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samedi 14 septembre 2024

Hyères : La Chambre régionale des comptes dénonce les dysfonctionnements critiques

 

Hyères : la Chambre régionale des comptes dévoile les failles d'une gestion municipale calamiteuse

La tension à son comble au conseil municipal

Le conseil municipal de Hyères, le vendredi 6 septembre, s’est tenu dans une atmosphère aussi électrique que ce qui était en jeu était révélateur.
Au cœur du débat, le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la commune depuis 2018, avec une attention particulière portée sur le scandaleux chantier de réhabilitation du port de plaisance

Ce projet, coûteux et chaotique, est devenu le théâtre d'accusations contre Jean-Pierre Giran, le nouveau maire de Hyères, récemment installé après le départ tumultueux d’Hubert Falco à la tête de TPM.
Falco, on le sait, avait été lourdement condamné pour avoir abusé des fonds publics à des fins personnelles, une affaire qui a laissé des cicatrices indélébiles sur la réputation politique de la région. 

L’ancien président avait écopé de 18 mois de prison avec sursis et de cinq ans d’inéligibilité. Son successeur, Giran, semble suivre une voie similaire, bien que son visage soit encore intact des critiques publiques, pour l’instant.

Des irrégularités flagrantes sur le chantier

Le chantier du port de plaisance, avec ses 6 millions d’euros engloutis, s’est transformé en un labyrinthe d’irrégularités : faux documents, surfacturations, travaux et commandes non conformes…  

Les contribuables ont payé le prix fort pour une œuvre inachevée.
Les révélations du Gabian déchaîné ont exposé cette mascarade avec une précision qui ferait rougir un comptable du Ministère des Finances. 

Médiapart, dans un article percutant, a exposé la situation avec un titre évocateur : « Un maire éreinté pour de l’argent dilapidé ».
Dans la même veine, le quotidien Var Matin, le lendemain, a préféré une couverture plus neutre, intitulée « Le centre nautique encore au centre des débats »

Ce titre, désincarné, contraste avec l’ampleur des accusations : le maire, Jean-Pierre Giran, se défend de toute négligence, tandis que les élus de l’opposition expriment leur indignation, qualifiant la situation d’« infos alarmantes », de « gravité exceptionnelle » et d’« euphémisme » pour décrire leur stupéfaction.

Les répercussions d’une gestion défaillante

La Chambre régionale des comptes a mis en lumière des irrégularités massives : 500 000 euros ont disparu du marché sans justification, et le premier lot, représentant 75% du marché, a été attribué à un groupement d’entreprises douteuses. 

Les avenants attribués peu après l’attribution du marché en 2018 soulèvent des interrogations pressantes chez les magistrats. Le chantier, censé être terminé fin 2019, est toujours en cours.
Les retards, les malfaçons et les dysfonctionnements ont engendré des constats d’huissiers, des expertises, et des procès qui absorbent l'argent public comme une éponge. 

La réaction tardive du maire, en juin 2023, avec un signalement pénal au procureur de la République de Toulon, et un autre au procureur général de la Cour des comptes, révèle une gestion désastreuse. 

L’audition prévue des anciens cadres de la ville, dont le gendre du maire, en octobre, laisse présager que le meilleur reste à venir en matière de scandale municipal.

vendredi 6 septembre 2024

Michèle alliot-marie condamnée : quand la justice ne croit plus en ses propres verdicts

Michèle Alliot-Marie

Un verdict sans éclat pour une carrière en déclin

Le rideau tombe sur Michèle Alliot-Marie, symbole fatigué d’une République qui n’existe plus. Condamnée par le tribunal correctionnel de Nanterre à six mois de prison avec sursis pour une prise illégale d’intérêts, un délit administratif d’une banalité affligeante.

Des faits anciens, datant de 2010 à 2012, dans une petite ville du Sud-Ouest où elle jouait encore les adjointes au maire. À 77 ans, l’ancienne ministre ne daigne même pas apparaître. Ses avocats, quant à eux, proclament déjà qu’ils feront appel. Le spectacle continue.

La banalité du mal administratif

Les juges ont parlé d’une prise illégale d’intérêts “indirecte” et “mesurée”, des mots qui n’ont même plus la force de blesser. Un simple “avertissement”, dit-on, comme si tout cela n’avait finalement que peu d’importance. Le parquet, plus sévère, avait pourtant réclamé deux ans de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende, et trois ans d’inéligibilité. Il n’a rien obtenu. Les spectateurs, eux, n’ont même pas eu droit à un véritable scandale.

Quand le passé devient une excuse

Pas d’amende, pas d’interdiction de se présenter à une élection, rien.
Les juges ont trouvé les faits trop vieux, presque usés.
La justice elle-même semble fatiguée.
Il aurait été “inutile” d’empêcher Alliot-Marie de se présenter de nouveau, tant elle s’est éloignée de la vie politique. Un autre temps, une autre époque. Tout ceci ressemble plus à un rituel qu’à un acte de justice véritable.

Un baroud d’honneur dans l’indifférence générale

Les avocats, fidèles jusqu’au bout, dénoncent une décision injuste. “Nous sommes en total désaccord”, clame Maître Rémi Lorrain. Son collègue, Maître Christophe Ingrain, surenchérit : “Pas d’enrichissement personnel, une condamnation de principe pour des faits très anciens.” 

Mais qui s’en soucie vraiment ?
Le silence est déjà retombé, lourd et définitif.

Mis en examen pour trafic d’influence de l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale : Hugues Renson

 

Hugues Renson : Le crépuscule d’un pouvoir sous influence

L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, figure montante du macronisme, est désormais happé par la tempête. 

