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vendredi 20 septembre 2024

Violence en Martinique : Des policiers ciblés par des tirs d'arme à feu.

 

Martinique en flamme : quand la colère explose

Une Tempête de Frustrations

Depuis cet été, la Martinique est en proie à une agitation sans précédent.
La flambée des prix, orchestrée par le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), provoque des manifestations où la colère des habitants s’exprime de manière chaotique. 

Les prix des produits de première nécessité sont devenus grotesques : 9 euros pour un pack d’eau, 4 euros pour une plaquette de beurre.
Une situation qui pousse les Martiniquais à un point de non-retour.

La nuit des émeutes

Face à cette crise sociale, le préfet Jean-Christophe Bouvier a instauré un couvre-feu dans certains quartiers de Fort-de-France, à partir du 18 septembre 2024.
Ce décret, symbole d’une société en décomposition, vise à rétablir un semblant d’ordre au milieu des nuits d’émeutes, marquées par des incendies, des barricades, et des attaques contre les commerces. 

Dans ce contexte, un McDonald’s a été réduit en cendres, tandis qu’un hypermarché Carrefour a été assailli par une cinquantaine d’individus en furie.
Le commissariat de Fort-de-France, bien qu’épargné par les blessés, a été la cible d’une attaque qui témoigne d’un déclin inéluctable.

Une violence qui résonne

Certaines personnes sur place témoignent et soulignent par exemple que cette violence n’est pas un accident, mais le produit d’un malaise social profond.
La colère s’accumule, et chaque mouvement de contestation, qu'il soit lié à la santé ou à l'économie, semble voué à dégénérer.
Les jeunes, souvent en marge, s’érigent en fer de lance de cette lutte, tandis que les leaders du RPPRAC dénoncent une répression policière jugée excessive.

La rage de la vie chère

Au cœur de cette spirale de violences, la question de la vie chère s'impose comme une évidence : les prix en Martinique sont en moyenne 40% supérieurs à ceux de la métropole.
Près de 30% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, et la situation est devenue insupportable. 

Les promesses de baisses tarifaires et de boucliers qualité-prix n'ont fait qu'aggraver le ressentiment.
La population exige des mesures immédiates, un blocage des prix, une suppression de la TVA, mais l’inertie du gouvernement semble irréversible.

Un climat de tension

Depuis le début des violences, 44 véhicules ont été incendiés, et 35 commerces ont été attaqués

Onze policiers ont été blessés par balles, tandis que trois émeutiers ont également été touchés.
William Maury, représentant syndical, dénonce sur son compte Facebook l’indifférence médiatique face à cette spirale meurtrière. Pour lui, "tuer des flics n'est pas assez vendeur".
L’absence de réaction des élites politiques face à cette violence ne fait qu’alimenter un climat de tension insupportable. 

Vers un Horizon Incertain

La situation actuelle évoque les grèves générales de 2009, mais les manifestations semblent plus localisées, et bien que violentes, elles restent ciblées.
La sortie de crise dépendra des réponses du gouvernement. 

En attendant, la Martinique demeure un champ de bataille, où chaque jour qui passe semble amplifier la fureur d’une population lasse et désespérée. 

 Laissez-nous vos impressions sur cette situation complexe en cliquant sur le lien ci-dessous.

Seine-Saint-Denis : Trois gendarmes en civil agressés violemment à Pantin, qualifiés de "fachos" en pleine rue.

 

Nous sommes toujours chez les fous et les ombres de la violence planent au dessus de nos têtes chaque jour : trois gendarmes en civil agressés à Pantin le week-end dernier...

Une agression matinale

Tôt dans la matinée du samedi 14 septembre 2024, trois gendarmes mobiles, jeunes et inexpérimentés, se retrouvent plongés dans un scénario digne des films de série B.
Âgés de 22, 23 et 27 ans, ils attendent un VTC sur l’avenue du Général-Leclerc à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
Un moment de routine, presque banal, qui bascule dans l'absurde.

