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vendredi 6 septembre 2024

Quand les Marseillais font capoter le partenariat de Pernod Ricard avec le PSG...

ricard psg 

Pernod Ricard : une décision de retrait au goût d’amertume

L’illusion d’une alliance commerciale durable venait d'être annoncée, lundi dernier. 

Un accord de quatre ans entre le groupe Pernod Ricard et le Paris Saint-Germain, ces deux entités s'engageaient dans une union improbable, à l’image de ce monde sans repères, où les frontières entre les intérêts se dissolvent dans l'indifférence générale. Mais il n'en fut rien. À Marseille, on ne l'entendait pas de cette oreille. 

Là-bas, les mythologies locales ont encore leur poids, et les supporters de l’OM ont rapidement réagi avec une véhémence qui semblait oublier qu'il ne s’agissait au fond que de football et d’alcool. 

Un hashtag est né, #boycottPernodRicard, une colère simple et virale.

Alexandre Ricard, Président-Directeur Général, a senti le souffle chaud de la polémique. 

Un retournement de situation s’est imposé à lui comme une évidence : "J’ai pris cette décision pour le Groupe", commence-t-il, avec ce ton feutré et lissé qu’on apprend dans les écoles de commerce, "en écoutant ceux qui font son succès – nos collaborateurs, nos clients, nos actionnaires." 

Sa voix trahit cependant un certain désarroi. "Cela fait plus de 90 ans que l’histoire de Ricard se confond avec Marseille. Et ce lien est plus fort que tout." Une déclaration presque nostalgique, empreinte de ce romantisme de l'identité qui, parfois, prend des allures de marketing de survie.

"C’est une décision qui vient du cœur", poursuit-il, comme pour convaincre que l'affaire n'était pas si triviale, que quelque chose de profond se jouait ici – la fierté, peut-être, ou le sentiment d’appartenance. "Pernod Ricard continuera fièrement à revendiquer ses origines", insiste-t-il, avec une ferveur presque ironique. Comme si, dans cette société liquide où tout se dissout, même les marques pouvaient revendiquer une authenticité.

En fin de compte, c'est un simple retour à l'origine, à Marseille, ville où tout semble se mêler sans jamais vraiment se confondre. Une ville qui inspire l'alcool fort et la loyauté fragile. Une ville où l’on peut encore croire que les attaches comptent, même quand on sait très bien que tout cela n’a pas vraiment de sens.

Attention : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

Mis en examen pour trafic d’influence de l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale : Hugues Renson

 

Hugues Renson : Le crépuscule d’un pouvoir sous influence

L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, figure montante du macronisme, est désormais happé par la tempête. 

Mis en examen pour trafic d’influence, le voilà au centre d’un dossier où le pouvoir, le sport et les privilèges se mêlent dans une danse trouble. 

À 46 ans, après avoir été député de Paris et secrétaire général d’EDF Hydro, Renson se retrouve face à la justice, dans une affaire qui pourrait bien marquer la fin d’une carrière politique bâtie à l’ombre de l’Élysée.

Les faits sont là, implacables, égrenés par l’instruction : des places pour assister aux matchs du PSG, des faveurs pour ses proches, et même des demandes d’emplois au sein du club de la capitale. Tout un réseau de privilèges et d’influence, tissé dans l’obscurité des corridors du pouvoir. En contrepartie, il aurait, selon l’enquête, utilisé son « influence réelle ou supposée » pour obtenir des décisions favorables à l’égard du club détenu par le Qatar : visas pour le personnel, autorisations pour un centre d'entraînement, ou encore l’ouverture d’une salle de sport pour la filiale judo du PSG.

L'affaire, tentaculaire, remonte à l'été 2021. 

Une enquête complexe, où s’entremêlent les noms d’anciens policiers, de lobbyistes et de personnalités du club. Tous semblent avoir participé à cet échange de bons procédés, ce marchandage discret où chaque faveur accordée appelait une autre, où les gains se partageaient sous le manteau, toujours avec le PSG en toile de fond.

Pourtant, Hugues Renson nie en bloc. 

« Il n’a commis aucun acte illégal dans le cadre de ses missions », assure son avocat, Me Mario Stasi. Mais qui peut encore croire à l’innocence dans ce monde où l’influence et les privilèges se troquent aussi facilement que des cartes de collection ?

L’homme, qui avait fondé un groupe informel de députés « amis du PSG », pensait peut-être que les choses resteraient discrètes, comme dans ces salons feutrés où l’on chuchote plus qu’on ne parle, où chaque mot est pesé, chaque geste mesuré. Mais aujourd’hui, le silence est rompu, et c’est toute une mécanique du pouvoir qui est exposée, mise à nu.

L’image de Renson, celle d’un élu au-dessus de tout soupçon, s’effrite. Le voilà réduit à cette figure trop familière de l’homme public pris dans la toile des arrangements secrets, des amitiés douteuses, des faveurs indécentes. À la croisée des chemins, entre le crépuscule et la nuit noire, reste à savoir s’il trouvera encore des soutiens dans ce monde qui l’a vu grandir.

Et la justice, elle, avancera, implacable. 

Parce que derrière chaque place offerte, chaque avantage concédé, chaque décision influencée, il y a l’écho d’un pays qui regarde, écœuré, les coulisses d’un pouvoir qu’on croyait peut-être plus vertueux. Mais ici, tout semble désormais permis.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)