Mis en examen pour trafic d’influence, le voilà au centre d’un dossier où le pouvoir, le sport et les privilèges se mêlent dans une danse trouble. 

À 46 ans, après avoir été député de Paris et secrétaire général d’EDF Hydro, Renson se retrouve face à la justice, dans une affaire qui pourrait bien marquer la fin d’une carrière politique bâtie à l’ombre de l’Élysée.

Les faits sont là, implacables, égrenés par l’instruction : des places pour assister aux matchs du PSG, des faveurs pour ses proches, et même des demandes d’emplois au sein du club de la capitale. Tout un réseau de privilèges et d’influence, tissé dans l’obscurité des corridors du pouvoir. En contrepartie, il aurait, selon l’enquête, utilisé son « influence réelle ou supposée » pour obtenir des décisions favorables à l’égard du club détenu par le Qatar : visas pour le personnel, autorisations pour un centre d'entraînement, ou encore l’ouverture d’une salle de sport pour la filiale judo du PSG.

L'affaire, tentaculaire, remonte à l'été 2021. 

Une enquête complexe, où s’entremêlent les noms d’anciens policiers, de lobbyistes et de personnalités du club. Tous semblent avoir participé à cet échange de bons procédés, ce marchandage discret où chaque faveur accordée appelait une autre, où les gains se partageaient sous le manteau, toujours avec le PSG en toile de fond.

Pourtant, Hugues Renson nie en bloc. 

« Il n’a commis aucun acte illégal dans le cadre de ses missions », assure son avocat, Me Mario Stasi. Mais qui peut encore croire à l’innocence dans ce monde où l’influence et les privilèges se troquent aussi facilement que des cartes de collection ?

L’homme, qui avait fondé un groupe informel de députés « amis du PSG », pensait peut-être que les choses resteraient discrètes, comme dans ces salons feutrés où l’on chuchote plus qu’on ne parle, où chaque mot est pesé, chaque geste mesuré. Mais aujourd’hui, le silence est rompu, et c’est toute une mécanique du pouvoir qui est exposée, mise à nu.

L’image de Renson, celle d’un élu au-dessus de tout soupçon, s’effrite. Le voilà réduit à cette figure trop familière de l’homme public pris dans la toile des arrangements secrets, des amitiés douteuses, des faveurs indécentes. À la croisée des chemins, entre le crépuscule et la nuit noire, reste à savoir s’il trouvera encore des soutiens dans ce monde qui l’a vu grandir.

Et la justice, elle, avancera, implacable. 

Parce que derrière chaque place offerte, chaque avantage concédé, chaque décision influencée, il y a l’écho d’un pays qui regarde, écœuré, les coulisses d’un pouvoir qu’on croyait peut-être plus vertueux. Mais ici, tout semble désormais permis.

Le maire de Hyères sur la sellette pour des millions dilapidés...

 

Var : Un maire sur la sellette pour des millions dilapidés

Encore un maire pris la main dans le sac, encore un de ces tristes feuilletons locaux où l’argent public s’éparpille comme feuilles au vent. À Hyères, Jean-Pierre Giran, l’ex-LR, se retrouve au centre d'un scandale que la Cour régionale des comptes de Paca vient de révéler dans un rapport cinglant, déniché par Mediapart

Une histoire de faux documents, de surfacturations, de travaux bidons ou tout simplement inexistants, mais payés, bien entendu, par le contribuable.

Imaginez un chantier à plus de 6 millions d’euros, des bâtiments officiellement rénovés qui, pourtant, menacent de tomber en ruines, et plus de 1,3 million d’euros dépensés en pure perte, pour des travaux qui n’ont jamais eu lieu. Vendredi 6 septembre 2024, à 14 heures, dans cette salle municipale où chaque chaise grince de malaise, Jean-Pierre Giran va devoir affronter les regards durs de ses collègues et, plus encore, l’indignation sourde de ses administrés.

On le sait, Jean-Pierre Giran n’est pas un novice.
Né en 1947 à Marseille, professeur d’économie reconverti en politique, il trimballe sa carrière d’élu depuis des décennies, maire d’Hyères depuis 2014 et désormais président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée. L’homme a du bagage, de la bouteille, mais cela ne le sauvera pas du naufrage. Car le rapport de la Cour des comptes est accablant : des faux documents, des factures gonflées, des projets de rénovation bâclés ou abandonnés.

Les accusations fusent, se multiplient comme les dettes. Les citoyens de Hyères, déjà exaspérés par le coût de la vie, découvrent qu’on les a pris pour des imbéciles, que leur argent est parti en fumée pour des travaux qui n’ont jamais vu le jour. Et le conseil municipal lui-même gronde, certains membres n'hésitant pas à demander des explications, des comptes précis. Le temps des discours mielleux est révolu, maintenant il faut répondre de ses actes.

Alors que l’enquête se poursuit, la situation reste tendue. Jean-Pierre Giran devra, sans doute, s’expliquer longuement. 

Mais à Hyères, la confiance est rompue, et l'amertume se mêle à la colère.
Dans cette histoire, ce n’est pas seulement un maire qui est accusé, mais tout un système qui paraît gangrené, miné par la complaisance et le mépris. 

On attend des réponses, on exige des changements, mais on ne sait que trop ce que valent ces promesses. Pour beaucoup, c’est un autre jour de désillusion dans une France qui semble s’accoutumer au goût amer de ses propres turpitudes.

Sources : Mediapart

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)