À 5 heures du matin, le monde s’illumine de néons blafards, et la rue devient le théâtre d’une violence inexplicable.

Insultes et coups

D’après les premiers éléments de l’enquête, l’issue tragique se dessine lorsqu'ils sont abordés par deux individus.
Les agresseurs, après avoir proféré des insultes – ces "fachos" qui semblent résumer une hostilité latente envers l’autorité – passent rapidement à l’acte.
La violence surgit, brutale et désordonnée, laissant les gendarmes, malgré leur formation, contraints de se défendre.
Dans cette danse macabre, les agresseurs prennent la fuite, laissant derrière eux une confusion que seul l’absurde peut expliquer.

 

Une enquête sans réponse

Il est encore trop tôt pour déterminer si les agresseurs connaissaient la profession des gendarmes, comme si l’acte de violence n’était qu’un pur produit du ressentiment ambiant.
Une enquête est ouverte, confiée au commissariat de Pantin, qui doit maintenant s’attaquer à cette énigme sans visages. Les suspects, invisibles, se fondent dans le paysage urbain, alors que la société se débat dans ses propres contradictions.

 

Des victimes à l’hôpital

Après cet épisode, les gendarmes, légèrement blessés, composent le "17", appel d’urgence qui les propulse de l’autre côté de la barrière.
Transportés à l’hôpital privé européen de Paris, rue Henri-Barbusse, leur état n’inspire pas d’inquiétude, bien qu’un d’eux soit aux prises avec une suspicion de fracture au nez. 

L’hôpital, espace de soins et de souffrances, devient une parenthèse dans un quotidien où la violence s’invite sans crier gare.

Une société en déséquilibre

L’enquête se poursuit, mais déjà, les circonstances de cette agression interrogent.
Les ombres d’un malaise sociétal planent sur cette scène, révélant une société en déséquilibre. 

Les tensions entre citoyens et forces de l’ordre s’accumulent, et chaque incident devient le révélateur d’une fracture profonde.
Les mots, les insultes, deviennent des armes, et la banalité du mal s’installe lentement. 

Partagez vos réflexions sur cet incident et la violence ambiante en cliquant sur le lien ci-dessous.

La Liste de Barnier : les nouveaux noms de Ministres pour la France arrivent bientôt

 Michel Barnier

Michel Barnier : ascension et déboires d’un politicien en temps de crise

Nomination dans l’incertitude

Le 5 septembre 2024, Michel Barnier, ce vieux routard de la politique française, est nommé Premier ministre par Emmanuel Macron.
Une nomination qui semble, à première vue, être une évidence. 

Pourtant, elle n’est que le fruit d’un tourbillon d’incertitudes.
Plus de cinquante jours de suspense ont suivi les élections législatives du 7 juillet, marquées par un front républicain résistant, bien décidé à contrer l’essor du Rassemblement National. Ce paysage politique, déjà fracturé, s’est vu bouleversé par une logique désespérée, où les alliances se nouent et se dénouent comme des fils dans une toile d’araignée.

Un gouvernement sous tension

Dès son intronisation, Barnier se retrouve en pleine tourmente.
Formant un gouvernement de rassemblement, il doit jongler avec des factions politiques aux intérêts divergents. Les centristes, les conservateurs, tous espèrent tirer la couverture à eux, laissant Barnier en quête d’un compromis fragile. 

Le 19 septembre, enfin, il parvient à rassembler une équipe, mais le sentiment d’instabilité demeure. La politique française, devenue un théâtre d’ombres, se joue des ambitions et des désirs individuels.

Les priorités d’un gouvernement contesté

Sous la houlette de Barnier, le gouvernement s’engage sur des priorités peu audacieuses mais rassurantes pour un électorat anxieux.
Pouvoir d’achat, sécurité, contrôle de l’immigration, gestion des finances publiques. Des mots qui résonnent comme des slogans, dépouillés de toute substance.
Barnier s’efforce de défendre l’héritage de Macron tout en se posant en défenseur d’une ligne plus dure sur l’immigration, une danse délicate sur le fil du rasoir.

