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samedi 21 septembre 2024

La tragédie de Steve à Nantes : relaxe du commissaire

 

L'absence et la tragédie : la relaxe du commissaire

Le procès d'un homme, la mort d'un autre : réflexions sur l'indifférence. Deuxième relaxe d'un policier pour cette semaine.


la nuit de la fête, la chute dans l'oubli

La nuit du 21 au 22 juin 2019, dans cette ville que l’on croyait festive, un jeune homme, Steve Maia Caniço, sombra dans la Loire.
Vingt-quatre ans. Une existence qu’il aurait pu vivre, un avenir qui s’éteint dans l’indifférence d’un monde occupé à célébrer des mélodies éphémères.

Les forces de l’ordre, en quête d’une autorité vacillante, s’étaient déployées, des silhouettes autoritaires se détachant dans l’obscurité, projetant des ombres sur la vie d’un individu.

l’humanité mise en jugement

Grégoire Chassaing, le commissaire, jugé pour homicide involontaire, s'est retrouvé devant un tribunal, une scène de théâtre où le drame personnel s’entrelace avec les attentes sociétales.

Ce procès, qui s'est étendu du 10 au 14 juin, avait la solennité d'un rituel ancien. Mais la décision du tribunal de Rennes, qui a prononcé sa relaxe, vient s’ajouter à ce tableau de désillusion, marquant une fois de plus la distance entre le système judiciaire et la douleur humaine.

 

le silence des mots, la vacuité des peines

Philippe Astruc, procureur de la République, avait demandé une "peine de principe", une formule creuse, symbole d’une justice qui peine à se saisir de la réalité.
Ce n'est pas une sanction précise qu'il a proposée, mais un vide, une promesse d'inaction. Le monde judiciaire, en proie à ses propres contradictions, cherche à maintenir une façade de moralité, alors que la mort d’un homme dans l’eau trouble d’un fleuve reste sans réponse.

 

un écho dans le tumulte

Cette décision de justice, après des années de débats et d’enquêtes, nous renvoie à nos propres interrogations sur le maintien de l’ordre dans une société qui préfère parfois tourner la tête. 

La mort d’un jeune homme ne suscite pas seulement une émotion éphémère, mais questionne notre rapport à la fête, à l’autorité, et à cette indifférence croissante qui nous engloutit tous, un peu plus chaque jour. 

N'hésitez pas à partager vos réflexions en laissant un commentaire ci-dessous.

samedi 14 septembre 2024

Hyères : La Chambre régionale des comptes dénonce les dysfonctionnements critiques

 

Hyères : la Chambre régionale des comptes dévoile les failles d'une gestion municipale calamiteuse

La tension à son comble au conseil municipal

Le conseil municipal de Hyères, le vendredi 6 septembre, s’est tenu dans une atmosphère aussi électrique que ce qui était en jeu était révélateur.
Au cœur du débat, le rapport définitif de la Chambre régionale des comptes (CRC) sur la commune depuis 2018, avec une attention particulière portée sur le scandaleux chantier de réhabilitation du port de plaisance

Ce projet, coûteux et chaotique, est devenu le théâtre d'accusations contre Jean-Pierre Giran, le nouveau maire de Hyères, récemment installé après le départ tumultueux d’Hubert Falco à la tête de TPM.
Falco, on le sait, avait été lourdement condamné pour avoir abusé des fonds publics à des fins personnelles, une affaire qui a laissé des cicatrices indélébiles sur la réputation politique de la région. 

L’ancien président avait écopé de 18 mois de prison avec sursis et de cinq ans d’inéligibilité. Son successeur, Giran, semble suivre une voie similaire, bien que son visage soit encore intact des critiques publiques, pour l’instant.

Des irrégularités flagrantes sur le chantier

Le chantier du port de plaisance, avec ses 6 millions d’euros engloutis, s’est transformé en un labyrinthe d’irrégularités : faux documents, surfacturations, travaux et commandes non conformes…  

Les contribuables ont payé le prix fort pour une œuvre inachevée.
Les révélations du Gabian déchaîné ont exposé cette mascarade avec une précision qui ferait rougir un comptable du Ministère des Finances. 

