertie du gouvernement semble irréversible.

Un climat de tension

Depuis le début des violences, 44 véhicules ont été incendiés, et 35 commerces ont été attaqués

Onze policiers ont été blessés par balles, tandis que trois émeutiers ont également été touchés.
William Maury, représentant syndical, dénonce sur son compte Facebook l’indifférence médiatique face à cette spirale meurtrière. Pour lui, "tuer des flics n'est pas assez vendeur".
L’absence de réaction des élites politiques face à cette violence ne fait qu’alimenter un climat de tension insupportable. 

Vers un Horizon Incertain

La situation actuelle évoque les grèves générales de 2009, mais les manifestations semblent plus localisées, et bien que violentes, elles restent ciblées.
La sortie de crise dépendra des réponses du gouvernement. 

En attendant, la Martinique demeure un champ de bataille, où chaque jour qui passe semble amplifier la fureur d’une population lasse et désespérée. 

 Laissez-nous vos impressions sur cette situation complexe en cliquant sur le lien ci-dessous.

lundi 9 septembre 2024

Réductions Budgétaires : Le Gouvernement envisage de tailler dans les 100 Milliards d'Aides aux Entreprises


 

Économies d'échelle : Le Gouvernement envisage de réduire les 100 milliards d'aides aux Entreprises pour compenser le déficit

Une proposition pour réduire les aides aux Entreprises.
Le gouvernement se trouve dans une impasse financière, où la recherche de 16 milliards d’euros d’économies se heurte aux réalités des dépenses publiques. Pour équilibrer le budget et maîtriser le déficit, l’Inspection Générale des Finances (IGF) propose une solution radicale : s’attaquer aux 100 milliards d’euros d’aides accordées chaque année aux entreprises.

Le rapport de l’IGF suggère que l’État pourrait économiser entre trois et dix milliards d’euros en révisant ces dispositifs. Une suggestion qui, de l’avis des entrepreneurs, se révèle aussi malvenue que mal informée.

Réactions des Entrepreneurs : une contrainte inacceptable

L’industrie et les entrepreneurs, regroupés sous l’égide de Croissance Plus, réagissent avec une acrimonie palpable face à cette proposition.
Audrey Louail, présidente de l’association, prévient que cette instabilité fiscale ne pourra qu’entraîner une chute des embauches, des investissements et de l’attractivité économique. 

Selon elle, les réductions envisagées, notamment celles concernant le crédit impôt recherche, ne seraient rien d’autre qu’un coup de poignard dans la tentative de réindustrialisation de la France. 

Le spectre d’un ralentissement économique, aggravé par une réduction des projets d’implantation d’entreprises, plane sur le pays.

Des économies insuffisantes pour une situation critique

L’IGF propose également la suppression de taux réduits de TVA dans certains secteurs, comme la restauration, ainsi que la fin des tarifs préférentiels pour les carburants utilisés par les taxis. 

Cependant, ces économies potentielles, jugées marginales par Damien Hautin du cabinet Altaïr Avocats, n'atteindraient que de trois à dix milliards d’euros. 

Face à un besoin d’économies estimé à 50 milliards d’euros pour ramener le déficit sous la barre des 3% d’ici 2027, ces mesures ne représentent qu’une goutte d’eau dans un océan de déficits.

 

samedi 7 septembre 2024

Rentrée 2024 : comment les élèves survivent au chaos des absences de 3000 enseignants ?

 

Une rentrée en pointillés : l’absence comme nouvelle norme

C’est une rentrée comme un mauvais rêve qui ne se termine jamais, où le vide des absents résonne plus fort que le tintement de la cloche. Depuis lundi, la moitié des collèges et lycées de France comptent leurs heures perdues, des heures qui s’égrènent sans rien offrir en retour, comme les feuilles mortes d'un calendrier scolaire abandonné. 

Plus de 3 000 enseignants manquent à l’appel.
Une réalité aride, sèche comme un rapport de syndicat : le SNES-FSU en a dressé l’inventaire. Dans chaque salle vide, des rêves qui s’étiolent lentement, des élèves qui errent sans but, des parents qui s’inquiètent.

À L'Union, cette petite enclave tranquille près de Toulouse, les choses ne sont guère meilleures.
Quatre professeurs manquent à l'appel.
Les 740 élèves composent alors avec des emplois du temps faits de trous béants, des interstices temporels où la vie scolaire vacille entre l’inutile et l’absurde.

Le professeur fantôme : un mirage éducatif

Pour Sarah, en quatrième, l’école est devenue un lieu étrange, presque désincarné. Ce matin, elle n’a eu qu’un seul cours de 8h30 à 9h30. "Le reste du temps, c’était comme un désert éducatif", dira-t-elle plus tard, la voix traînante de fatigue et d’ennui. La prof de SVT, absente. Celle d’histoire, introuvable. Le prof de sport ? Évaporé. Mais le pire, c’est encore ce prof d’espagnol qui « n’existe même pas », confie Vanessa, une mère excédée, au bord de la résignation.

Elle ajoute, les yeux brûlant de colère et d’ironie : "Ce n'est pas qu'il est absent, c’est juste que le rectorat ne l’a jamais nommé. Il n’a jamais été là."
Alors, pour combler ce vide, elle improvise des cours d’espagnol à la maison. « Mais tout le monde ne peut pas s’offrir cette alternative, tout le monde ne peut pas parler espagnol 'a la casa' », conclut-elle, amère.

Les conséquences d'une absence qui s’installe

Anne-Élisabeth Roland, professeur de lettres classiques, observe ce phénomène avec le regard d’une habituée des désastres éducatifs. "La démotivation est là, comme une mauvaise herbe qui pousse partout. 

Les heures perdues ne se rattrapent jamais vraiment." Les élèves se décomposent sous ses yeux, ils s'étiolent. Le système les laisse en marge, comme des notes de bas de page dans un livre que plus personne ne lit. 

La rentrée est devenue une sorte de mascarade, une absurdité administrative où le manque, l’absence, devient la seule certitude.

Sources : Europe1

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)