 

Tensions palpables avec Macron

Les relations entre Barnier et Macron sont teintées d’une ambivalence inévitable. Le président, dans une manœuvre désespérée pour briser l’impasse, a placé Barnier sur le devant de la scène.
Mais derrière les sourires de façade, des désaccords s’installent. Les questions d’augmentation des taxes deviennent des points de friction, révélant un fossé entre deux visions de la gouvernance. Barnier, malgré son expérience, semble parfois en décalage, prisonnier d’un rôle qui le dépasse.

 

La composition d’un gouvernement hétéroclite

Le 20 septembre 2024, Barnier finalise la liste de ses ministres, une liste de 38 noms

Chacun d'eux est une pièce d’un puzzle chaotique, représentant des intérêts variés. Le choix de ces ministres, pourtant, reste une opération délicate, un ballet entre loyautés et ambitions personnelles. 

Dans un pays en proie à l’incertitude, la question se pose : ce gouvernement pourra-t-il véritablement changer la donne, ou ne sera-t-il qu’un énième épisode d’une série sans fin sur la désillusion politique ?

Une décision dans l’urgence

Emmanuel Macron, toujours à l’affût d’une manœuvre, demande à Michel Barnier vendredi 20 septembre au matin de retirer Laurence Garnier de la liste des ministres, pressentie pour le poste de ministre des Familles.
Cette décision, bien plus qu’un simple coup de théâtre, est le reflet d’un climat politique de plus en plus tendu. Laurence Garnier, figure controversée, est critiquée pour ses positions sur la Manif pour tous, une controverse qui en dit long sur l’état d’esprit d’une France tiraillée entre tradition et modernité. 

Dans ce contexte, chaque choix devient un véritable numéro d’équilibriste.

Les fissures dans le gouvernement

La situation se complique davantage avec la confirmation du départ de Gérald Darmanin, le ministre démissionnaire de l’Intérieur.
Sur X, il exprime une gratitude appuyée envers les agents de son ministère, une déclaration qui semble sonner creux dans une époque où la loyauté devient une denrée rare. L’absence de Darmanin dans l’équipe de Barnier laisse un vide, mais aussi une opportunité : celle de redéfinir les contours d’un gouvernement en quête de légitimité. Loin des caméras, des fissures se dessinent, et chacun sait que la construction d’un nouvel édifice politique est semée d’embûches. 

Les enjeux derrière les apparences

La demande de Macron de retirer Garnier n’est pas simplement une question de personnalité, mais une manœuvre stratégique. Dans un paysage politique fracturé, il s’agit d’apaiser les tensions, de préserver l’image d’un gouvernement qui tente désespérément de rassembler. Cependant, derrière cette façade de calme, se cache un océan d’incertitudes. Les débats sur la famille, la diversité des opinions, et les tensions internes sont autant de baromètres d’une société qui se cherche, oscillant entre le conservatisme et le progressisme.

 

La danse des ambitions

La politique, dans ce contexte, devient un véritable bal masqué. Chaque acteur joue sa partition, en tentant d’esquiver les balles politiques qui fusent de tous côtés. Michel Barnier, en quête de sa propre légitimité, doit naviguer dans ces eaux troubles. 

L’avenir du gouvernement dépend de sa capacité à rassembler des personnalités hétéroclites tout en gardant un cap.
Mais à quel prix ? La question reste en suspens, comme un nuage menaçant qui ne cesse de planer sur la scène politique. 

Bruno Retailleau devrait succéder à Gérald Darmanin au poste de Ministre de l’Intérieur.
Jean-Noël Barrot, ancien ministre des Affaires européennes, est pressenti pour devenir Ministre des Affaires étrangères.
Sébastien Lecornu devrait être reconduit au poste de Ministre des Armées...

Il est essentiel de comprendre que chaque décision, chaque retrait, est un acte de pouvoir, mais aussi une manifestation des peurs et des désirs d’un monde en perpétuelle mutation. 

