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lundi 9 septembre 2024

Nancy envisage d'interdire les bières fortes : une nouvelle lutte contre l'ivresse urbaine

 

Nancy : La guerre aux bières fortes, nouvelle frontière de l’ordre public ?

Une mesure pour redessiner le quotidien.
À Nancy, la bataille pour l'ordre public prend un tournant singulier : l'interdiction de la vente des bières fortement dosées en alcool. 

Le maire, Mathieu Klein, évoque une expérimentation sur « plusieurs mois » pour mesurer l'effet d'une telle restriction.
L’idée est simple, presque naïve : stopper la vente des canettes les plus abordables dans les supérettes du centre-ville, pour voir si cela calme les ardeurs alcoolisées qui troublent la tranquillité locale.
Un acte de foi dans une ville où la consommation d'alcool reste l'un des derniers refuges d'une certaine détresse sociale.

Vers un contrôle social masqué ?

Cette interdiction ne serait qu'une partie du plan. Elle viendrait avec une « prise en charge sanitaire et sociale » des personnes les plus touchées par ces addictions. On parle de « Haltes soins addictions », des lieux d'accueil dédiés à ceux que l'on ne sait plus où mettre, à ceux dont la présence dérange le regard aseptisé que l’on veut offrir de la ville. 

Un local est déjà prêt à ouvrir, un espace de transition avant l’ouverture de ce qu’on pourrait presque appeler une « salle de shoot », mais pour les buveurs de bière bon marché.

Ni interdiction de mendicité, ni répit pour la précarité

Le maire se défend de toute intention d’instaurer un arrêté anti-mendicité. Ce n’est pas ici que la lutte se jouera. Plutôt que de chasser les corps errants, Nancy veut les encadrer, les canaliser. 

Une équipe de médiation est en cours de formation, prête à s’élancer fin novembre pour aller vers cette population d’errants, de ceux que l'on croise sans jamais voir, que l'on fuit sans jamais entendre.
 

Une intervention douce, presque bienveillante, mais au fond n'est-ce pas une nouvelle forme de contrôle social, une main de fer dans un gant de velours ?

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)