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vendredi 6 septembre 2024

Le tribunal correctionnel s’est penché sur le cas des 5 individus accusés d’avoir propagé des messages haineux liés à l’affaire de la mort de Thomas

 

Mort de Thomas à Crépol : Cinq personnes jugées à Paris pour avoir diffusé des messages haineux et des informations privées

À Paris, mercredi 4 septembre 2024, le tribunal correctionnel s’est penché sur le cas de cinq individus accusés d’avoir propagé des messages haineux ainsi que les noms et adresses des suspects liés à l’affaire de la mort de Thomas, un lycéen de 16 ans poignardé lors d’un bal à Crépol. 

Les accusés, quatre hommes et une femme, âgés de 40 à 56 ans, se retrouvent devant la justice pour des charges telles que la provocation non suivie d’effet à commettre un crime et l’injure publique en raison de l’origine.

Leurs publications, postées sur Facebook ou X en novembre 2023, ont alimenté une campagne de haine après la tragédie. 

Lionel G., chauffeur routier de 55 ans, avait écrit : « Des vrais têtes de blancs, à vacciner direct au fusil », en partageant des photos et noms des suspects. Gaël L., 56 ans, avait lui aussi diffusé des informations personnelles : « Les noms des assassins que la flicaille a tenté de vous cacher sont désormais connus ». Jean-Marie L., 40 ans, avait quant à lui ironisé sur les origines des suspects.

Devant le tribunal, les accusés semblent en grande partie désorientés par le sérieux des accusations. Leurs explications, souvent confuses, dénotent une profonde mauvaise foi. Certains invoquent des erreurs techniques : « le portable c’est pas mon truc », ou prétendent utiliser X comme une « archive personnelle ». Pascal T., fonctionnaire et conseiller municipal, tente sans grande conviction de présenter son message comme un appel au vote, malgré la référence explicite à la guerre d’Algérie.

Seule Marylène P., 53 ans, mère au foyer ayant partagé la liste d’adresses, reconnaît avoir commis une « grosse connerie » et présente ses excuses. Les autres, en revanche, peinent à saisir la portée de leurs actes, insistant sur le fait qu’ils n’ont appelé à aucune violence, malgré les appels menaçants reçus par les familles des suspects. Le procureur requiert des peines allant de quatre mois ferme à deux mois avec sursis, assorties de stages de citoyenneté à leurs frais. La décision du tribunal sera rendue le 31 octobre. En attendant, cinq autres personnes doivent également être jugées pour des faits similaires le 18 septembre.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)