Alors, qu’en pensez-vous ? 

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Un homme abattu de deux balles dans la tête à Saran, près d'Orléans

 

Meurtre en province : chronique d’une violence banalisée à Saran

Un drame nocturne dans une France périphérique

Il est 22h10 ce mercredi 18 septembre, une heure où la plupart des habitants de Saran, petite ville terne à quelques kilomètres d’Orléans, somnolent devant des séries télévisées insipides.
C'est à ce moment-là qu’un véhicule s'arrête brusquement rue du Bois Salé. 

Un homme de 28 ans, sans doute aussi morne et désillusionné que le reste de cette société en décomposition, se retrouve la cible d’une violence brutale, mécanique.
 

Deux balles, froidement tirées, viennent fracasser son crâne. 

En un instant, il n'est plus qu'un corps sans vie, échoué sur le bitume. Les tentatives de réanimation n’y feront rien.
Peut-être même que ceux qui se sont efforcés de le ramener à la vie savaient, au fond, que cela n'avait plus aucun sens. Saran est ce genre de ville où la mort devient une simple formalité administrative.

Un meurtrier banal, une enquête sans surprise

L’affaire aurait pu se noyer dans l’anonymat, comme tant d'autres tragédies dans cette France des marges, mais l’arrestation d’un homme de 25 ans, déjà fiché par la justice, a relancé le triste spectacle de la procédure judiciaire.
Ce dernier avait sur lui le permis de conduire et le téléphone de la victime, comme si ces objets, insignifiants en eux-mêmes, suffisaient à marquer sa culpabilité. 

L'enquête pour assassinat a été ouverte, mais qu’y a-t-il encore à découvrir dans un monde où la mort violente s’insère désormais dans la banalité du quotidien ?
Les douilles retrouvées sur les lieux, anonymes, silencieuses, ne racontent rien de plus que la routine criminelle qui s'étale dans ces petites villes oubliées par la République.

La justice se met en marche

Dans la nuit, un magistrat s’est déplacé sur les lieux.
Que pouvait-il ressentir face à cette scène froide et déjà trop familière ?
Le parquet a formalisé l’ouverture d’une enquête en flagrance, comme pour donner un semblant d’ordre et de rationalité à cette violence désespérée. Mais tout cela n'est qu'une mascarade. Nous savons tous que cette affaire sera vite oubliée, qu’elle se diluera dans le flot infini des meurtres, des braquages, des violences quotidiennes qui rongent lentement la société.

 

La tragédie ordinaire d'une France sans avenir

Cette affaire de Saran n’a rien d’exceptionnel. Elle est le reflet d’une époque où la vie humaine se dévalue, où les actes de violence sont le symptôme d'une société en pleine dérive. 

Les quartiers, les villes de seconde zone, deviennent des zones grises, sans perspective, où le meurtre finit par ne plus étonner personne. 

C’est cette désillusion, cette lente agonie collective qui se joue ici. Et personne ne semble vouloir la stopper.

Évasion en direct : Un prévenu s'enfuit en plein tribunal à Grasse

 

L'évasion en plein tribunal : l'Absence de contrôle dans une société en dérive

Le Tribunal de Grasse : un décor de film d’action

Dans une France désenchantée, où les institutions semblent fatiguées et dépassées, une scène d’une brutalité presque absurde s’est déroulée dans l’indifférence générale.
Ce mercredi après-midi, au tribunal judiciaire de Grasse, F. A., 32 ans, originaire d'Antibes, s'est évadé en pleine audience.
Un homme suspecté de « saucissonnage », ce terme grotesque désignant un vol accompagné de violence et de séquestration.
Il n’a pas fui discrètement, comme un criminel rusé ; non, il a agi comme dans un mauvais film, sous les yeux incrédules des juges, des avocats, et même des victimes.
Pourtant, personne n’a pu l’arrêter.