Médiapart, dans un article percutant, a exposé la situation avec un titre évocateur : « Un maire éreinté pour de l’argent dilapidé ».
Dans la même veine, le quotidien Var Matin, le lendemain, a préféré une couverture plus neutre, intitulée « Le centre nautique encore au centre des débats »

Ce titre, désincarné, contraste avec l’ampleur des accusations : le maire, Jean-Pierre Giran, se défend de toute négligence, tandis que les élus de l’opposition expriment leur indignation, qualifiant la situation d’« infos alarmantes », de « gravité exceptionnelle » et d’« euphémisme » pour décrire leur stupéfaction.

Les répercussions d’une gestion défaillante

La Chambre régionale des comptes a mis en lumière des irrégularités massives : 500 000 euros ont disparu du marché sans justification, et le premier lot, représentant 75% du marché, a été attribué à un groupement d’entreprises douteuses. 

Les avenants attribués peu après l’attribution du marché en 2018 soulèvent des interrogations pressantes chez les magistrats. Le chantier, censé être terminé fin 2019, est toujours en cours.
Les retards, les malfaçons et les dysfonctionnements ont engendré des constats d’huissiers, des expertises, et des procès qui absorbent l'argent public comme une éponge. 

La réaction tardive du maire, en juin 2023, avec un signalement pénal au procureur de la République de Toulon, et un autre au procureur général de la Cour des comptes, révèle une gestion désastreuse. 

L’audition prévue des anciens cadres de la ville, dont le gendre du maire, en octobre, laisse présager que le meilleur reste à venir en matière de scandale municipal.

vendredi 6 septembre 2024

Le maire de Hyères sur la sellette pour des millions dilapidés...

 

Var : Un maire sur la sellette pour des millions dilapidés

Encore un maire pris la main dans le sac, encore un de ces tristes feuilletons locaux où l’argent public s’éparpille comme feuilles au vent. À Hyères, Jean-Pierre Giran, l’ex-LR, se retrouve au centre d'un scandale que la Cour régionale des comptes de Paca vient de révéler dans un rapport cinglant, déniché par Mediapart

Une histoire de faux documents, de surfacturations, de travaux bidons ou tout simplement inexistants, mais payés, bien entendu, par le contribuable.

Imaginez un chantier à plus de 6 millions d’euros, des bâtiments officiellement rénovés qui, pourtant, menacent de tomber en ruines, et plus de 1,3 million d’euros dépensés en pure perte, pour des travaux qui n’ont jamais eu lieu. Vendredi 6 septembre 2024, à 14 heures, dans cette salle municipale où chaque chaise grince de malaise, Jean-Pierre Giran va devoir affronter les regards durs de ses collègues et, plus encore, l’indignation sourde de ses administrés.

On le sait, Jean-Pierre Giran n’est pas un novice.
Né en 1947 à Marseille, professeur d’économie reconverti en politique, il trimballe sa carrière d’élu depuis des décennies, maire d’Hyères depuis 2014 et désormais président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée. L’homme a du bagage, de la bouteille, mais cela ne le sauvera pas du naufrage. Car le rapport de la Cour des comptes est accablant : des faux documents, des factures gonflées, des projets de rénovation bâclés ou abandonnés.

Les accusations fusent, se multiplient comme les dettes. Les citoyens de Hyères, déjà exaspérés par le coût de la vie, découvrent qu’on les a pris pour des imbéciles, que leur argent est parti en fumée pour des travaux qui n’ont jamais vu le jour. Et le conseil municipal lui-même gronde, certains membres n'hésitant pas à demander des explications, des comptes précis. Le temps des discours mielleux est révolu, maintenant il faut répondre de ses actes.

Alors que l’enquête se poursuit, la situation reste tendue. Jean-Pierre Giran devra, sans doute, s’expliquer longuement. 

Mais à Hyères, la confiance est rompue, et l'amertume se mêle à la colère.
Dans cette histoire, ce n’est pas seulement un maire qui est accusé, mais tout un système qui paraît gangrené, miné par la complaisance et le mépris. 

On attend des réponses, on exige des changements, mais on ne sait que trop ce que valent ces promesses. Pour beaucoup, c’est un autre jour de désillusion dans une France qui semble s’accoutumer au goût amer de ses propres turpitudes.

Sources : Mediapart

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)