 

L’évasion : un geste instinctif face à la vacuité du jugement

Vers 16h, F. A., acculé par les questions de la présidente Laurie Duca, a opté pour une fuite, non par stratégie, mais par impulsion.
Comme souvent dans la France contemporaine, l’impuissance face à l’absurde engendre des gestes irrationnels. Il était vêtu simplement, presque misérablement, en jogging et sweat-shirt, comme pour rappeler la banalité de cette époque où tout se délite. 

Et alors que les questions devenaient plus pressantes, il a pris la décision de se libérer d’un système qui le jugeait, mais sans vraiment comprendre ce qu’il fuyait.
Il a escaladé la barre du box des prévenus avec une agilité inattendue. Les cris de protestation de ses proches n'ont rien changé.
Ce n’était pas un acte de rébellion héroïque, mais plutôt le geste désespéré d’un homme qui refuse de s’enliser encore dans la médiocrité d’un procès qu’il savait perdu d’avance.

Une évasion comme symptôme du déclin

Depuis cet acte, F. A. reste introuvable. Les forces de l'ordre, comme souvent, sont dépassées.
Ce n'est pas la première fois que ce tribunal de Grasse assiste à une scène aussi grotesque. 

Il y a moins de deux mois, un autre prévenu, Lorenzo P., avait tenté une évasion similaire. Mais cette fois, il n'a pas réussi à fuir ; ses instincts primitifs, déclenchés par une insulte, l'ont poussé à briser une vitre pour se jeter sur une victime.
Le chaos règne dans ces lieux qui, autrefois, symbolisaient l’autorité. Il y a là quelque chose de profondément symbolique : ces hommes qui fuient des procès inutiles, des vies absurdes. 

Et la société, avec son appareil judiciaire usé, ne peut que contempler l’effondrement de ses propres règles.

La sécurité : une illusion qui s’effrite

Le box des prévenus avait été réparé après l’incident d’août.
Mais les réparations ne suffisent plus, comme un pansement appliqué sur une blessure béante. La sécurité est une fiction, et ceux qui s’enfuient le savent. Rien n’a véritablement changé, et il ne serait pas surprenant de voir d’autres évasions se répéter, comme une boucle sans fin. 

Le procès de F. A., quant à lui, a été reporté.
Mais est-ce que cela a encore de l’importance ?
L’homme, s’il est retrouvé, retournera devant les juges, le corps prisonnier, mais l’esprit toujours fuyant. Comme tant d’autres dans cette société à bout de souffle.

Olivier Marchal, ex-policier et cinéaste, condamné pour avoir qualifié Mélenchon de "connard"

 

Olivier Marchal : L'Insulte comme Révélateur de Fractures Politiques

Un mot de trop, une condamnation symbolique

Olivier Marchal, ex-flic devenu réalisateur, s’est retrouvé, malgré lui, pris dans les rouages lents et froids de la justice française. 1 000 euros avec sursis, telle est la somme que lui impose un tribunal pour avoir prononcé un mot – « connard » – à l'égard de Jean-Luc Mélenchon. 

Ce mot, lancé presque avec légèreté lors d’une émission télévisée en mai 2022, s’est transformé en affaire d’État. Là où d'autres voient de simples éclats de colère, la machine judiciaire y a décelé une injure publique, une atteinte à la dignité.
Dans un monde où l’insulte semble souvent prendre la place de l’argument, c’est à une logique implacable que Marchal s’est vu confronté.

L’émotion brute face au politiquement correct

Le contexte politique était déjà explosif ce jour de mai, lorsque, sur le plateau de Chez Jordan, Marchal a laissé échapper cette injure. La confrontation verbale entre Mélenchon et un policier de la BAC, orchestrée dans l’arène d’une émission télévisée sur C8, n'était qu'un prétexte pour exposer des antagonismes profonds. 

Marchal, ex-policier, l’homme des rues et des commissariats, réagissait avec une brutalité instinctive. Face à Mélenchon, le « tribun dangereux » et « aboyeur », la réponse n’était pas une analyse posée mais une réaction viscérale. Dans une France où la fracture entre politique et forces de l’ordre ne cesse de s’élargir, l’insulte prenait des airs de diagnostic.

Le procès d’une société divisée

L’affaire a pourtant dépassé la simple injure.
En condamnant Marchal, la justice n’a pas seulement statué sur un mot, mais sur un climat.
Les avocats du réalisateur, conscients du contexte, ont plaidé l’hostilité de Mélenchon envers la police, une profession que Marchal, ancien de la maison, chérit presque religieusement.
Ils ont présenté l'insulte comme une forme de légitime défense verbale, la réponse directe d’un homme blessé par les propos méprisants d’un politicien qu’il juge déconnecté. 

Mais les juges, imperturbables, ont tranché : même dans la polémique, il existe une frontière à ne pas franchir.

Entre liberté d’expression et insultes personnelles

Dans cette décision, le tribunal s’est appuyé sur une jurisprudence où se mêlent liberté d’expression et responsabilité. Certes, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) reconnaît le droit à l'exagération et à la provocation dans le débat public. 

Mais pour les juges, l’injure personnelle, aussi anodine semble-t-elle, en dit long sur l’effritement de la parole politique. « La polémique cesse là où commencent les attaques personnelles », ont-ils tranché.
Le mot « connard », lourd de mépris et de colère, venait, selon eux, piétiner la dignité de Mélenchon.

Une victoire amère pour les deux camps

Marchal, défendu par Me Pascal Garbarini, a été relaxé pour cinq des six propos incriminés.
Une victoire partielle, mais qui laisse un goût amer. L’insulte subsiste, comme un rappel constant des tensions qui traversent la société française. 

De l’autre côté, Me Mathieu Davy, représentant Mélenchon, salue une victoire symbolique : « Il n’existe juridiquement pas d'impunité à insulter des dirigeants politiques. » 

Mais au fond, cette condamnation, loin de résoudre le conflit, ne fait que souligner la violence latente des débats qui déchirent la France contemporaine.

On est vraiment chez les fous : une propriétaire piégée par l'occupation illégale de son immeuble sur Montreuil

 squatteurs

L’inertie de l'État face à la dépossession d'une vie

Une Propriété enlisée dans l’oubli

Caroline Imerzoukene, propriétaire d'un immeuble à Montreuil, n'avait pas imaginé que son rêve immobilier se transformerait en une longue descente aux enfers. Une histoire folle qui va vous prouver encore une fois que notre blog de fous est légitime dans ce pays où on marche sur la tête. On est chez les dingues et vous ne pourrez pas dire le contraire après avoir lu ce récits incroyable qui fait l'actu cette semaine !

Depuis deux ans, une cinquantaine de sans-papiers ont envahi son bien, forçant son existence dans une spirale de désespoir.
Dans ce coin de Seine-Saint-Denis, la loi semble avoir perdu son emprise. Le tribunal a bien ordonné leur expulsion, mais cette décision reste lettre morte.
Le préfet, en sa grandeur bureaucratique, s'enlise dans une inertie silencieuse, laissant Me Imerzoukene seule face à ce que certains appellent une simple "affaire sociale".
Mais pour elle, il s’agit d’une dépossession.

 

Les recours vidés de leur substance

Caroline ne fait qu’obéir aux règles. « J’ai fait tout ce qu’il faut faire, dans les règles », dit-elle, ses mots chargés de lassitude.
Des paroles vidées de leur substance, comme si suivre la voie légale ne suffisait plus dans cette France gangrenée par les dysfonctionnements administratifs.
En effet, ce ne sont pas seulement les squatteurs qui la dépossèdent ; c’est le système tout entier.
Un système qui, par son indifférence, sacrifie ceux qui osent croire encore en la justice. 

Les squatteurs, quant à eux, se sont organisés, épaulés par des associations qui transforment la révolte individuelle en cause collective.
Ils protègent leur territoire avec une détermination brutale, refusant même la présence des médias, comme si le récit de leur acte pouvait en altérer la légitimité.

Les murs invisibles de l’abandon

Pendant ce temps, Caroline se noie dans un autre combat : celui des factures qui s'accumulent.
Le paradoxe est total : celle qui ne peut plus accéder à son bien continue à payer pour les squatteurs qui en profitent.
L'injustice n'est plus seulement matérielle, elle devient psychologique, une forme de torture moderne. 

Plus tragique encore, des transformations anarchiques ont été opérées dans l’immeuble. Un mur a été érigé, maladroit et dangereux, une métaphore physique de l’emprisonnement dans lequel elle se trouve. Caroline imagine déjà le pire. « Si ce mur s’effondre sur un des enfants, c’est moi qui irai en prison », dit-elle. Le véritable criminel, dans cette France asphyxiée par la bureaucratie, c’est celle qui détient encore le titre de propriété.

L’absence d’issue

La vente de l’immeuble ? Inenvisageable dans cette situation.
Les potentiels acquéreurs, en découvrant le dossier, fuient comme on fuit une zone de guerre. Caroline est désormais piégée dans cette propriété fantôme, un purgatoire où elle ne possède rien et où tout lui est encore demandé. 

L'angoisse se mêle à l'abandon, alors que les démarches judiciaires s’étirent à l’infini, sans fin en vue. L’administration française, paralysée par ses propres lourdeurs, a renoncé à la protéger.

Edito

 


La France : un pays à la dérive, entre crise et résignation

Il y a ce moment où l’on sent que tout bascule, où la machine s’emballe, et personne ne semble capable de trouver le frein.


La France, en cette fin d’été, semble justement traverser cette période trouble, cette crise politique et sociale qui prend des allures de descente en spirale.

Le gouvernement, acculé, incapable de garantir ne serait-ce qu’un semblant de sécurité et de stabilité, se débat comme un funambule ivre au bord du vide.

On parle de lenteur judiciaire, de réformes qui n’arrivent jamais ou bien trop tard, de faits divers qui s'enchaînent, grotesques et tragiques, révélant autant de failles béantes dans un système à bout de souffle.

Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de colères rentrées ou éclatantes, de manifestations qui tournent mal, de violences qui s’insinuent dans les moindres recoins du quotidien. Les Français, fatigués par des crises à répétition, ne croient plus à grand-chose, encore moins aux discours convenus des ministres. Le mécontentement est partout, diffus, palpable, comme une fièvre qui ne tombe pas. La défiance envers le gouvernement grandit, s'étend, se nourrit de chaque échec, de chaque scandale, de chaque bourde.

Les blogs, ces sentinelles modernes du malaise social, s’en font les relais inlassables. On y raconte des histoires à peine croyables, des chroniques de l’absurde où se mêlent faits divers sordides, dysfonctionnements législatifs et judiciaires. L’une des pages les plus suivies se plaît à dresser l’inventaire des ratés, à épingler les petites lâchetés du pouvoir, à multiplier les anecdotes sur cette situation qui semble à bien des égards hors de contrôle. Chaque récit devient une pierre jetée contre la façade lézardée d’un État qui vacille.


Dans ce chaos orchestré, tout le monde perd pied. Les institutions, censées garantir l’ordre et la justice, paraissent soudain aussi fragiles que des constructions de papier. Les réformes promises sonnent creux, comme des promesses faites à la hâte, juste assez pour gagner du temps, jamais assez pour résoudre les problèmes. Tout semble suspendu, en attente, dans une sorte de flottement inquiétant.

Et pourtant, il y a ce sentiment diffus, ce murmure de fond qui gronde : quelque chose va finir par céder. La question n’est pas de savoir si, mais quand. La France avance, vacillante, le regard fixé sur un horizon de plus en plus incertain, les pieds sur un sol de plus en plus meuble. 

Les fissures s’élargissent. L'histoire, elle, attend son dénouement. 

JDF (Journal des Fous)